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...a jamais été une rupture : la France et Djibouti sont restées amis, prolongeant ainsi les effets du premier traité d'amitié signé en 1862, sous Napoléon III. Cette amitié et cette proximité naissent du fait que nous avons la langue française en partage, ce qui fait de Djibouti une exception dans cette région d'Afrique anglophone. Elles reposent aussi sur la présence continue de notre détachement militaire, les forces françaises à Djibouti, au bénéfice mutuel de nos deux pays. À Djibouti, la France déploie sa plus grande force à l'étranger à ce jour, avec environ 1 450 militaires. Ces derniers défendent l'intégrité du territoire djiboutien, participent à la surveillance des espaces aériens et maritimes et apportent un appui à la formation de leurs homologues. Ils jouent ainsi un rôle important en f...
...dre de 60 milliards de dollars sur la durée de son projet. Plusieurs pays africains ont fait part de leur volonté d'intégrer cette dynamique, mais c'est en Afrique de l'Est que se joue, pour le moment, la stratégie chinoise des « nouvelles routes de la soie ». Trois pays font figure d'avant-postes : l'Éthiopie, le Kenya et Djibouti. À Djibouti, un accord a été signé pour établir la première base militaire chinoise hors de Chine. Cette base militaire se trouve à proximité non seulement d'une des principales bases américaines, mais également des bases française et japonaise, sur un territoire de seulement 23 000 kilomètres carrés. Au-delà des aspects sécuritaires, cette présence militaire se justifie aussi par des raisons économiques, du fait de la situation géographique stratégique de Djibouti. D'u...
Si la France est présente aux côtés des forces djiboutiennes, elle doit aussi l'être aux côtés de nos militaires qui, pour un grand nombre d'entre eux, vivent pendant trois ans, avec leur famille, dans cette partie de la Corne de l'Afrique. Leur sécurité doit être assurée à Djibouti, où des tensions ethniques entre les Afars et les Issas réapparaissent depuis peu, donnant lieu à des heurts parfois très meurtriers. Parallèlement, notre pays doit veiller au bon comportement des quelque 4 000 civils et milita...
... le Gouvernement français et la République de Djibouti, visant à renouveler un engagement bilatéral de 2011 relatif aux compétences de la prévôté sur le territoire de Djibouti. Je tiens d'abord à revenir sur le rôle de la prévôté, institution si singulière propre à notre pays. Cette formation, qui appartient au corps de la gendarmerie nationale française, remplit une mission de police judiciaire militaire auprès de nos forces armées, sous le contrôle du tribunal de grande instance de Paris. Ses origines sont lointaines. Elles remontent à la naissance de l'armée française. Au gré de l'Histoire, l'institution s'est transformée, ses missions également. À l'heure actuelle, elle est chargée de constater les infractions commises par ou contre les forces armées françaises et d'en rechercher les auteurs....
...on autorité hiérarchique varie en fonction de ses différentes missions. Mais c'est le commandement de la gendarmerie prévôtale qui organise les brigades prévôtales, détachements permanents – comme à Djibouti – ou temporaires – dans le cas des opérations extérieures. À Djibouti, la brigade prévôtale compte un officier et six sous-officiers de gendarmerie. Ils sont chargés de veiller sur les 1 450 militaires français stationnés dans la base militaire, auxquels il faut rajouter 400 conjoints et 700 enfants. Cette protection est utile : en 2018, la brigade a constaté quarante-six crimes et délits comprenant des atteintes aux biens et des atteintes aux personnes, quarante-six accidents de la circulation et près de soixante-dix procédures de renseignement judiciaire. Le nombre de crimes et délits est en...
...l elle s'est engagée à contribuer à la défense de l'intégrité du territoire de la république. Lors de son déplacement dans la Corne de l'Afrique, le Président de la République, qui a commencé sa visite par Djibouti, a insisté sur notre partenariat stratégique et la profonde coopération qui nous unit dans le domaine sécuritaire et la lutte contre le terrorisme. Djibouti abrite notre première base militaire par la taille ; c'est un allié stratégique au coeur de l'arc de crise qui s'étend du Sahel au Moyen-Orient. L'environnement régional est instable, qu'il s'agisse des crises ouvertes en Somalie – où le pays déploie un tiers des effectifs de son armée dans le cadre de la mission de l'Union africaine – ou du Yémen. Dans ce contexte, la présence française représente un soutien de poids pour la pacif...
...s équipements, des télécommunications et des énergies renouvelables. Djibouti est aussi inscrit sur la liste des pays prioritaires de l'aide française au développement et la relation bilatérale demeure extrêmement dynamique, tant dans le domaine de la coopération culturelle que dans celui de la coopération scientifique et universitaire ou en matière de gouvernance. La coopération stratégique et militaire est aussi majeure et cruciale pour nos deux pays. Le traité de coopération en matière de défense entre la France et Djibouti, signé le 21 décembre 2011, est entré en vigueur le 1er mai 2014. La France a réaffirmé, par ce traité et la clause de sécurité qu'il comprend, son attachement à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la République de Djibouti. Ce traité détermine les facilités opé...
..., mais d'une réponse à une forme d'attente : les gens de Djibouti nous attendent. Nous avons rencontré plusieurs responsables commerciaux et industriels, qui nous attendent et nous disent : « Revenez chez nous. Reprenez de l'influence. » C'est toute la différence qui existe entre le colonialisme, que je déteste, et une forme d'affection qui subsiste entre nos deux pays. Nous avons visité la base militaire de Djibouti, dont les effectifs ont diminué : de 3 000 soldats, ils sont passés à environ 1 500. Ce n'est pas une base comme les autres : ces 1 500 militaires, ainsi que leurs familles, vivent sur le territoire dans une sorte de fraternité avec les habitants.
... d'ADN, par exemple, n'est pas possible à Djibouti, mais elle existe en France : il est donc intéressant d'établir une coopération dans ce domaine. Est-il difficile de dire, après tant d'années, qu'il n'existe plus vraiment de lien de dépendance entre nos deux pays ? Oui et non – en l'occurrence, plutôt non. C'est ce que reflète cet accord. Par ailleurs, nous avons eu la chance de rencontrer les militaires présents à Djibouti. Ils ont porté à notre connaissance un élément essentiel de la lutte contre le djihadisme auquel personne ne pense. Tous les aviateurs que nous avons rencontrés nous l'ont dit : sans entraînement dans ce secteur, ils sont totalement inefficaces contre Daech.
... capacités en matière de lutte contre l'État islamique. Nous n'avons que quelques spécialistes, sans doute trois commandants et six colonels. Pas grand-monde, donc, mais de beaux gars, qui font sérieusement leur travail. Il est donc important que nous poursuivions sur cette lancée, d'autant que les habitants de Djibouti acceptent notre démarche. Comme je l'ai dit tout à l'heure, les familles des militaires français vivent à Djibouti. Mme de Sarnez m'en voudra sans doute de le dire ainsi : nous avons vécu deux jours dans un hôtel plutôt chic… Et nous y avons trouvé l'armée allemande. C'est surréaliste : ils ne vivent pas avec les gens, mais dans un hôtel quatre étoiles. Nous avons également vu la base chinoise, à mi-chemin entre Fort Knox et le fort Chabrol. On ne voit pas un Chinois ; ils sont enf...
...et hémicycle pour dire que Djibouti est un pays à l'importance stratégique, y compris s'agissant d'enjeux qui dépassent la Corne de l'Afrique. Importance stratégique parce que ce pays est situé dans le détroit de Bab el-Mandeb où transitent 40 % des approvisionnements énergétiques mondiaux. Ce pays et ce détroit font donc l'objet de nombreuses convoitises, comme l'atteste l'implantation des bases militaires américaines, chinoises, japonaises ou allemandes. Oui, les grandes puissances économiques mondiales ont compris l'importance d'étendre leur influence dans cette région au croisement de l'Afrique et de la péninsule arabique. Il est clair que la Chine, dont on connaît les ambitions en Afrique – au point de parler depuis de nombreuses années maintenant de Chinafrique – , voit en Djibouti un vérita...
...Djibouti, c'est parler des traces de la colonisation française, puisque, nous l'avons expliqué d'une manière plus technique dans la discussion générale, ce protocole d'accord prend ses racines dans la décolonisation de Djibouti par la France, le 27 juin 1977. En laissant le pouvoir politique au nouvel État, la France n'a toutefois pas perdu toute influence sur ce territoire, notamment sur le plan militaire, puisque notre pays a bénéficié, avant de partir, de l'octroi d'une base militaire permanente. Cette caserne, le camp Lemonnier, est devenue la plus grande base militaire française à l'étranger, avec près de 3 000 soldats. Elle a conservé son statut, mais n'accueille plus que 1 450 militaires, accompagnés de leurs familles. En 2011, un traité de coopération en matière de défense a considérableme...
...otégé par les puissants, cet homme n'exerce aucunement son pouvoir de manière démocratique ni républicaine. Les députés communistes vous alertent sur le soutien inconditionnel donné par notre pays à certains hommes peu fréquentables dans le seul but de maintenir sa position géostratégique. De même, au Tchad, la France utilise des arguments de realpolitik pour conserver une capacité de projection militaire. Mais réfléchissons bien : ce sont des peuples entiers qui souffrent, qui sont mis à l'écart, qui restent dans la pauvreté, l'ignorance, l'absence de soins et d'emploi au nom de nos tout petits privilèges de grandes puissances. Gardons des casernes et notre prévôté à Djibouti, mais de grâce, ne protégeons pas les dictateurs qui les accueillent. Et je sais que tous ensemble nous ferons en sorte qu...
...bien à la tête de ma compagnie, en Allemagne, et que je recevais, en pleine nuit, un appel des prévôts pour m'informer d'un viol, d'un vol, d'une fraude à la carte bleue, d'un accident de la route… eh bien, j'étais vraiment ravie de les avoir pour intermédiaires et de ne pas avoir à traiter, en Allemagne, avec la Polizei ou, sur le terrain, avec les forces locales. Or il y a une attente forte des militaires et de leurs familles sur le terrain et c'est pourquoi je souhaite vivement que le présent texte soit voté à l'unanimité.