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Quelqu'un a dit qu'à la liberté de provocation répond la liberté d'objection. Je vous objecterai que je n'ai pas reçu d'avis du Gouvernement selon lequel la France sortait de l'OTAN. Jusqu'à preuve du contraire, nous allons soutenir le programme de l'OTAN et la présence française dans cette institution. Comme l'a dit Marielle de Sarnez, cette question mérite d'être débattue en permanence. Notre rôle de parlementaire étant d'évaluer et de confronter nos idées, rien ne vous empêche de demander ailleurs et à un autre moment la sortie de la France de l'OTAN – c'est votre droit – , mais aujourd'hui vos propos me semblent plutôt relever de la provocation. J'y objecterai donc un...
... l'enjeu. Nous proposons d'abonder le programme de soutien à la coopération culturelle et à la promotion du français, car il est nécessaire de promouvoir la francophonie, d'agir avec les pays francophones au sein de l'ONU, d'encourager l'utilisation du français au sein des institutions internationales – européennes ou mondiales. Il faut renforcer le réseau des instituts français et des alliances françaises. Tout cela nécessite des moyens, dont votre budget prive la francophonie. Cet amendement vise à rendre à celle-ci sa place dans le monde.
...dget 2018 – qu'à réduire drastiquement ceux de la diplomatie économique et du tourisme. Je laisserai ma collègue rapporteure Émilie Bonnivard vous répondre, mais il ne faut pas opposer diplomatie culturelle et diplomatie économique. Notre réseau culturel bénéficie de cofinancements importants – 154 millions d'euros attendus en 2017, dont une bonne part, ne l'oublions pas, provient des entreprises françaises – , et la promotion de la culture et de la langue françaises, un objectif que nous partageons tous, passe aujourd'hui largement par le secteur des industries culturelles, une priorité de notre diplomatie économique.
Cet amendement comporte, à mon sens, une double erreur : vous opposez la politique touristique à la francophonie, alors qu'elles sont loin d'être concurrentes, l'attractivité touristique de notre pays ayant des effets positifs sur la diffusion de la langue française. Ensuite, si l'on met en balance, d'un côté, les budgets 2018 dédiés à la coopération culturelle et à la promotion du français – même insuffisants, ils s'élèvent à 62,4 millions d'euros – et les 398,7 millions d'euros alloués à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger, et de l'autre côté, les 32,7 millions d'euros réservés à Atout France, il ne me paraît pas raisonnable d'affaiblir ce d...
À ce jour, Israël ne fait pas partie de la francophonie, ce qui peine beaucoup les 150 000 franco-israéliens. En ce moment vient de s'achever en Israël la semaine du théâtre francophone, avec Thierry Lhermitte, Pierre Arditi et Francis Huster – une semaine extraordinaire ; ce pays vibre d'amour pour la langue française, mais n'appartient pas à la francophonie. Sitôt élu, je me suis préoccupé de cette question, et je voulais aujourd'hui, même si ce n'est pas directement lié au sujet de l'amendement, faire part de mon trouble sur cette question.
Par conséquent, on n'a pas d'autre possibilité que de demander ce genre de transferts. Si on avait imaginé que la minorité de cette assemblée allait avoir le dernier mot sur ce point, croyez-moi, on aurait proposé autre chose ! Évidemment qu'il n'est pas question, dans notre esprit, de détruire tel ou tel appareil de l'influence française. Le rapporteur Petit a parfaitement raison de dire que l'influence d'une langue ne se résume pas à l'enseignement qu'on en fait, mais passe par des dizaines d'autres canaux ; nous le savons tous bien. La diplomatie d'influence est souvent beaucoup plus efficace, ample et de longue portée que la diplomatie au sens fonctionnel du terme. Pour autant, monsieur le ministre, répondez aux deux question...
le 4 février 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, déclarait : « Il n'y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse. » Difficile dans ces conditions de continuer à soutenir la culture française à l'étranger, et même de la considérer comme essentielle dans l'exercice de la diplomatie… La culture française n'est pas une juxtaposition de cultures étrangères, elle a une identité, un ADN propre. Car la culture, ce sont d'abord des personnes, philosophes, écrivains, ...
Plus qu'une culture, la culture française est une civilisation parce qu'au-delà même de son génie propre, elle est tournée vers l'universel. Preuve en est la francophonie, trésor inestimable en termes de diplomatie, et pourtant si mal utilisée. Le français reste la troisième langue pratiquée dans le monde des affaires. Elle était la langue de la diplomatie avant de céder sa place à l'anglais, mais reste tout de même l'une des six langues...
Je vais rendre Mme Ménard très malheureuse parce que nous l'avons entendu dire que les personnes qui parlent français à travers le monde sont autant d'ambassadeurs de la France : elle se trompe totalement car sur le nombre de personnes, bientôt 740 millions, réparties dans les trente-quatre pays ayant en usage la langue française, 85 % seront des Africains.
Par conséquent, la langue française sera d'abord la langue des Africains, et si ceux-ci doivent être ambassadeurs, ce sera de leur continent, et heureusement car je vous invite, madame Ménard, à entrer en contact avec la littérature francophone d'Afrique, vous en verrez l'extraordinaire richesse.
Au passage, je veux revenir sur l'amendement, hélas retiré, de notre excellent rapporteur pour avis, M. Frédéric Petit, pour appeler l'attention du ministre sur un point : nous développons bien sûr partout les implantations universitaires, mais il faut tout de même que cela corresponde à la stratégie générale de la France. Or quel est l'intérêt d'aller participer, avec des universités françaises, au pôle universitaire de l'Île Maurice, où l'enseignement est en langue anglaise, alors que nous développons, à l'Île de La Réunion, une université extraordinaire de performances, qui a réussi en dix ans à peine à former 320 doctorants ? On a vraiment là un outil d'élite. Quel besoin alors d'aller aider les anglophones à améliorer leurs performances, de surcroît aux portes de l'Afrique, sachant...
Je termine, monsieur le président, je serai plus bref pour présenter l'amendement de repli suivant. J'ai aidé près de cinquante associations, l'ensemble ayant été validé par le ministère des affaires étrangères. Pour certaines, cette aide est vitale – je pense aux Dames de Saint-Louis, à Rome, à l'Association française d'entraide, située à Athènes, ou à l'Espace francophone d'Ashdod : ils comptent sur nous ! Monsieur le ministre, je ne vous demande pas 25 millions d'euros mais un geste de 3,34 millions – ou de 1,4 million, par l'amendement de repli no 613 – pour que nous, parlementaires des Français établis à l'étranger, puissions aider nos compatriotes.
...i appelle en même temps, sans doute, des précisions de la part du ministre. Comme vous, j'ai entendu les propos extrêmement rassurants du Président de la République lors de l'assemblée générale de l'AEFE. On peut donc lui faire confiance, compte tenu de surcroît de ce que j'ai dit tout à l'heure et qui figure dans mon rapport. Il s'agit d'une aide vitale, notamment pour les réseaux de l'Alliance française, pour les lycées français.
...upplémentaires, surtout au bénéfice de la propagande en faveur de l'Union ! En termes de légitimité, cela pose un problème, quand on sait qu'une majorité de Français – et nous serons toujours là pour vous le rappeler, même si cela vous déplaît – a rejeté en 2005 le projet de Constitution européenne. Nous souhaitons affecter le gain budgétaire dégagé par cette économie à la promotion de la langue française au titre du rayonnement de notre pays à l'international. Il n'y a pas de petites économies, surtout lorsque la dette publique atteint quasiment la valeur du PIB.