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Le projet de loi dont nous sommes à nouveau saisis est inconséquent et impropre à répondre aux enjeux liés au climat et à la perte massive de biodiversité, enjeux aussi immenses que pressants. Voilà pourquoi je défends à cette tribune son rejet pur et simple, en vue de reprendre le travail sur des bases plus sérieuses. J'espère au moins que, lorsque vous présentez un projet de loi pareil, vous ne vous dites pas qu'il suffit ou qu'il est à la hauteur.
Je n'ai pas encore décidé de ce qui est le pire, entre refuser de faire quoi que ce soit et ne rien faire en pensant que l'action menée suffit. Dans les deux cas, les conséquences seront les mêmes. C'est bien à l'aune des conséquences prévisibles, et de plus en plus certaines quand l'inaction est reine, qu'il faut juger ce type de vaines gesticulations politiques. Le changement climatique doit être combattu avec toute l'énergie que doit nous donner l'envie de survivre et le désir de vivre bien. Avec le changement climatique, il n'y a pas de compromis, pas de demi-mesure, plus de centre mou et inconsistant. La vieille politique des arrangements avec le réel, qui vous sied tant lorsqu'il s'agit de nier les effets sociaux désastreux de vos politiques, ne marche plus. Et je vous l...
...conomic and trade agreement – , le JEFTA – Japan-EU free trade agreement – et le traité, à venir, avec le Mercosur – Mercado común del Sur – , qui nous condamnent toutes et tous? Sachez que les gens ont d'autres projets que celui de se laisser enterrer tranquillement ! Si nous ne devions prendre qu'un exemple de la vacuité totale de ce projet de loi, il suffirait de rappeler vos objectifs sur le climat. Pour 2030, vous enjoignez à l'Union européenne de revoir ses objectifs à la hausse, mais vous n'en faites rien pour la France. Vous vous cantonnez à un objectif à l'horizon de 2030, largement insuffisant pour rester sous le seuil de 1,5 degré de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle. En revanche, pour 2050, et sans aucune feuille de route contraignante, vous présentez un objectif à l...
... dès 2030 ? Expliquez-nous, j'insiste. Quelle machine à voyager dans le temps, quelle inversion chronologique du calendrier, quelle fantastique invention disruptive, pour reprendre un terme qui vous est cher, allez-vous donc proposer pour surmonter cette contradiction ? Sans doute, plus prosaïquement, gérez-vous la boutique en espérant avoir disparu du paysage une fois venu l'orage du changement climatique. Cela dit, vous ne gérez, ce faisant, que votre boutique, votre petit intérêt partisan ; car, dans ce projet loi, il n'est nullement question de la nécessaire transition vers le 100 % d'énergies renouvelables et la fin du nucléaire en France. Non, le risque nucléaire n'a pas l'air de vous inquiétez plus que cela. L'entretien du parc nucléaire non plus, d'ailleurs, car rien ne prouve qu'EDF so...
On l'a dit, ce projet de loi relatif à l'énergie et au climat représente une étape, ambitieuse, dans la lutte contre les changements climatiques. Pourtant, chers collègues de La France insoumise, vous nous proposez de le rejeter ! Voter cette motion de rejet, c'est ne pas reconnaître l'urgence écologique et climatique et son inscription dans la loi ; c'est refuser de viser l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 ; c'est aussi empêcher la représen...
On peut regretter que le consensus trouvé en CMP n'ait pas accouché, comme vous l'avez prétendu, madame la ministre, d'un texte d'urgence sur le problème climatique, mais d'un texte a minima : je pense en particulier à la prolongation de dix ans du niveau de la part du nucléaire. J'y reviendrai lors de la discussion générale, ce projet de loi ne répond ni aux attentes globales de nos concitoyens, ni à l'urgence climatique. Nous regrettons toujours, madame la ministre, de n'avoir pas été saisis d'un texte de programmation pluriannuelle de l'énergie. Il a...
Le groupe MODEM et apparentés, qui a totalement fait sienne l'urgence climatique dont nos concitoyens ont pris conscience, ne votera pas cette motion de rejet défendue par Mme Panot. Je veux m'adresser à ceux qui pensent qu'on répondra à cette urgence en opposant les uns aux autres. Certes, il y a une urgence climatique. Toutefois, je voudrais prendre un exemple concret, qui me touche personnellement. Il y a dans ma circonscription une entreprise de 700 salariés, les Fon...
...and ce texte nous a été présenté, il ne comprenait qu'un petit nombre d'articles : huit. Il en compte désormais cinquante-cinq. Il convient de souligner le travail de fond effectué par les parlementaires, afin d'enrichir le texte et d'en accroître l'ambition. La fermeture des dernières centrales à charbon à l'horizon 2022 représente pour nous une étape qu'il était temps de franchir. Face au défi climatique, nous devons prendre des mesures concrètes et fortes. Le temps des demi-décisions est passé, nous en sommes tous conscients. Bien que des insuffisances réelles subsistent, s'agissant notamment de la transition écologique des bâtiments, il convient néanmoins de souligner les améliorations apportées au texte, au fil des lectures. C'est notamment le cas de la reconnaissance d'une urgence écologi...
Nous pourrions nous reconnaître dans une partie des réflexions livrées par le groupe La France insoumise sur l'urgence d'agir en matière de climat et d'énergie. D'ailleurs, nous avons été très nombreux, il y a quelques semaines, à aller écouter la vice-présidente du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, accompagnée de la jeune Greta Thunberg.
Ma collègue de La République en marche prétend que, si nous déposons une motion de rejet, c'est que nous sommes contre l'état d'urgence écologique et climatique. En réalité, nous avions prévu, dans une proposition de résolution, de l'affirmer : nous ne sommes donc pas contre. En revanche, et c'est là la différence entre nous, nous ne voulons pas faire semblant de faire quelque chose.
Si vous lisez un peu la presse, peut-être savez-vous que Greenpeace a publié aujourd'hui un rapport sur le véritable coût des déchets nucléaires : ceux-ci pourraient peser sur le budget d'EDF à hauteur de 15 milliards d'euros. Je vous le dis et le redis : le programme nucléaire actuel, premièrement, n'est pas résilient face au changement climatique, deuxièmement, coûte si cher – notamment du fait du grand carénage qui doit être effectué – qu'il nous empêche d'investir et nous fait prendre un retard considérable dans le domaine des énergies renouvelables.
Le report au 30 avril 2019 de la présentation en conseil des ministres du projet de loi relatif à l'énergie et au climat, initialement prévue pour début mars, aurait pu être l'occasion, pour le Gouvernement, de réfléchir à la politique de transition énergétique qu'il souhaite pour la France. La mise en oeuvre de la programmation pluriannuelle de l'énergie étant liée à l'adoption du texte que nous examinons aujourd'hui, il était encore temps de prendre conscience de certaines incohérences dans la politique adoptée e...
Vous nous ferez sans doute un nouveau procès en irresponsabilité environnementale, arguant qu'en s'opposant au projet de loi, nous nous dévoilons comme climatosceptiques. C'est pourtant tout le contraire ! C'est précisément parce que Les Républicains sont attachés à la lutte contre le réchauffement climatique et à la préservation de l'environnement, …
Quand vous substituez à une énergie nucléaire décarbonée d'autres énergies intermittentes décarbonées, vous ne luttez pas contre le réchauffement climatique. Nous n'avons jamais varié de position, contrairement à vous, monsieur le ministre, qui prétendez pourtant avoir à coeur l'avenir de la planète. Comment peut-on varier sur un sujet aussi grave ? Cela ne renforce pas votre crédibilité ! Déjà, en 2014, vos amis socialistes avaient voté une loi complètement inapplicable, et nous les avions avertis qu'il faudrait revoir la trajectoire.
...le nucléaire jouait, au contraire, un rôle important dans la stratégie énergétique de la France. Sur le chemin de Damas, vous avez eu une illumination. Nous sommes heureux que votre stratégie ait évolué mais, reconnaissez-le, vous n'êtes pas très crédible sur le sujet. Au contraire, notre stratégie de défense du nucléaire est validée par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Avez-vous lu le rapport du GIEC ? Il indique que le nucléaire est utile pour la transition énergétique. Dans son rapport spécial sur les impacts d'un réchauffement de la planète de 1,5 degré paru en novembre 2018, le GIEC a analysé quatre-vingt-cinq scénarios permettant de limiter le réchauffement à 1,5 degré à l'horizon 2100. Selon ces simulations, le facteur de croissance des énergies renouve...
...essionnel technique d'études de la pollution atmosphérique – CITEPA – avait estimé qu'en 2018, nous avions émis 445 millions de tonnes de CO2, soit une baisse de 4 %. Très bien ! Félicitons-nous de ce résultat ! Mais à quoi cette baisse est-elle liée ? Avons-nous développé les énergies vertes électriques ? Non. La raison principale est que nous avons eu un hiver doux. Est-ce donc le réchauffement climatique qui va nous aider à faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre ? Ce n'est pas sérieux ! La baisse des émissions de CO2 peut aussi être expliquée par la reprise des réacteurs nucléaires arrêtés l'an dernier.
...effet de serre est, au mieux, nul, ou considérons-nous au contraire qu'il serait préférable de consacrer cet argent à d'autres politiques, par exemple à la rénovation énergétique ? Plutôt que de financer à grands coups de milliards des projets éoliens qui font, d'ailleurs, bien souvent face à une contestation sociale importante et qui n'ont aucun effet positif sur la lutte contre le réchauffement climatique, changeons de politique ! Entendons-nous bien : cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter tout développement de l'énergie éolienne.
J'en déduis que, puisque l'EPR de Flamanville met du temps à se mettre en branle, vous allez décaler la fermeture de Fessenheim. Soyons pragmatiques. Du reste, monsieur le ministre, il serait plus intelligent, comme message à adresser, de fermer les centrales à charbon, qui contribuent au réchauffement climatique, avant les centrales nucléaires. Parce que nous pensons qu'en matière de lutte contre le réchauffement climatique, le pragmatisme vaut mieux que l'idéologie, parce que nous souhaitons la préservation de notre environnement, parce que nous croyons que la transition énergétique ne doit pas se faire contre les populations, mais avec elles, parce que nous sommes convaincus que cette transition p...
En revanche, demandez-vous, monsieur le député, si votre presbytie politique, d'une part, et le réchauffement climatique, de l'autre, n'ont pas grandement contribué à la fonte drastique de votre électorat. Je le dis au nom du groupe MODEM : le projet de loi énergie et climat, oui. La motion de rejet préalable, non !
Nous devrions tous avoir comme feuille de route le rapport du Haut Conseil pour le climat qui, tout en mesure, nous avertit que la France n'est pas au rendez-vous de ses ambitions. Les uns et les autres, nous ferons des propositions qui recoupent en grande partie ce que nous dit le HCC. Nous ne sommes pas dans l'idéologie mais dans la recherche de solutions, et les convictions qui nous animent sont tout aussi respectables que les vôtres. Néanmoins, le groupe Socialistes et apparentés...