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...de cette taxe de 3 % sur les dividendes. Vous pourriez également élargir le champ de cette taxe en l'appliquant aux entreprises dès 500 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il s'agit là, je crois, d'entreprises de taille importante, en mesure d'absorber le coût du dispositif. Une autre option budgétaire était possible : le report d'un an de la suppression de l'ISF et de la mise en oeuvre du prélèvement forfaitaire unique – PFU. Coïncidence : cumulés, le coût de ces deux dispositifs est chiffré à 5 milliards d'euros. Vous auriez là un bon moyen de solder cette déconfiture fiscale dans la justice sociale. J'en viens à la question des intérêts à régler au titre de ce contentieux. Personne ne parle de « scandale d'État », mais permettez-moi de juger que cela en a tous les atours : 1 milliard d...
...f purement financier puisse justifier l'atteinte à des situations légalement acquises. Or, c'est ce que vous faites. Le Conseil constitutionnel sera amené à se prononcer sur ce point. Le texte paraît également contraire à ce troisième principe qu'est le droit de propriété. On peut en effet se demander si l'accumulation de ces impôts n'aboutit pas au dépassement de la limite acceptable pour les prélèvements, fixée par le Conseil constitutionnel entre 70 % et 75 %. Je prends, parmi les plus de 300 entreprises concernées, l'exemple d'une société immobilière soumise à l'IS : pour 100 euros de bénéfice, en 2017, au titre de l'IS, des deux nouvelles taxes en question et de la contribution additionnelle à l'IS, elle paiera 44,4 euros. Ne restent donc que 55,6 euros. Or, si l'on considère que l'action...
...l'investissement et le niveau des salaires s'est largement inversé au bénéfice des actionnaires. Aujourd'hui, le capital est bien mieux rémunéré que le travail. Il est plus rentable d'avoir de l'argent que d'être qualifié. Il est plus rentable d'acheter des actions que de se lever chaque matin pour enfiler un bleu de travail, aller au bureau, conduire un bus, enseigner devant une classe de trente élèves, soigner des patients ou assurer la protection de nos concitoyens. Pour lutter contre cette financiarisation mortifère de l'économie, nous proposons de taxer davantage le versement de dividendes. Pour nous, cette taxe à 3 % était légitime – nous aurions même souhaité la doubler ! Si elle n'est pas conforme aux règles européennes, alors ce sont les règles européennes qu'il faut changer. Si le Co...
...ver là ? Comment expliquer à nos concitoyens que l'État français ait mis en place en 2012 une contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés non conforme à la Constitution ? Comment comprendre, par ailleurs, qu'il ait fallu attendre le 6 octobre 2017, date de la décision du Conseil constitutionnel, pour s'apercevoir – en les prenant de plein fouet – des conséquences de ces cinq années de prélèvements indus ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu de réaction aux signaux, aux alertes, aux questions des quelques personnes ayant, à cette époque, réagi, fait état de leurs craintes, de leurs doutes ? Je pense notamment, à ce propos, à Gilles Carrez et Charles de Courson, qui étaient intervenus dès 2012 sur ce sujet, en alertant contre les risques. Quelles sont les raisons de l'insuffisance des analyses...
..., le Sénat n'a pas voulu tenter le diable – en l'occurrence le Conseil constitutionnel – et a rejeté cette nouvelle taxe. Après les déboires que nous avons connus, cette prudence me semble frappée au coin du bon sens. Reste qu'il va bien falloir payer l'addition. MM. Carrez et de Courson ont plaidé pour diviser par deux le taux des intérêts moratoires dus par l'État au titre de cette taxe, qui s'élève à 4,8 %. Les économies potentielles sont de l'ordre de 500 millions : il me semble que nous avons là une bonne piste à explorer. Ne nous précipitons pas une nouvelle fois. Prenons le temps d'examiner les différentes solutions qui s'offrent à nous. En 2016, monsieur le ministre, vous avez obtenu le grand prix Press Club pour avoir dit : « Mon intelligence est un obstacle ». Il s'agissait du prix ...
...ossible ! Faire passer le déficit sous la barre des 3 % du PIB dès 2017 est une impérieuse nécessité. Il en va du respect de nos engagements européens, de la crédibilité de la France et de la bonne tenue des comptes de la nation. À l'autre extrémité, créer un impôt de 10 milliards d'euros aurait considérablement pénalisé nos entreprises au moment où nous regagnons leur confiance. À ce niveau de prélèvement, nous aurions dû toucher brutalement de très nombreuses entreprises à un niveau de fiscalité vertigineux ! Je sais que certains rêvent de taxer les entreprises à l'infini, voire que cette nouvelle taxe soit pérennisée, mais j'avoue ne pas bien comprendre cette agressivité, cette défiance, cette véhémence qu'ils manifestent vis-à-vis de l'entreprise : on ne peut pas à la fois crier quand elle...