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Je suis stupéfait par ce débat, qui plus est mené à une heure aussi tardive. Je n'arrive pas du tout à comprendre. Le budget de l'AME, inclus dans le programme 183, répond à des besoins bien identifiés et correspond à une situation politique – je rejoins tout à fait les propos de Mme la ministre sur le sujet. On ne peut pas non plus proposer de prélever sur ce budget pour en financer d'autres : ce n'est pas ainsi que l'on procède. Ce budget a un rôle bien spécifique. Vous dites, monsieur Aubert, que les clandestins ont les moyens de s'acheter un portable et de payer un abonneme...
...anger n'est pas inscrite dans l'ADN de notre pays. Quand on porte une blouse blanche, on soigne qui a besoin d'être soigné, sans examiner quels sont ses papiers et si l'on sera payé ou non. En abrogeant l'AME ou en réduisant l'accès à ce dispositif, la seule chose que l'on supprime c'est la possibilité pour les professionnels de santé à l'hôpital et en médecine de ville d'être rémunérés pour les soins qu'ils continueront de donner. Vous avez une bien piètre idée des professionnels de santé de notre pays pour croire qu'ils cesseront de soigner.
C'est ce que dit le serment d'Hippocrate, que vous avez cité, madame Ménard : on soigne les gens, quels que soient leurs moyens. Dernier point : 300 000 bénéficiaires multipliés par 30 euros, cela fait effectivement 9 millions d'euros par an. L'AME est le moins protecteur de tous les systèmes de santé en France. Les médicaments à 15 %, les cures thermales, la PMA : toute une gamme de soins auxquels tous les régimes donnent accès ne sont pas ouverts aux bénéficiaires de l'AME. C'est l'AME ou rien : il n'y a pas d'autre système. Prétendre qu'on va faire payer un droit d'entrée à ces personnes est incohérent sur le plan scientifique, médical et éthique.
Lors de chaque grand débat sur la fin de vie au Parlement, le constat est unanime : il est absolument nécessaire de développer les soins palliatifs. Or, malgré la mise en oeuvre de trois plans triennaux pour développer ces soins, 80 % des malades n'y ont toujours pas accès. Ce qui importe par-dessus tout, c'est d'appréhender cet accompagnement dans toutes ses dimensions – humaines, techniques, médicales et financières – , mais l'offre de soins palliatifs se heurte à plusieurs écueils : des disparités territoriales importantes, un...
L'objet de cet amendement est de demander au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur les moyens budgétaires consacrés aux soins palliatifs. Vous avez rappelé que le gouvernement précédent avait mis en place un plan national pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie. Il serait intéressant de connaître l'état de sa mise en oeuvre, notamment en ce qui concerne l'organisation, la formation des personnels, ou encore la diffusion des bonnes pratiques. Un tel rapport permettrait de répondre à ...