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Depuis la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, les collectivités locales avaient la possibilité de s'impliquer en matière immobilière au service de la police et de la gendarmerie, notamment au travers du dispositif de maîtrise d'ouvrage. Cette possibilité avait été ouverte de manière temporaire pour un délai déterminé, qui a été reconduit d'année en année et devait expirer le 31 décembre 2017. L'amendement a vocation à proroger ce délai pour trois ans. Comme l'a dit la ministre, et l'on ne peut que lui donner raison, les collectivités jouent un rôle ...
...ment, ce qui permettra de construire des casernes de gendarmerie, des commissariats et des bâtiments destinés aux services départementaux d'incendie et de secours. Mme la ministre a cité l'exemple de Nice, et je l'en remercie. L'exemple est particulièrement probant. Dans cette ville où les policiers occupent des locaux vétustes, ce qui est inacceptable, on pourra construire un véritable hôtel de police cofinancé par les collectivités locales, le département des Alpes-Maritimes que j'ai eu l'honneur de présider, la ville de Nice, la métropole Nice Côte d'Azur et la région. Voilà qui montre de manière très concrète la pertinence de cet excellent amendement.
...amment les véhicules des sapeurs-pompiers, bénéficient de la gratuité ; en revanche, lorsqu'ils sont conduits à emprunter une section autoroutière pour intervenir – par exemple, quand une colonne de sapeurs-pompiers du nord de la France intervient dans le Sud, ce qui s'est produit cet été à de multiples reprises – , ils sont contraints d'acquitter les péages. Il en va de même pour les services de police ou les unités de gendarmerie. Une telle situation est injuste et inacceptable. L'amendement vise à la corriger, en assurant la gratuité pour tous les véhicules d'intervention prioritaire : ceux des sapeurs-pompiers, de police, de gendarmerie ou du Samu, bref à tous les véhicules qui concourent à la sécurité de nos concitoyens.
... À mon sens, le premier est mieux rédigé. Le second renvoie à un décret la définition de ce qu'est un véhicule d'intérêt général, alors que l'expression figure dans le code de la route. En revanche, il ne renvoie pas à un décret en Conseil d'État pour l'application des dispositions qu'il préconise. Nous tenons à préciser deux points. La gratuité doit concerner les véhicules de sapeurs-pompiers, police ou gendarmerie lorsqu'ils se déplacent dans le cadre d'une intervention, d'une part, et lorsqu'ils effectuent un déplacement directement lié à cette intervention – par exemple, pour récupérer une victime – ou indirectement lié, comme dans le cas d'une colonne feu de forêt, cité par M. Ciotti, d'autre part. Sur le fond, il est logique que les forces de l'ordre et les forces de sécurité qui interv...
...al – voire d'intérêt éminemment général, comme une intervention en urgence avec un impératif de service public – doivent payer un péage autoroutier. Sur ce point, nous nous rejoignons tous. Cette dépense est superfétatoire, injuste et non compatible avec l'objectif de service public que nous partageons tous. En outre, la dépense n'est pas négligeable, puisque le budget consacré l'an passé par la police nationale aux péages autoroutiers se monte à 6,5 millions d'euros. Sur la forme, Mme Le Pen l'a relevé : l'État est lié par les contrats qu'il a passés avec des sociétés concessionnaires autoroutières. Il y a deux moyens de modifier ce lien : transformer les contrats de concession – depuis le temps, nous avons compris que c'était un peu difficile – , ou changer la loi, ce que propose M. Ciotti. ...
Mon cher collègue, nous commençons à connaître votre goût pour les rapports ! S'agissant de celui-ci, nous ne saisissons pas vraiment le lien qu'il peut avoir avec le budget de la police et de la gendarmerie. Néanmoins, je tiens à vous apporter quelques précisions. L'article 388 du code civil restreint les examens radiologiques osseux aux fins de détermination de l'âge, d'une part, en l'absence de documents d'identité valables, d'autre part, lorsque l'âge allégué n'est pas vraisemblable. Les tests osseux ne peuvent être pratiqués que sur décision de l'autorité judiciaire, après ...
...RS, qui a démontré l'existence de contrôles discriminatoires. Cette étude a conclu à la nécessité de mettre en place le récépissé de contrôle d'identité, comme le proposent et le demandent depuis des années un grand nombre d'associations. Une telle mesure s'est révélée efficace dans plusieurs pays voisins où elle a été instaurée, se traduisant par une amélioration des rapports entre les forces de police et la population, mais aussi par un gain en précision du travail quotidien de la police, dû précisément au ciblage lié à ce récépissé. Pour une meilleure efficacité et une meilleure cohésion sociale, je ne doute pas que vous serez d'accord pour demander avec nous ce rapport vérifiant l'utilité de ces récépissés et chiffrant leur coût pour les finances publiques, en vue de leur mise en place.
Avis défavorable. Nos forces de l'ordre sont là pour agir et non pour émettre des rapports à tout bout de champ. Je rappelle que nous examinons le budget de la police et de la gendarmerie nationales. Le débat sur les contrôles d'identité, nous l'avons eu en septembre, et nous l'aurons à nouveau lors de l'examen de prochains textes, notamment dans le cadre de la réforme de la procédure pénale. Au demeurant, notre majorité fait de l'égalité de tous les citoyens devant les forces de sécurité également sa priorité ; ce principe ne saurait être l'apanage de certain...
Lors du débat sur le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, il m'avait semblé noter un assentiment sur la réalité du problème des contrôles au faciès. Nous ne prétendons pas être les seuls à avoir à coeur l'intérêt de nos concitoyens et concitoyennes et celui des forces de police – c'est une préoccupation que nous avons en partage et nous ne faisons pas de procès d'intention à ce sujet. C'est pourquoi il me semblait que ce rapport d'information pouvait recueillir ici une majorité. Nous faisons cette demande, répétons-le, parce que l'exercice budgétaire ne nous permet pas de faire des propositions plus concrètes. Il me semble que nous sommes dans notre rôle de députés en ...
… le demandent. Pour le coup, votre refus contredit votre volonté affichée de travailler à une amélioration des rapports des citoyens avec la police.
Le rapport ici demandé au Gouvernement concerne le statut et l'emploi des personnels techniques et scientifiques de la police nationale. La police technique et scientifique, la PTS, est souvent mise en avant comme la vitrine moderne des techniques d'élucidation des affaires. Ces policiers sont les primo-intervenants sur les scènes d'horreur, notamment lors des attentats – vous les avez vus – , et beaucoup, ici, ne savent pas que leur statut n'est pas équivalent à celui des policiers d'active : ils sont considérés comme...
Je ne vais pas étonner mon collègue en émettant un avis défavorable à cette demande de rapport mais, cette fois, c'est parce qu'il en existe déjà un récent. Il a été remis par la Cour des comptes au mois de février 2017, à la demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale – je l' invite donc à le consulter – et porte sur les moyens techniques et scientifiques de la police et de la gendarmerie nationales. Il indique que les effectifs de la filière « police technique et scientifique » de la police nationale ont augmenté de 32 % entre 2010 et 2015. Ces derniers augmentent d'ailleurs plus vite que ceux des personnels actifs et dépasseront les 2 600 emplois en 2018 – et non 2 000 comme il est mentionné dans l'exposé sommaire de votre amendement, monsieur Bernalicis. ...
Le rapport de la Cour des comptes concerne la police technique et scientifique des deux forces mais pas le statut des personnels de la PTS. Peut-être parlé-je javanais ? Il s'agit bien d'interroger le statut, pas seulement les moyens ! J'ai reçu les organisations syndicales – j'ai d'ailleurs invité la totalité de mes collègues de la commission des lois à assister à cette rencontre – , et celles-ci ont également été reçues au cabinet du ministre de...
L'amendement no 340 vise à demander un rapport faisant une évaluation précise du coût humain, financier et organisationnel qui a été causé par la « politique du chiffre » impulsée par le ministre de l'intérieur en 2006. L'amendement ° 343 vise également à demander un rapport d'information faisant un bilan du manque de moyens humains et financiers des services de police et de gendarmerie pour assurer pleinement les missions qui leur sont confiées. L'amendement no 339, enfin, vise à demander au Gouvernement un rapport d'information chiffré, comme nous le permet le débat budgétaire, sur l'état des lieux des commissariats et des gendarmeries – ils sont délabrés et insalubres – ainsi que le coût anticipé de leur rénovation pour les finances publiques. Les conditio...
...ion nous soit remis sur ce que nous appelons avec d'autres la « bâtonite », cette pratique qui consiste à ranger des bâtons dans des cases. Alors que l'objectif affiché est de valoriser l'activité policière, cette action dévalorisante pour le policier lui-même est en train de détruire le métier à petit feu. Nadège Guidou, docteur en psychologie, décrit ce phénomène dans son livre Malaise dans la police : « La hiérarchie transmet donc des ordres dont la réalisation va à l'encontre d'autres objectifs, plus fondamentaux aux yeux des agents. [… ] la tension créée par ces injonctions contradictoires se transforme en conflits internes : l'agent est contraint d'agir autrement, voire à l'inverse de ce qu'il désire et de ce qu'il aurait décidé en l'absence des statistiques. La quantification du travail ...
...ers est au coeur de toutes les réformes engagées dans cette législature. Compte tenu de tous ces éléments, votre demande de rapport me paraît inutile. Avis défavorable. S'agissant des amendements nos 343 et 339, le Gouvernement vient de présenter bien mieux qu'un rapport : son projet de loi de finances, qui apporte de vrais moyens supplémentaires pour le fonctionnement et l'investissement de la police et de la gendarmerie.
J'entends bien votre désaccord sur ce point comme sur tant d'autres, mais le budget de la police et de la gendarmerie est en hausse, comme bon nombre de nos collègues, même dans l'opposition, l'ont reconnu. Par rapport à 2015, ce budget double globalement les moyens des deux forces en passant d'un investissement de 270 à 541 millions. En 2018, 176 millions seront consacrés aux dépenses de construction et de maintenance lourde immobilière pour la police nationale et 132,5 millions pour la gen...
Lorsque nous demandons des rapports au Gouvernement, nous attendons qu'il ne les élabore pas en interne, au sein de ses seuls services, mais dans un dialogue avec les organisations syndicales. C'est tout de même bizarre… Si tout va tellement mieux, les syndicats de police que je rencontre ne devraient pas me parler de la politique du chiffre. Ils ne devraient pas me dire qu'on leur demande toujours de mettre des bâtons dans des cases. « Savez-vous, monsieur Bernalicis, me disent-ils, que, malgré la réforme de 2014 et le rapport de 2013, même pendant l'état d'urgence, nous avons eu des instructions sur le nombre de perquisitions administratives que nous devions fai...
...après une journée de service de onze heures consécutives, un gendarme rentre dans un bureau qui n'est pas en bon état, ou dans un logement alloué par l'État qui n'est pas non plus en bon état, il n'est pas évident, psychologiquement, de repartir travailler le lendemain matin. Ces aspects immobiliers font partie d'un tout, et nous ne devons pas les négliger si nous voulons renforcer nos forces de police et de sécurité. L'investissement supplémentaire qui est consenti cette année est une bonne chose, même s'il n'est malheureusement pas suffisant, et j'espère qu'il sera poursuivi au cours des prochaines années, car nous sommes tous favorables, sur quelque banc que nous siégions, à ce que nos policiers et nos gendarmes puissent vivre dans des conditions plus que satisfaisantes.
Par cet amendement, nous demandons un rapport sur la mise en place d'une garde républicaine consistant en l'unification dans un même corps des fonctionnaires des différentes missions assurées par les services de police et de gendarmerie. Cette proposition était contenue dans le livret sur la sécurité qui complétait notre programme « L'Avenir en commun ». Il s'agirait de refondre intégralement les services de police, avec l'objectif très clair de remettre en place une police de proximité. Nous voudrions savoir combien cette mesure pourrait coûter – et cela pourrait peut-être vous être utile, à vous aussi, pour o...