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Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, nos récents échanges en commission élargie ont fait apparaître, il me semble, une belle unanimité politique pour saluer et soutenir l'action extérieure de la France. La saluer, d'abord, car nous ne sommes pas peu fiers de savoir que la diplomatie française compte parmi les plus influentes au monde, si ce n'est la plus influente. La soutenir, ensuite, car nous mesurons les efforts entrepris depuis longtemps par ce ministère économe et vertueux. Économe et vertueux, efficace et influent, mais jusqu'où, jusqu'à quand ? Question de mesure, comme le soulignait Sénèque, pour qui « toute vertu est fondée sur la mesure ». Vertu et mesure, vertu ...
... faudra, pour ce faire, un peu d'audace et d'innovation. Mon rapport propose à cet égard quatorze pistes. J'en mentionnerai quatre. La première est l'absolue nécessité de maintenir l'universalité de notre réseau. Pour autant, universel ne signifie pas pléthorique. Et plutôt que de fermer des postes, le choix a été de réduire la taille de quelques-uns en recentrant leur mission sur le coeur de la diplomatie : la relation humaine. Ici plus qu'ailleurs, j'appelle votre attention sur ce point, le numérique doit rester un outil et en aucun cas devenir un substitut. Les « Laptop Ambassadors », chers à nos amis britanniques, n'ont pas de place dans la diplomatie française. La deuxième piste de transformation consiste à donner à nos chefs de poste plus d'envergure et de moyens. Cela impose le détachement ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mesdames, messieurs les rapporteurs spéciaux et pour avis, mes chers collègues, dans ce monde en crise, monde de violence aveugle et d'inégalités criantes, notre diplomatie d'influence est plus importante que jamais. Sans elle disparaîtrait la voix singulière de la France, qui porte nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, notre culture du droit et du service public, le génie reconnu de nos entrepreneurs, notre goût du débat d'idées, du progrès par l'acceptation et non par la confrontation, ou encore le soutien à la création artistique. Nous sommes « une...
Dernier point : l'attractivité de notre système d'enseignement supérieur et de recherche, dont le Président de la République a fait une priorité. La France perd du terrain : elle est récemment passée au quatrième rang des pays d'accueil de chercheurs. Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, notre diplomatie d'influence n'est ni un enrobage, ni un simple gadget, elle est vitale pour le rayonnement et la diplomatie de notre pays. Il ne lui manque qu'une vraie vision à cinq ans : à nous de la lui donner.
...nsieur le ministre, vous nous vendez cette année un budget soi-disant stable. C'est un trompe-l'oeil ! Avec cette stabilisation, vous masquez en fait les 160 millions d'euros gelés au mois de juillet. Le budget pour 2018 sera donc inférieur à celui de 2017, tout simplement. Sans compter que les budgets pour 2019 et 2020 seront aussi en baisse, de 176 millions d'euros. Il y aura un moment où notre diplomatie ne pourra plus absorber de tels chocs. A contrario, à voir l'augmentation du budget du ministère des armées et sachant que l'arsenal de dissuasion nucléaire français sera une priorité budgétaire en 2018, il y a de quoi être surpris. Et cela, l'année même où la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires se voit décerner le prix Nobel de la Paix, après avoir oeuvré à la signatur...
...hine investit lourdement en Afrique ; et que dire des États-Unis ou de la Grande-Bretagne ? Ce budget ne semble pas prendre la mesure de cet enjeu, et fait prendre le risque que la France ne perde de son influence dans les années à venir. Alors que le Président a imprimé sa vision des relations internationales, en insistant sur une action internationale de la France qui repose sur la défense, la diplomatie et le développement, on remarque que seule la défense tire son épingle du jeu. Cette asymétrie entre les paroles du Président et les actes du Gouvernement est profondément regrettable pour la crédibilité de la France sur la scène internationale. Ce qui est très gênant dans la politique que vous menez, monsieur le ministre, c'est qu'il n'y a jamais une seule seconde à perdre lorsqu'il s'agit de d...
Il a donc fallu, décennie après décennie, que le quai d'Orsay soit doté de moyens nouveaux pour essayer de s'adapter à un système qui, fondamentalement, ne lui convient pas. De ce point de vue, la diplomatie de la France est probablement, avec celle de l'Angleterre, la plus en retard. Mais elle se fait – grâce à vous, monsieur le ministre. Voilà pourquoi, avec mes amis du groupe Les Républicains, je ne serai pas trop dur dans l'analyse que je ferai de votre budget. On peut constater avec satisfaction que les crédits du ministère sont stables. Mais ne vous inquiétez pas : vous allez intéresser bien d...
...it le ministère de l'Europe et des affaires étrangères qui soit acteur et décideur de ses propres réformes. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, il faut faire confiance au terrain, c'est-à-dire aux personnels du ministère et des missions diplomatiques, pour qu'ils proposent et défendent, avec vous, monsieur le ministre, les changements qui permettront de préserver l'universalité de notre diplomatie et les moyens de son influence. Une influence qui doit se gagner chaque jour sur le terrain, parce qu'elle est en concurrence avec d'autres. Comme vous, monsieur le ministre, je crois en effet qu'il existe une bataille mondiale pour l'influence, …
Notre diplomatie, c'est, bien sûr, la défense de nos intérêts dans le monde, mais c'est aussi la défense d'une vision singulière, contre la domination des grandes puissances, à l'image, hier, du refus des blocs par la promotion du non-alignement. Dans un monde où bien des intervenants paraissent jouer avec le feu, où bien des États oublient leurs responsabilités, la France est aujourd'hui en mesure de renouer av...
...e secrétaire d'État, mesdames, messieurs les rapporteurs, chers collègues, le budget 2018 de la mission « Action extérieure de l'État » est un budget économe. En cela, il poursuit la tendance vertueuse de ces dernières années marquées par la rationalisation des ressources humaines, matérielles et immobilières du ministère des affaires étrangères. Dans un monde qui change, la France a besoin d'une diplomatie agile.
... commerciale face à des acteurs tentés par le repli protectionniste ou le refus de règles réciproques ; une action puissante pour la promotion de la démocratie et des droits de l'homme de plus en plus menacés ; la concrétisation d'une Europe qui nous protège. Pour répondre à ces défis, la France doit rester une puissance diplomatique et d'influence, guidée par quatre principes. Premièrement, une diplomatie réaliste, fondée sur le multilatéralisme et des valeurs fortes. On ne gagne pas la guerre contre le terrorisme en coopérant ou en flirtant avec des États qui le soutiennent, pas plus qu'on ne fait progresser la démocratie et les droits de l'homme en s'accommodant de tyrans ou de dictateurs sanguinaires. Deuxièmement, une meilleure gouvernance de la planète, en particulier sur le climat.
Vingt secondes ! Dix secondes, monsieur le président ! Troisièmement, une diplomatie européenne forte et ambitieuse. Quatrièmement, une diplomatie économique, culturelle et politique au service du rayonnement de la France, pour faire de notre pays un gagnant de la mondialisation. Sur tous ces sujets, le groupe Les Constructifs partage malgré tout les ambitions affichées par le Gouvernement. C'est pourquoi nous voterons les crédits de la mission « Action extérieure de l'État ».
...gnée pays le plus influent en 2017. L'information, qui provient d'une étude du cabinet américain Portland et de l'Université de Californie du Sud, est largement rappelée dans le rapport de Mme Genetet. Comme tout classement, celui-ci comporte des biais, mais comme pour tout classement, le fait de bien y figurer est un encouragement. Cette performance est liée à la tradition d'excellence de notre diplomatie, à la qualité de notre réseau consulaire, à la réputation culturelle de notre pays ou encore à son attractivité touristique. Elle vient également couronner l'action de vos prédécesseurs, monsieur le ministre. Leur constance et l'approche multilatérale respectueuse mais volontariste dont ils ont fait preuve ont notamment permis la réussite de la COP21 à Paris. Ce « soft power » et l'action extéri...