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... le vouliez ou non, l'art reste une réalité économique importante. Or notre marché de l'art a besoin de collectionneurs et de mécènes pour fonctionner. Si la place de Paris a réussi, au cours des dernières années, à retrouver quelque couleur ainsi qu'une certaine visibilité sur la scène internationale, c'est bien parce que Paris compte à nouveau de grands collectionneurs et de grands mécènes qui soutiennent nos artistes, ceux-là mêmes que vous prétendez défendre. Un art qui ne vivrait que des subsides de l'État serait au mieux un art petit-bourgeois et académique, au pire un art de propagande, qui vous plaît peut-être, mais qui, de toute façon, est passé de mode.
Aujourd'hui, le mécénat favorise la démocratisation de la culture : par exemple, quand vous allez à l'opéra, c'est une grande banque française qui permet à de jeunes étudiants de découvrir cette facette de la pratique culturelle. Je ne suis donc pas d'accord avec vous. Je ne soutiens pas plus votre analyse concernant le développement des ressources propres des opérateurs : je suis en effet favorable à ces ressources, car, si nous ne vivons pas une période d'austérité, il faut aussi comprendre que l'argent de l'État n'est pas une source infinie. La diversification des sources de financement permet aux opérateurs d'être plus autonomes dans leur politique tarifaire et de cible...