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...out en sachant d'avance qu'il ne sera pas possible de le modifier, quels que soient les amendements qui seront défendus ; il ne sera donc pas possible de faire bouger les lignes, même pour améliorer le texte. J'espère que, sur d'autres sujets, nous aurons la même capacité de négociation et de recherche d'un point d'équilibre, en coconstruction et non pas de manière verticale. En particulier, les Corses demandent, par le truchement de leurs élus – la majorité désignée à la suite d'un scrutin où le peuple s'est prononcé – , que soient négociées d'autres évolutions que celles qui sont proposées. Deux lignes rouges ont été fixées par l'État en amont de l'accord dont vous parlez : pas de statut particulier et pas de sortie de la région Grand Est. Or cela rend problématique la fonctionnalité de l'a...
...n commission. Je crois très profondément que nous ne pouvons réduire les citoyens et les habitants de la France à leur qualité de Français, voire aujourd'hui d'Européen, car, comme les matriochkas, nous sommes beaucoup de choses à la fois. Il existe des territoires et des peuples, qui préexistent d'ailleurs à l'État. Parmi eux, il y a le peuple alsacien, comme il y a le peuple breton ou le peuple corse. Cet amendement vise à les reconnaître. Je sais que cette proposition n'est pas conforme à la vulgate républicaine, mais elle est particulièrement importante pour moi. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le fait que je sois Breton explique non pas tout ce que je suis, mais une partie, et je n'ai aucunement l'intention de le nier. Il en va de même pour les Alsaciens. On nous a parlé précéd...
Nous avons ce débat très régulièrement : nous l'avons eu en commission, mais aussi l'an dernier, lors de l'examen du projet de réforme constitutionnelle. Je rappelle, une fois de plus, la position du Conseil constitutionnel, qui est constante depuis 1991, voire bien avant. S'appuyant sur le principe de l'indivisibilité de la République, il a considéré, en 1991, que la notion de peuple corse était contraire à la Constitution. On peut débattre longuement de la notion de peuple sur les plans politique et institutionnel. Pour ma part, je ne fais que rappeler ce qu'il en est : cet amendement est complètement hors de la Constitution. J'y suis donc défavorable.
...ez mal à l'aise avec la notion de peuple alsacien. Il y a bien une identité alsacienne, mais les mots ont un sens : la notion de peuple est, bien sûr, politique, mais aussi juridique ; elle a notamment des implications en droit international, puisqu'il y a un droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ou droit à l'autodétermination. Nous reconnaîtrions donc aux peuples locaux de France – le peuple corse, le peuple breton et le peuple alsacien, par exemple – ce droit à l'autodétermination. Ainsi, nous ferions glisser les régions sur le toboggan de l'indépendantisme. Pour ma part, je suis attaché à l'unité de la France : nous avons une histoire, nous avons construit la République. Défendre aujourd'hui la France, ce n'est pas mépriser les régions mais, au contraire, leur permettre de faire vivre l...
...s parlé de minorités opprimées, mais de droits collectifs tels que le droit à l'autonomie et les droits linguistiques. Ce n'est pas du tout la même chose que la notion de minorité opprimée ! Monsieur Potier, il se trouve qu'il y a exactement 245 ans, dans ma vallée, où se trouvaient alors 3 500 soldats français, seize hommes ont été pendus et soixante personnes déportées. Il fallait conquérir la Corse… Je ne veux pas revenir sur cette histoire ce soir, mais il faudra peut-être le faire un jour et reconnaître que les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû.
Je ne pense pas que François Mitterrand, qui a parlé de peuple corse en 1983, Pierre Joxe, qui a fait voter par cette assemblée la reconnaissance du « peuple corse composante du peuple français », et François Hollande, qui a parlé de peuple corse devant l'assemblée territoriale le 2 mars 2016, alors qu'il était Président de la République, aient fait une entorse quelconque à l'unité de la République. Il faudra que le débat ait lieu, tranquillement. Ce n'est pas le...
...stématiquement consultée en amont sur les projets et propositions de loi ou de décret qui pourraient comporter des dispositions spécifiques à l'Alsace ou concernant le droit local. Pour qu'il n'y ait pas la moindre ambiguïté, je précise que nous avons repris ce dispositif du code général des collectivités territoriales. Il s'applique déjà pour une partie du territoire national : pour nos voisins corses.
Il pose le principe de la reconnaissance de l'enseignement des langues régionales comme matière facultative dans le cadre de l'horaire normal d'enseignement. Dans sa décision du 17 janvier 2002, le Conseil constitutionnel a fixé les bornes à l'intérieur desquelles nous entendons nous maintenir, « considérant que, si l'enseignement de la langue corse est prévu "dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires", il ne saurait revêtir pour autant un caractère obligatoire ni pour les élèves, ni pour les enseignants ». Il s'agit donc de proposer un enseignement d'allemand et bien sûr de dialecte régional. On sait en effet très bien que c'est une voie d'excellence pour les jeunes qui, dès la maternelle, bercés par le diale...
...s, selon lequel le dialecte alsacien – on peut épiloguer pour savoir s'il s'agit de l'allemand standard, c'en est en tout cas une forme dialectale – est enseigné « dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires d'Alsace ». Cela oblige la puissance publique à proposer l'apprentissage de l'allemand à tous les élèves qui se trouvent dans la collectivité, exactement comme en Corse. Ce n'est pas parce que c'est proposé que c'est obligatoire : c'est une proposition, qui peut être refusée, comme en Corse. Cela permet de généraliser la proposition d'enseignement de la langue régionale – en l'espèce très proche de l'allemand puisqu'elle est identique à l'écrit. Cette solution est la meilleure car elle donne la possibilité de proposer l'enseignement à tous, ce qui permet à la ...
Je retire mon amendement no 253, même si j'ai une légère divergence avec l'amendement du Gouvernement sur la rédaction de l'alinéa 22. En revanche, je maintiens l'amendement no 254 et je confirme la remarque de notre collègue Paul Molac : il s'agit du meilleur amendement pour défendre la culture et l'identité alsacienne ! Il est calé sur ce qui se fait en Corse. Nous avons parlé d'égalité entre les territoires : voilà un amendement qui propose de reprendre ce qui se fait déjà en Corse, où 45 % des Corses affirment parler corse avec leurs proches régulièrement – ce qui n'est pas le cas de l'alsacien en Alsace. Il faut donc maintenir l'alsacien, mais continuer de développer l'enseignement de l'alsacien dès le plus jeune âge.