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... des Français, qu'il s'agisse d'un accès à un réseau fixe ou à un réseau mobile. À mesure que les performances de connexion augmentent, les usages se modifient et les besoins de connexion augmentent eux aussi. Comme la ministre l'a souligné lors de nos débats en commission, « le très haut débit est aujourd'hui quasiment un service de première nécessité ». En 2019, il est donc inacceptable que les réseaux fixes et mobiles n'offrent pas la même qualité de service partout en France. La fracture numérique aggrave la fracture territoriale et renforce le sentiment d'abandon qu'éprouvent nos concitoyens du monde rural. C'est un réel problème. Mes propos ne concerneront ici que la couverture du territoire en réseaux fixes, dans la mesure où les modalités de financement des réseaux mobiles diffèrent. La ...
... moins égale à 8 mégabits d'ici à 2020. La couverture des territoires en zone rurale reste en marge de la politique publique, malgré une accélération notable, ces derniers mois, sous l'impulsion du ministère de la cohésion des territoires et du secrétariat d'État chargé du numérique. Ainsi, le Premier ministre, le 22 mars dernier, a annoncé un certain nombre de mesures : poursuite du soutien aux réseaux d'initiative publique, en 2019, par des financements de l'État d'un montant global de 243 millions d'euros ; amélioration de l'information sur les déploiements de fibre optique réalisés ou à venir, étendue aux déploiements prévisionnels de fibre optique jusqu'à l'abonné. Enfin, pour garantir l'accès de tous les Français au bon débit, le Gouvernement a annoncé le lancement opérationnel du disposit...
Devant cette réalité et le ras-le-bol exprimé dans nos territoires, je m'inquiète, comme notre collègue Marie-Christine Dalloz, du désengagement de l'État du financement des réseaux d'initiative publique. Je suis, en revanche, un peu surprise d'une absence de taille dans cette résolution : rien ne concerne les profondes inégalités d'accès à une couverture de téléphonie mobile de qualité. Alors que de très nombreux usages numériques passent désormais par les smartphones, l'accès à un réseau de téléphonie mobile de qualité participe totalement à la couverture numérique des ter...
Nous le savons tous, l'accès au très haut débit fixe et mobile est devenu l'une des toutes premières préoccupations des Français, comme Mme Christine Dalloz l'a rappelé, témoignant ainsi combien l'usage du numérique est désormais essentiel dans chaque foyer. La proposition de résolution du groupe Les Républicains rappelle l'impératif d'une égalité d'accès aux réseaux fixes. Les députés Agir, les députés UDI, et les indépendants de notre groupe voteront donc ce texte, en notant qu'il aurait aussi fallu qu'il traite de l'égalité d'accès aux réseaux mobiles. Lorsque le même niveau de service n'est pas disponible partout, sur tout le territoire, la fracture numérique devient une fracture d'accès aux services : informations en ligne, démarches administratives, co...
...es sont prévues à échéance sur un total à couvrir de 16,8 millions. Il devient de plus en plus évident que le Gouvernement ne pourra, au rythme actuel, tenir les engagements pris. Le Plan France très haut débit fut initialement conçu comme un projet décentralisé, s'inscrivant dans une stratégie nationale mobilisant opérateurs privés et collectivités territoriales pour le déploiement des nouveaux réseaux sur l'ensemble du territoire. Malheureusement, nous nous sommes sensiblement éloignés, depuis dix-huit mois, de l'esprit originel qui l'animait. Fin 2017, la Conférence nationale des territoires, tenue à Cahors, a marqué une inflexion dont nous percevons les effets indésirables aujourd'hui. Il y a eu, tout d'abord, la décision de fixer un objectif intermédiaire : connecter tous les Français en h...
...ses privées le soin d'organiser la couverture numérique en outre-mer. Cela posera la question de la production industrielle de l'ensemble du matériel nécessaire au raccordement de toute la population à un réseau internet de qualité. Le principe du service public n'étant pas de faire des bénéfices mais de permettre l'égalité d'accès aux droits, nous devons aujourd'hui favoriser le développement de réseaux d'internet publics. Évidemment, le Gouvernement fait l'inverse ! Évidemment, il oublie une partie de la population ! Évidemment, il produit une augmentation du nombre d'exclus ! Pourtant, je vous assure que lutter contre la fracture numérique, c'est aussi lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Le groupe La France insoumise soutiendra cette proposition de résolution qui vise à réaffirmer l'obje...
Dans les zones urbanisées, cette question ne se pose pas : les opérateurs s'y bousculent même pour assurer une meilleure desserte des réseaux. Comment expliquer aux populations et aux entreprises des zones rurales que leurs chances ne sont pas les mêmes que celles offertes dans les métropoles ? On ne peut pas se satisfaire d'une France à deux vitesses et condamner un peu plus des territoires déjà en souffrance. Nous savons aujourd'hui que, dans les zones défavorisées, la question démographique et le développement économique dépendent...
...nce Télécom, amorcée par Lionel Jospin en 1997. Elle a, certes, permis de créer, à terme, un géant français du numérique, ce dont on ne peut évidemment que se réjouir, mais elle a également signé l'incapacité de l'État à assurer un service numérique universel, accessible à tous, en tout point du territoire. Depuis vingt ans, les opérateurs déploient sur leurs fonds propres les infrastructures de réseaux dans les zones denses, agglomérées, rentables, abandonnant des pans entiers de territoires, qui sont tellement livrés à eux-mêmes, qu'ils ont dû prendre le taureau par les cornes.
Grâce à la loi de 2004, ils ont développé eux-mêmes des infrastructures et des réseaux, allant jusqu'à les exploiter comme un opérateur, dans le respect des principes d'égalité et de libre concurrence. L'évocation du principe d'égalité peut prêter à sourire, quand on sait que les métropoles ne déboursent pas un centime pour investir dans les réseaux numériques, pendant que nos communes et nos communautés de communes doivent mettre la main à la poche pour financer le déploiement de ...
...tera avec enthousiasme. Il s'agit d'atteindre les objectifs du plan France très haut débit, et de relier enfin tout le territoire français, y compris les zones rurales, insulaires, d'outre-mer et de montagne. Nous jouons là pleinement notre rôle de contrôle de l'action du Gouvernement pour vérifier que les moyens financiers suivent, en particulier les 700 millions d'euros pour le financement des réseaux d'initiative publique, dans les zones les plus isolées. C'est une question d'égalité des chances entre les territoires et entre les Français, où qu'ils habitent et où qu'ils travaillent. C'est également une question de citoyenneté, tant internet bouleverse notre quotidien et tant la société du tout-numérique peut aggraver les inégalités, comme nombre d'orateurs l'ont souligné. C'est aussi l'occa...
... accès au haut débit. Les propositions portant sur le FSN vont dans le bon sens, car elles permettent de lever les obstacles à une véritable numérisation de la France. La résolution corrige également une des failles du dispositif, que la Cour des comptes avait d'ailleurs mentionnée dans sa note de 2017 sur la mission « Économie », et qui remettait en cause son objet même, qui est de financer les réseaux d'initiative publique. Le point 6 de la résolution est aussi important : le guichet du FSN ayant été fermé par le Gouvernement à la fin de 2017, alors même que les prises des réseaux n'étaient pas encore financées dans les collectivités, il semble nécessaire d'achever le déploiement des réseaux d'initiative publique. Aujourd'hui, l'outil numérique et ses usages représentent un véritable espoir d...
...ifications vont être apportées. Cependant, si les moyens et les outils s'étoffent, des résultats tangibles sont encore attendus, et le compte n'y est pas. Je pense notamment à la réouverture, vivement demandée par les collectivités, du guichet du Fonds pour la société numérique, fermé à la suite du lancement des appels à manifestation d'engagements locaux, et dont l'objectif était de financer les réseaux d'initiative publique.
...t privé a accentué le retard déjà important. Les trois opérateurs principaux rechignent à cofinancer des investissements importants pour étendre la couverture numérique aux zones rurales, dans lesquelles ils estiment le retour sur investissement plus aléatoire que dans les territoires urbains. Il faut rappeler que les opérateurs privés doivent tout à l'État, qui leur a attribué l'exploitation des réseaux. Cette insuffisance de cofinancement privé pourrait conduire à revoir très largement à la hausse les investissements publics nécessaires. Ce n'est pas 20 milliards d'euros que le plan coûtera à la nation, mais 35 milliards d'euros, soit 75 % de plus. La Cour des comptes estime que, pour pallier l'insuffisance des investissements privés, un concours des collectivités territoriales à hauteur de 6,5...