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Vous prévoyez désormais, pour l'accès au réseau, de distinguer la presse d'information politique et générale et le reste : la presse de divertissement, people, érotique, automobile, spécialisée dans l'agriculture, le football, les cours de Bourse. Certains considèrent que ce serait une atteinte grave au principe de pluralisme. Je ne suis pas d'accord. Je vais aller dans votre sens : cette distinction me paraît, au contraire, nécessaire et bienvenue. L'État verse – vous déversez, nous déversons – chaque année 1,6 milliard d'euros d'aides publiques à la presse. Pourquoi le ferait-il à l'aveugle ? Regardez ces magazines : « Je veux une Porsche », à la Une de Flat6 Magazine – je l'ai acheté ce matin dans un Relais H – , ...
...ticiper à ce tri. Quelle place pour les sociétés de rédacteurs ? Aucune. Quelle place pour les syndicats de journalistes ? Aucune. Quelle place pour les lecteurs ? Aucune. D'un côté, il y a le marché, le « tout-marché » et, à vrai dire, non plus la concurrence libre et non faussée, mais l'oligopole : dix milliardaires possèdent 90 % des quotidiens et 55 % des chaînes de télévision et de radio. Le pluralisme est réduit au choix entre Drahi et Arnault, entre Bolloré et Lagardère, entre Bouygues et Dassault, entre un marchand de canons et un marchand de béton. De l'autre côté, il y a le « tout-État », une autorité entièrement entre les mains du politique.
...ou des maisons de la presse sont d'ailleurs édifiants. Pour l'un d'entre eux, en 2017, 1 350 des 3 900 titres proposés n'ont fait l'objet d'aucune vente, monsieur Ruffin. Ce texte est donc essentiel pour pérenniser le réseau des diffuseurs, qui joue un rôle important en matière de proximité et de diversité de l'offre commerciale. Le projet de loi parvient ainsi à trouver le juste équilibre entre pluralisme dans l'ensemble du territoire et réalisme économique. Par-delà les postures dogmatiques sur la libéralisation ou la non-libéralisation – comme celle prise à l'instant par M. Ruffin, avec toute la mesure qui le caractérise – , il s'agit d'un texte de bon sens pour un secteur en souffrance, qui a récemment connu une phase dramatique lors de la crise chez Presstalis. Je vous invite, monsieur Ruffin,...
...resse est bouleversé par les évolutions numériques et, plus généralement, celles des pratiques des lecteurs. Face à un système à bout de souffle, le Gouvernement agit ici en réformant. L'objectif est clair et lisible : adapter les règles de la distribution de la presse au contexte actuel. Il s'agit donc de moderniser les règles applicables à la distribution de la presse au numéro, de préserver le pluralisme et une diffusion libre et impartiale de la presse écrite sur l'ensemble du territoire national – principe fondateur de la loi Bichet. Concrètement, nous traitons les enjeux suivants : préserver la diffusion des titres d'IPG sur l'ensemble du territoire, créer les conditions d'un équilibre économique durable pour le secteur, redonner une place centrale aux diffuseurs de presse – le réseau – , et ...