Interventions sur "migrant"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...85 millions d'euros supplémentaires qui porteront le budget à 1,4 milliard d'euros en 2018. C'est un budget courageux, parce qu'il donne les moyens de mettre en oeuvre le plan annoncé par le Premier ministre le 12 juillet dernier : plus d'efficacité à la fois dans le traitement des demandes, grâce à une réduction des délais d'examen, et dans les reconduites aux frontières ; une mise à l'abri des migrants, grâce à un plan volontariste de création de places d'hébergements pour les demandeurs d'asile et pour les réfugiés ; une politique volontariste d'intégration. La mise en oeuvre de ce plan sera notre point de vigilance. Il faut en effet dire la vérité : si nous n'apportons pas des réponses structurelles aux problèmes posés à notre politique d'immigration, d'asile et d'intégration, les moyens qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

...n compte la situation des territoires soumis à une forte pression migratoire, en particulier le Calaisis. Dans ce que vous proposez, je ne vois aucune autre ambition pour mon territoire que de reconduire les moyens qui ne fonctionnent pas : CRS, murs et barbelés. Aujourd'hui comme hier, le Calaisis est abandonné par l'État. Votre politique consiste à fermer les yeux : vous minimisez le nombre de migrants présents sur le site et offrez comme seule solution le départ volontaire vers les centres d'accueil et d'évaluation des situations – CAES. Depuis le 8 août, 5 223 migrants ont été informés de cette possibilité, mais seuls 240 s'y sont rendus, sans compter ceux qui sont retournés à Calais ensuite. C'est donc un échec. Dans cette région, il n'existe que deux solutions : sanctuariser le territoire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

Si la situation en Libye évolue, ou si la Turquie exerce un chantage, par exemple sur son entrée dans l'Union européenne, en menaçant d'ouvrir ses frontières aux 3 millions de migrants actuellement sur son sol, que ferons-nous ? Nous ne sommes pas prêts à affronter une telle vague migratoire, et votre budget n'y changera rien : votre ambition est tout juste d'absorber la vague actuelle. Cette ambition est d'ailleurs encore loin de pouvoir se réaliser. Nous le savons, les migrants sont aujourd'hui avant tout des migrants économiques. Le taux de protection de l'OFPRA n'était qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles :

...tes les victimes de l'économie mondiale. Tel est le ressort de l'action du Gouvernement et de notre majorité : appréhender la complexité du monde et assumer la complexité des solutions à y apporter. Ce budget, monsieur le ministre d'État, traduit parfaitement cette double exigence d'humanisme et de fermeté. Députée d'une circonscription où se multiplient depuis plusieurs années les campements de migrants, où les mises à l'abri se succèdent et où le système de premier accueil connaît toujours des dysfonctionnements, je sais combien une refonte de notre politique d'asile est indispensable. Par « refonte », j'entends un budget revu à la hausse, des mesures d'organisation adéquates portant sur chaque étape de la procédure d'accueil et un changement de philosophie des services de l'État comme des ass...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, madame et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, penchons-nous sur les chiffres. En 2016, notre pays a accueilli 217 000 migrants, dont 73 000 étudiants étrangers et 88 000 étrangers au titre des regroupements familiaux. Ces deux catégories représentent 72 % de la délivrance de visas à durée limitée. Par ailleurs, si notre pays a accordé sa protection humanitaire à 29 000 personnes réfugiées, notre voisine l'Allemagne en a fait bénéficier plus de 400 000 migrants. Ces chiffres, peu nombreux, visent à la fois à relativiser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, le phénomène des migrations est constant dans le monde, mais prend, depuis quelques décennies, une ampleur inédite. Les chiffres le prouvent : la part des personnes migrant dans le monde était de 2,8 % en 2000, elle est passée à 3,3 %. On constate une augmentation constante du nombre de réfugiés, selon la définition retenue par l'ONU ou dans un sens plus large. Ce sont les personnes qui sont contraintes de partir pour des raisons impérieuses, qu'elles soient liées à la guerre, à la situation économique – due aux accords néolibéraux qui ruinent beaucoup d'économies f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Il faudra donc agir au niveau international. Nous préconisons que l'ONU consacre chaque année une conférence à l'immigration. Nous ne pouvons pas tolérer davantage que, au sein de l'Union européenne, les pays qui souffrent le plus de l'austérité soient aussi ceux qui accueillent le plus de migrants – je pense à l'Italie et à la Grèce. Nous devrons en finir avec ces règles statutaires de type Frontex pour revenir à des missions de coopération sur le modèle de « Mare nostrum ». Nous devrons également mettre fin à des accords comme ceux du Touquet, car la France n'a pas vocation à jouer les gardes-barrières de l'Angleterre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Il n'en reste pas moins que les migrants continuent à affluer vers notre pays, dans les conditions que nous connaissons : une migration contrainte, au péril de leur vie. M. Larrivé déclarait tout à l'heure qu'il fallait arrêter de favoriser les flux, mais d'où sort cette histoire ? Les migrants ne viennent pas chez nous pour profiter d'une politique de l'offre avantageuse ! Ils viennent chez nous, au péril de leur vie, parce qu'ils ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... pays. Or ce n'est pas l'augmentation sensible du budget de la mission « Immigration, asile et intégration » qui le permettra, tant les besoins sont grands et tant notre retard est immense. Il suffit de se rendre aux portes de Paris, chez moi, par exemple, en Seine-Saint-Denis, à La Chapelle, à Calais ou dans la Vallée de la Roya, pour prendre conscience que les droits fondamentaux des personnes migrantes ne sont pas respectés, ce qui est d'ailleurs régulièrement sanctionné par la justice. Il n'est plus supportable que les discours politiques soient si éloignés de la réalité du terrain. À l'indignité des campements, qui se multiplient dans des conditions toujours plus précaires, s'ajoute le harcèlement des militants de la solidarité qui, en apportant le minimum vital et un peu d'humanité, se vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...inistre d'État, il y a un an, presque jour pour jour, quatre années après son implantation, la jungle de Calais était démantelée par l'État français. Le camp de fortune avait accueilli près de 10 000 personnes en 2016 pour 800 places, dans des conditions indignes et inhumaines, et accablant une région du Calaisis, devenue malgré elle le symbole de la crise migratoire en Europe. Finalement, 7 400 migrants ont été répartis dans des centres d'accueil et d'orientation, sur l'ensemble du territoire, et 42 % ont obtenu l'asile. Il fallait évidemment que la jungle disparaisse, symbole de la violation manifeste et insupportable des droits humains au sein même d'un État qui se veut une terre d'accueil. Pour autant, la situation reste très tendue à Calais. Entre 500 et 700 migrants s'y trouveraient enco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...ils baissent de 7 millions d'euros par rapport à 2017. C'est votre philosophie qui est ici démasquée. Vous diminuez les moyens alloués à la lutte contre l'immigration clandestine alors même que nous n'avons jamais autant eu besoin de les muscler. Vous faites donc exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire. Surtout, c'est le seul poste qui est en baisse. Les crédits consacrés à l'accueil des migrants augmentent, atteignant 17 millions d'euros pour l'accompagnement. Comment imaginez-vous que nos compatriotes puissent accepter cela ? Ils le ressentent comme une injustice flagrante. Ma question a trait aux dépenses d'investissement relatives aux centres de rétention administrative, les CRA. Le tragique attentat de Marseille a révélé les carences graves de leur fonctionnement. Il est inutile d...