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Ils ne sont plus là, mais nous, oui, et nous pouvons donc rappeler combien raisonnable était notre position à l'époque. Quant à vous, candidat aux primaires socialistes en 2017, vous défendiez l'objectif de 100 % d'énergies renouvelables. Votre programme en matière d'énergie indiquait : « Fermer les centrales nucléaires et investir avec EDF dans les énergies renouvelables en conservant tous les salariés. Atteindre une production énergétique 100 % renouvelable en 2050, ce qui créerait 500 000 emplois nets ». Lors de la présentation de la PPE, devenu ministre, vous avez expliqué – miracle – que le nucléaire jouait, au contraire, u...
En 1990, nous émettions 548 millions de tonnes de CO2. Alors que ces émissions sont restées stables pendant dix ans, elles ont baissé brutalement de 100 millions de tonnes entre 2000 et 2014, selon l'Agence internationale de l'énergie, l'AIE. Cela ne correspond pas au développement des énergies renouvelables mais à la désindustrialisation de notre pays, qui a entraîné mécaniquement une diminution des gaz à effet de serre. Nous avons délocalisé nos industries et ainsi transféré à d'autres pays, notamment à la Chine, la possibilité de polluer. Or nous ne nous battons pas contre les émissions de gaz à effet de serre de la France, mais contre le réchauffement mondial. Si notre politique conduit à une ba...
Nous avons gaspillé des dizaines de milliards d'euros dans le déploiement des énergies renouvelables, pour un impact sur les émissions de CO2 aléatoire, pour ne pas dire intermittent : alors que nous développons les énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre baissent ou augmentent selon les années. Les seuls soutiens aux projets éoliens sur la période 2011-2028 coûteront à l'État entre 72 et 90 milliards d'euros. L'heure est à la révision de nos priorités. Il est encore temp...
...très claires. Je ne voudrais pas, en effet, réentendre dans ce débat certaines fausses accusations. Premièrement, on marche sur la tête : on a dramatiquement augmenté la facture d'électricité, de carburant et de fioul pendant quinze ans, avec un impact très faible en matière de CO2. Le président de la Commission de régulation de l'énergie a déclaré devant la commission d'enquête sur les énergies renouvelables, que je préside, que nous ne finançons pas les énergies vertes pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Les gilets jaunes vont être contents ! On leur expliquait en effet que la hausse des prix à la pompe s'expliquait par le fait qu'on se battait pour la planète. C'est une tartuferie ! Il est temps de choisir le pouvoir d'achat contre les grands principes.
... même programme à l'élection présidentielle. Il faut reconnaître que la France, avec ses 75 % d'électricité d'origine nucléaire, a déjà une électricité décarbonée et un mix énergétique bien meilleur que celui de ses voisins européens. Il est vrai aussi que nous ne disposons pas vraiment d'éléments permettant de mesurer l'effet des dizaines de milliards d'euros consacrés à la production d'énergies renouvelables. En tout état de cause, cette politique a eu peu d'effets sur la réduction des gaz à effet de serre. Oui, ma chère collègue Célia de Lavergne, Julien Aubert a utilisé cette tribune pour exposer sa vision de la politique énergétique, et c'est normal ! C'est notre boulot de députés, puisque nous ne pourrons pas le faire quand nous commencerons l'examen des articles. En revanche, le groupe UDI-I ...
... pouvons pas décemment continuer à produire une électricité à 75 % d'origine nucléaire quand, dans le deuxième pays le plus nucléarisé au monde, cette part se situe à 20 ou 25 % ! Il y a quelque chose qui coince dans notre propre modèle. Mais vous ne pouvez pas non plus utiliser le nucléaire pour freiner les initiatives et bloquer les actions absolument indispensables dans le domaine des énergies renouvelables. Alors que vous avez bénéficié d'un temps de parole relativement long – la durée de votre intervention a dû approcher les trente minutes –...
Le moulin à paroles, c'est vous, monsieur de Rugy ! Et celui qui nous propose de retirer la cravate après avoir retourné sa veste, c'est encore vous ! Ce sont 35 % du capital actuel qui sont livrés à la logique des actionnaires : Dalkia, la direction commerce, les énergies renouvelables, Enedis, les activités en outre-mer – excusez du peu ! C'est un nouvel acte de dérégulation du marché de l'électricité. Vous pouvez vous fixer tous les objectifs de résorption de gaz à effet de serre ou de maîtrise des tarifs que vous voulez, vous ne les atteindrez pas si vous vous débarrassez de ces outils stratégiques.
.... Nous sommes favorables à la diversification mais pas à celle que vous proposez. Nous sommes pour la diversification dans l'hydrogène, le biogaz, les biocarburants. J'ai dit, monsieur Lambert – mais peut-être n'avez-vous pas écouté toute mon intervention, et si vous l'avez fait, c'est en filtrant son contenu – qu'il fallait transférer des dizaines de milliards d'euros du financement des énergies renouvelables vers la rénovation énergétique. Vous n'avez pas compris que la substance de mon discours était de dire que vous vous trompiez de priorité. Je peux vous en envoyer une copie dédicacée, accompagnée d'un dessin à colorier !
Deuxièmement, vous disiez vouloir discuter du texte mais le président Lescure a malheureusement opposé l'irrecevabilité à une centaine d'amendements, nous privant de la possibilité de discuter d'une grande partie du projet. Troisièmement, monsieur le ministre, c'est une tartufferie que de prétendre favoriser les énergies renouvelables en fermant une centrale à charbon. Le développement des énergies renouvelables intermittentes a commencé bien avant que l'on se préoccupe de fermer les centrales à charbon ! Tout le projet vise en réalité à diminuer la part du nucléaire pour augmenter celle des énergies renouvelables. L'augmentation tendancielle très forte prévue par la PPE dépasse d'ailleurs de loin le potentiel du charbon. En...