6 interventions trouvées.
... européen, elle nous demande de fluidifier, de flexibiliser, et que sais-je encore, les relations de travail. C'est ce par quoi vous avez commencé. Je ne donne que ces deux exemples car il me faut en venir à la critique de fond que je veux adresser à cette pensée inspirée par la Commission et ses préjugés idéologiques. Commençons par l'absurdité de la règle des 3 %. À supposer que ce soit le bon chiffre, elle s'applique, quelle que soit la situation, quel que soit le contexte. Il est donc devenu impossible de prendre des mesures contracycliques, alors que la France, du fait de son organisation, s'est caractérisée pendant des décennies par son économie contracyclique ! Évidemment, on peut toujours se piquer de sérieux avec ces 3 %. Mais c'est une blague ! Lorsque la limite du déficit a été fixée...
...e pas l'existence d'une sphère financière absolument coupée de la réalité de l'économie productive, qu'est-ce qui le démontrera jamais ! La bulle boursière qui en a résulté, c'est-à-dire une accumulation de richesses sans cause, est elle aussi considérable. Nous sommes passés de 1 400 milliards en 1975, soit quelques années après la décision de Nixon, à 65 000 milliards en 2017. Entendez bien ce chiffre : il est supérieur au pic qu'a atteint la capitalisation boursière à la veille de la crise de 2008 ! Cette crise, causée par l'éclatement de la bulle financière, a été la plus grave depuis celle de 1929 selon les déclarations de nos responsables politiques, le président Sarkozy et le président des États-Unis de l'époque, mais aujourd'hui, nous sommes à un niveau supérieur ! Il suffit d'ouvrir un ...
...s effectivement manqué d'informations, mais aussi de temps pour examiner ce texte. Lors de la première lecture, il ne s'est écoulé que trois jours entre l'examen du texte en commission des finances et en séance publique. Les délais furent plus courts encore en deuxième lecture. On aurait tout de même pu imaginer, raisonnablement, que le Gouvernement profite de cette navette pour nous fournir les chiffres que nous demandions. Nous avons certes obtenu quelques chiffres, mais de manière trop partielle. Nous ne pouvons accepter que le Gouvernement accorde si peu d'intérêt aux demandes d'information du Parlement, et nous attendons encore le rapport de l'inspection générale des finances.
... 10 milliards pèseront en grande partie sur la Nation. Après tout, ils avaient le choix de porter plainte ou de ne pas le faire. Une fois la taxe annulée, ils avaient aussi celui de demander ou non son remboursement, voire – pourquoi pas – de négocier avec l'État. N'ont-ils pas reçu en effet de nous tous, de la Nation, des milliards d'euros au titre du CICE entre 2013 et 2016 ? Veut-on quelques chiffres ? Axa a reçu 60 millions d'euros, Safran 150 millions, Orange 380 millions, Total 110 millions, Sanofi 50 millions. En 2016, les entreprises du CAC 40 n'ont-elles pas distribué 55,7 milliards d'euros sous forme de dividendes et de rachat d'actions ? À eux seuls, les dix-sept groupes qui portent aujourd'hui réclamation face à l'État français représentent plus de 50 % des dividendes versés. Ne vo...
...ez la suppression de l'ISF sur les biens mobiliers ainsi que l'instauration de la flat tax. Cela vous éviterait aussi une faute plus lourde. En effet, comment ne pas comprendre que cette politique des deux poids, deux mesures n'est pas supportable dans un pays abritant 9 millions de pauvres, 4 millions de mal logés, 9,2 % de chômeurs et dans lequel le revenu médian n'est que de 1 800 euros ? Les chiffres des profits et des cadeaux fiscaux sont tellement vertigineux qu'on tend à perdre de vue leur grandeur réelle et leur impact sur l'économie. Je me souviens, pour ma part, d'une manifestation, il y a peu, de gens demandant que vous reveniez sur la baisse des APL. Il y avait parmi eux un locataire qui expliquait que la disparition des 5 euros, dont vous entendez faire l'économie, marquait le passa...
...s avons entendu sur les paradis fiscaux nous choque aussi, à l'évidence, et suscite des interrogations, on nous demande de nous prononcer sur une mesure d'urgence. Bien évidemment, nous ne voterons pas cette motion de renvoi en commission. Nous accompagnons la démarche engagée, qui n'est pas anodine, puisqu'elle porte le taux de l'impôt sur les sociétés à 38,33 % pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires compris entre 1 et 3 milliards d'euros, et à 43,33 % pour celles qui réalisent un chiffre d'affaires d'au moins 3 milliards d'euros. Ce n'est pas, j'y insiste, une petite mesure. Pour votre part, vous proposez de doubler, tripler, voire quadrupler l'imposition des entreprises, mais, soyons sérieux, notre territoire doit être attractif. Même si le débat est intéressant, il nous conduit...