Interventions sur "maison"

34 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Il est évident que nos choix et nos engagements politiques ne sont pas les vôtres parce que notre conception des emplois aidés est radicalement différente. Derrières ces chiffres désincarnés se cachent des personnes. Mélina, qui était employée dans une maison de retraite des Landes, avait un vrai travail, assorti d'horaires, de contraintes, d'obligations, de responsabilités, un travail dont l'utilité sociale ne faisait aucun doute auprès des personnes âgées. Emma, à Brest, qui partageait son temps de travail entre l'aide aux devoirs dans un collège et un poste d'agent territorial spécialisé dans une école maternelle, avait elle aussi un vrai travail....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Nous en arrivons à un point important de l'article : l'avenir des maisons de l'emploi. Dans notre pays, il existe des structures dont l'action est sous-estimée. En l'espèce, madame la ministre, vous avez sous-estimé le rôle des maisons de l'emploi, puisque vous proposez de diminuer de moitié en 2018 l'aide qu'elles perçoivent et de la supprimer totalement en 2019, qui sera l'année de leur mort programmée. C'est un sacrifice de plus que vous demandez à nos territoires...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Nous ouvrons le débat sur les maisons de l'emploi, qui font l'objet de plusieurs amendements. Je répondrai plus complètement sur le premier. Pour la suite, nous aviserons. Depuis quelques années, le débat sur les maisons de l'emploi est récurrent, lors de la discussion du budget. Il est à noter, pour l'historique, que celles-ci ont été créées en 2004, alors que l'Unédic et l'ANPE n'avaient pas encore fusionné pour créer Pôle emploi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Peut-être faudra-t-il vous en excuser à la fin du débat. Cette compassion factice n'existe pas chez nous. En tout cas, je n'ai rien constaté de tel dans aucun groupe de l'assemblée au cours de ce débat très digne. Les maisons de l'emploi me semblent une authentique innovation publique, puisqu'elles effectuent une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, GEPC, capable d'associer l'IAE, ceux qui travaillent sur le développement de l'entreprise et ceux qui travaillent sur les contrats aidés, dans une véritable dynamique territoriale. Cette véritable innovation, Jean-Louis Borloo en avait rêvé, nous l'avon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...on nous promet des écrans Google. Quand on a un problème d'emploi, on nous dit qu'il y a des outils numériques. Demain, quand nous aurons un problème relatif à une classe d'école, on nous dira qu'il faut créer une classe numérique. J'ai de plus en plus l'impression que, dans la République en marche, il y a des sous-citoyens, notamment dans les zones rurales. Vous sous-estimez vraiment le rôle des maisons de l'emploi, qui sont là pour bâtir des formations et des solutions sur mesure afin que des publics éloignés de l'emploi et des métropoles puissent accéder à l'emploi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah El Haïry :

Nous comprenons tout à fait la logique que vous poursuivez, madame la ministre, mais nous tenons à la particularité des maisons de l'emploi. Dans de nombreux territoires, au vu de l'évaluation menée il y a trois ans, nous avons identifié des maisons de l'emploi pertinentes et nécessaires. De fait, elles accompagnent de manière personnalisée des populations éloignées de l'emploi. Les Pôles emploi, aujourd'hui, n'arrivent pas à assumer cette mission. C'est pourquoi, madame la ministre, nous souhaitons le statu quo : mainte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Je profite de cette intervention pour défendre mon amendement no 651, qui a également trait aux maisons de l'emploi. Madame la ministre, j'ai l'avantage d'avoir été dans cet hémicycle lors de la création des maisons de l'emploi. Celles-ci n'ont pas été créées, comme le prétendent les services de la direction du travail depuis lors, simplement pour fusionner l'ANPE – Agence nationale pour l'emploi – et l'Assédic – association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce. Elles ont vu le jour pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Comme l'a dit notre collègue Vercamer, les maisons de l'emploi sont le produit d'une volonté politique, de l'État mais aussi des élus locaux, qui sont invités à s'engager en faveur de l'insertion, de la formation et de l'accès à l'emploi. On peut les comparer, à cet égard, aux maisons de la justice et du droit, en faveur desquelles les élus de terrain, à l'invitation des politiques publiques de l'État, se sont engagés et qu'ils ont financées. Vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Je voudrais vous faire partager mon expérience de vingt ans dans les ressources humaines et dans le recrutement de publics très différents, qualifiés comme non qualifiés, dans des zones rurales, des métropoles, des quartiers prioritaires de la ville. Je n'ai, au cours de ces années, jamais eu recours à une maison de l'emploi, ce qui ne m'a pas empêchée, par exemple dans l'est lyonnais, d'animer et de participer à des réseaux de l'emploi, avec tous les acteurs, y compris les élus. Avais-je besoin pour cela d'une maison de l'emploi, d'une structure composée de gens payés pour cela ? Non. Quand la volonté des élus est là, quand la bonne volonté des administrations, comme Pôle emploi, est là, on sait travaill...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Dans mon territoire rural se trouvent des maisons de services au public, qui réunissent Pôle emploi et des associations d'insertion, animées par des élus, des représentants des territoires. Ai-je besoin d'une maison de l'emploi ? Non, encore une fois, car il existe des dispositifs bien plus complets. La maison de l'emploi n'est pas une fin en soi. Là où elles marchent, elles resteront, les élus les maintiendront.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Madame Motin, vous n'avez pas eu besoin des maisons de l'emploi, et c'est très bien. Certaines personnes ont une très belle expérience de vie sans avoir besoin de ces structures. D'autres pourraient affirmer que, sans les maisons de l'emploi, elles n'auraient pas pu aider les personnes autour d'elles à trouver un emploi. Pour notre part, nous voterons l'amendement du groupe Les Républicains, qui va dans le bon sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Deuxième chance pour les maisons de l'emploi ! Pourquoi tant de haine envers nos territoires ruraux, nos territoires en difficulté ? Après la baisse drastique des emplois aidés, vous vous attaquez maintenant aux maisons de l'emploi, leur réservant une liquidation lente. Vous entendez nous priver d'un outil de développement et d'insertion par l'emploi dans nos territoires. En 2005, le budget afférent s'élevait à 100 millions d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Madame la ministre, nous avons besoin de cet outil dans nos territoires. Je me permets de vous inviter dans ma circonscription pour que vous constatiez l'utilité de ces maisons. Cela vaudra bien tous les rapports de l'IGAS – Inspection générale des affaires sociales – et tout ce que vous pouvez entendre à propos de mauvaises expériences locales. Cet amendement vise donc à rétablir le budget à 21 millions d'euros, qui est un budget plancher.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...s de remporter la bataille sur ce sujet très important. On assiste, pour l'instant, à un festival d'arguments absurdes de la part de la majorité. Madame Motin, je n'ai jamais eu besoin, au cours des dernières années, des pompiers : ce n'est pas pour cela que je vais réclamer la suppression des crédits finançant nos casernes dans tous les départements. Beaucoup de gens ont recours aux services des maisons de l'emploi ; il faut qu'elles puissent vivre. Madame la ministre, vous proposez de supprimer les aides de moitié et de voir, ensuite, comment cela marche. Coupons la jambe du malade, on verra s'il se remet à marcher, et on décidera si cela vaut le coup qu'il vive ou non ! Est-ce ainsi que vous travaillez ? Maintenez ces aides, et on verra l'année prochaine, on en rediscutera. Donnez-leur au mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

... Un chef d'entreprise ou un président d'association à qui l'on supprimerait la moitié de ses revenus en deux mois se trouverait dans l'impossibilité de reconfigurer son activité. On peut certes imaginer un échelonnement, et d'autres amendements tenteront d'appréhender la question autrement, mais décider de supprimer 50 % des revenus au 8 novembre est invivable. On sait d'avance que presque aucune maison de l'emploi ne pourra survivre à ce projet de loi de finances pour 2018. Il faut dire les choses clairement : on est en train de décider de supprimer la majorité des maisons de l'emploi, dont je ne reviens pas sur les services qu'elles rendent et que, surtout, Pôle emploi ne sait pas faire ou ne fait pas aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Même sujet, mêmes arguments, même contre-arguments, évidemment. Nous maintenons cet amendement, même si nous connaissons tous le chevauchement de compétences qui peut exister entre les maisons de l'emploi et Pôle emploi. Les 126 maisons de l'emploi forment un réseau important dans la lutte contre le chômage. Elles connaissent les besoins des entreprises et les mobilités professionnelles. Elles permettent de donner de l'emploi à des gens qui, sans elles, n'en trouveraient pas. On sait que de nombreuses personnes sont passées par ces maisons. En Corse, 7 400 personnes ont été accueilli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

Madame la ministre, supprimer la moitié des financements des maisons de l'emploi revient à signer leur arrêt de mort. Je ne suis pas le seul à penser qu'il s'agit d'une erreur, vous avez entendu les propos échangés dans cet hémicycle. Il faut également écouter ce qui se dit à l'extérieur de l'hémicycle. De nombreuses personnes qualifiées vous alertent, qu'il s'agisse d'élus nationaux et locaux de toute appartenance politique – François Rebsamen, ancien ministre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Avant que nous ne votions, je voulais souligner un point que nous n'avons pas évoqué ce soir, madame la ministre. Plaçons-nous de l'autre côté de la ligne : pendant vingt-deux ans, j'ai été maire d'une commune dans laquelle l'État a demandé de créer une maison de l'emploi, dont il a ensuite réduit les crédits, pour finir par la fermer dans la douleur. La continuité de l'action publique, par-delà les changements de Gouvernement, est une responsabilité. C'est pourquoi il m'apparaît assez surprenant comme démarche de maintenir des crédits, quoiqu'à un niveau inférieur, qui vont principalement servir le milieu urbain, quitte à fermer beaucoup de maisons de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

...vernement, et tous les ans le Gouvernement fait un effort et annule la moitié de la coupe qu'il a prévue ; j'espère que vous allez également le faire. J'ai, d'ailleurs, déposé un amendement, que nous examinerons tout à l'heure, qui propose de réinjecter 5 millions d'euros sur les 10 millions que vous avez retirés. Ce pas que vous feriez est vraiment nécessaire, car la suppression des crédits des maisons de l'emploi est une erreur. Ces structures ont montré leur efficacité mais, tous les ans, le ministre indique qu'il diminue leurs crédits pour vérifier cette efficacité. Ce même discours que l'on entend tous les ans – et c'est aussi celui que vous avez prononcé tout à l'heure – est la preuve que, malheureusement, les fonctionnaires du ministère sont les mêmes.