16 interventions trouvées.
Je suis très heureuse que nous ayons, à l'occasion de la ratification de ce protocole, la possibilité de réaffirmer l'importance de notre relation bilatérale avec Djibouti. En effet, nous avons encore un lien très particulier avec ce petit pays de la corne de l'Afrique, qui n'a quitté le giron colonial français qu'en 1977 – il y a donc quarante-deux ans.
Cette séparation n'a jamais été une rupture : la France et Djibouti sont restées amis, prolongeant ainsi les effets du premier traité d'amitié signé en 1862, sous Napoléon III. Cette amitié et cette proximité naissent du fait que nous avons la langue française en partage, ce qui fait de Djibouti une exception dans cette région d'Afrique anglophone. Elles reposent aussi sur la présence continue de notre détachement militaire, les forces françaises à Djibouti, au ...
...t variés, la Chine a prévu des investissements directs à l'étranger de l'ordre de 60 milliards de dollars sur la durée de son projet. Plusieurs pays africains ont fait part de leur volonté d'intégrer cette dynamique, mais c'est en Afrique de l'Est que se joue, pour le moment, la stratégie chinoise des « nouvelles routes de la soie ». Trois pays font figure d'avant-postes : l'Éthiopie, le Kenya et Djibouti. À Djibouti, un accord a été signé pour établir la première base militaire chinoise hors de Chine. Cette base militaire se trouve à proximité non seulement d'une des principales bases américaines, mais également des bases française et japonaise, sur un territoire de seulement 23 000 kilomètres carrés. Au-delà des aspects sécuritaires, cette présence militaire se justifie aussi par des raisons éc...
Si la France est présente aux côtés des forces djiboutiennes, elle doit aussi l'être aux côtés de nos militaires qui, pour un grand nombre d'entre eux, vivent pendant trois ans, avec leur famille, dans cette partie de la Corne de l'Afrique. Leur sécurité doit être assurée à Djibouti, où des tensions ethniques entre les Afars et les Issas réapparaissent depuis peu, donnant lieu à des heurts parfois très meurtriers. Parallèlement, notre pays doit veille...
Tel est le rôle de la prévôté qui fait l'objet du protocole en discussion. Cette institution unique joue un rôle majeur qu'il nous faut absolument préserver : elle assume prioritairement des missions de police judiciaire auprès des forces françaises de Djibouti, mais aussi des missions de police générale, d'appui à la force et de renseignement. Pour le groupe Libertés et territoires, la ratification de l'accord est indispensable afin d'assurer le maintien de bonnes relations entre la France et Djibouti. C'est la raison pour laquelle nous voterons en faveur du projet de loi.
Nous examinons le projet d'actualisation d'un protocole entre le Gouvernement français et la République de Djibouti, visant à renouveler un engagement bilatéral de 2011 relatif aux compétences de la prévôté sur le territoire de Djibouti. Je tiens d'abord à revenir sur le rôle de la prévôté, institution si singulière propre à notre pays. Cette formation, qui appartient au corps de la gendarmerie nationale française, remplit une mission de police judiciaire militaire auprès de nos forces armées, sous le contrôl...
... de régler la discipline au sein de l'armée du roi de France. Cette mission, qui échoit aux siècles suivants à la gendarmerie, s'est enfin spécialisée au siècle dernier. Particularité de la prévôté, son autorité hiérarchique varie en fonction de ses différentes missions. Mais c'est le commandement de la gendarmerie prévôtale qui organise les brigades prévôtales, détachements permanents – comme à Djibouti – ou temporaires – dans le cas des opérations extérieures. À Djibouti, la brigade prévôtale compte un officier et six sous-officiers de gendarmerie. Ils sont chargés de veiller sur les 1 450 militaires français stationnés dans la base militaire, auxquels il faut rajouter 400 conjoints et 700 enfants. Cette protection est utile : en 2018, la brigade a constaté quarante-six crimes et délits compre...
Le projet de loi dont la discussion nous réunit aujourd'hui est l'occasion de rappeler notre partenariat historique avec la République de Djibouti. La France est attendue à Djibouti ; et la ratification de ce protocole est un acte de nature à sceller notre amitié et à fluidifier notre coopération future. Même si, à première vue, notre pays paraît plus investi au Sahel, il n'en reste pas moins proche de Djibouti depuis l'indépendance, et notre engagement dans la région se doit d'être croissant. Cette république est en outre un partenaire de...
La République française et la République de Djibouti sont des pays amis depuis de nombreuses décennies et je suis ravi de pouvoir prendre la parole sur ce projet de loi au nom du groupe du Mouvement démocrate et en tant que secrétaire du groupe d'amitié France-Djibouti. Les relations bilatérales que nous entretenons avec ce pays francophone de la Corne de l'Afrique sont denses, comme en témoignent les nombreuses et fréquentes visites diplomatiques ...
Lorsque nous étions à l'école primaire ou au collège, les cartes parlaient du « Territoire français des Afars et des Issas ». Ce n'est pas si lointain puisque l'indépendance du pays date de 1975 – pour ma part, j'ai eu mon bac en 1978. Pendant toute ma jeunesse, le territoire de l'actuelle République de Djibouti était donc français. Mme la présidente de la commission et moi-même sommes allés à Djibouti avec Marion Lenne et Didier Quentin, sans appréhension et sans idées préconçues. Nous nous sommes vite rendu compte qu'on nous attendait. Mme la secrétaire d'État et Mme Monica Michel nous ont dit, comme vous-même, madame de Sarnez : « L'ambassadeur nous attend. » Il ne s'agit pas ici de la démarche colo...
Cette force ne peut être qu'une solution d'appui. L'analyse d'ADN, par exemple, n'est pas possible à Djibouti, mais elle existe en France : il est donc intéressant d'établir une coopération dans ce domaine. Est-il difficile de dire, après tant d'années, qu'il n'existe plus vraiment de lien de dépendance entre nos deux pays ? Oui et non – en l'occurrence, plutôt non. C'est ce que reflète cet accord. Par ailleurs, nous avons eu la chance de rencontrer les militaires présents à Djibouti. Ils ont porté à no...
Djibouti est le seul endroit qui nous permette d'améliorer nos capacités en matière de lutte contre l'État islamique. Nous n'avons que quelques spécialistes, sans doute trois commandants et six colonels. Pas grand-monde, donc, mais de beaux gars, qui font sérieusement leur travail. Il est donc important que nous poursuivions sur cette lancée, d'autant que les habitants de Djibouti acceptent notre démarche...
Vous l'avez dit, madame la secrétaire d'État : la portée de ce protocole n'est pas à surestimer. Néanmoins, nous sommes tous d'accord dans cet hémicycle pour dire que Djibouti est un pays à l'importance stratégique, y compris s'agissant d'enjeux qui dépassent la Corne de l'Afrique. Importance stratégique parce que ce pays est situé dans le détroit de Bab el-Mandeb où transitent 40 % des approvisionnements énergétiques mondiaux. Ce pays et ce détroit font donc l'objet de nombreuses convoitises, comme l'atteste l'implantation des bases militaires américaines, chinoises, ...
L'objectif principal du protocole de 2017 est de préciser la répartition des compétences entre la prévôté et la police ou la gendarmerie djiboutienne pour la poursuite des infractions commises par les membres du personnel français et les personnes à leur charge. Le protocole de 2017 complète l'article 16 du traité de défense de 2011 qui détermine la juridiction compétente pour juger les infractions commises par les membres du personnel et fixe des priorités de juridiction selon la nature ou le lieu de commission de l'infraction. Pour les ...
Le groupe des députés communistes souhaite défendre une motion d'ajournement, afin de faire porter notre regard au-delà de la seule prévôté. En effet, aborder nos relations avec Djibouti, c'est parler des traces de la colonisation française, puisque, nous l'avons expliqué d'une manière plus technique dans la discussion générale, ce protocole d'accord prend ses racines dans la décolonisation de Djibouti par la France, le 27 juin 1977. En laissant le pouvoir politique au nouvel État, la France n'a toutefois pas perdu toute influence sur ce territoire, notamment sur le plan militair...
Or l'un des témoins, ou complices, de cette affaire se cacherait à Djibouti. Cet individu, c'est Wahib Nacer. Banquier et ancien responsable de la banque de gestion privée Indosuez-Crédit Agricole à Genève, il s'est réfugié à Djibouti depuis 2017 après que son nom est apparu dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi. Il aurait en effet eu un rôle dans la vente d'une villa à Mougins achetée à un prix anormalement élevé par les autorités libyennes pour le compte d'Alexandre Djhouri, ...