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L'article 54 prévoit le financement par les six agences de l'eau de notre territoire de l'Agence française pour la biodiversité – AFB – et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. L'objet du présent amendement est de supprimer cet article, parce que notre pays, la France, est exemplaire en matière de financement de l'eau. Notre modèle est envié par tous. Le financement proposé viendrait contraindre ce modèle : il déséquilibrerait durablement ...
...nt un des marqueurs les plus graves du budget de l'écologie. Je me demande d'ailleurs si vous avez bien conscience de l'impact qu'elle pourrait avoir dans les semaines, les mois à venir si vous ne rectifiez pas le tir. Nous sommes dans le cadre du passage du 10e au 11e programme : les 2,3 milliards d'euros de budget sont amputés de 700 millions d'euros de capacités d'engagement. Les agences de l'eau ont déjà dû supporter il y a deux ans la création de l'Agence nationale pour la biodiversité, à hauteur de 175 millions d'euros. Un tour de passe-passe a par ailleurs eu lieu en commission avec la suppression par amendement du « plafond mordant », le Gouvernement et la majorité nous ayant assurés que cette suppression permettait de redonner une marge de manoeuvre de 145 millions d'euros. Or dans...
Notre groupe propose également un amendement de suppression de l'article 54 qui, comme les orateurs précédents l'ont exposé, acte la ponction du budget des agences de l'eau pour financer l'AFB et d'autres opérateurs publics de la biodiversité d'un montant situé entre 240 et 260 millions d'euros. Les ressources des six agences de l'eau servent régulièrement de variable d'ajustement dans le budget de l'État ; vous en faites une fois de plus la triste démonstration, monsieur le secrétaire d'État. Si cet article était adopté, il condamnerait les agences de l'eau à mett...
L'État a piqué aux agences de l'eau environ 150 millions d'euros par an pendant trois ans. On disait alors déjà que ce n'était pas tenable. Je me réjouissais qu'un amendement de la présidente de la commission du développement durable ait été accepté pour éviter la double peine, c'est-à-dire à la fois une diminution du budget et un prélèvement supplémentaire. Et voilà que notre ami Martial Saddier nous explique que nous nous sommes...
Nous ne sommes pas tous à leur niveau, mais nous avons les mains dans le cambouis et nous voyons bien comment les choses se passent ! Nous gérons les agences de l'eau et je vous le dis, tout ceci n'est pas possible.
... mon avis, à titre personnel, est favorable. Chers collègues de La République en marche, j'appelle votre attention sur un fait. Il est arrivé parfois que des groupes d'opposition aient le même avis, mais pour des raisons différentes. Or aujourd'hui nous sommes du même avis pour les mêmes raisons. Cela devrait vous mettre la puce à l'oreille. Cette mesure fragilisera les revenus des agences de l'eau alors même que la Commission européenne et la Cour de justice de l'Union européenne, que vous écoutez attentivement quand il s'agit des 10 milliards d'euros indûment taxés sur les dividendes, pointent notre pays du doigt parce que 80 % des eaux sont polluées. Vous allez réduire considérablement les finances des agences de l'eau : elles estiment elles-mêmes que la ponction sera au moins de 136 mil...
Monsieur le ministre, le calme et la précision avec lesquels vous nous avez répondu prouvent que nos propos ne vous ont pas laissé insensibles et qu'ils ne s'inscrivaient pas dans un débat politicien. Comme certains de nos collègues, je suis président depuis vingt ans d'une commission locale de l'eau, chargée des contrats de rivière et des schémas d'aménagement et de gestion des eaux, et siège au sein d'un comité de bassin depuis quinze ans. Tout indique donc que je ne prends pas la parole sur ce sujet dans cet hémicycle pour la première fois et que je le connais, comme certains de nos collègues et comme vous, monsieur le secrétaire d'État. Tout d'abord, nous avons un débat sur le fameux pla...
Ce rattachement a lieu aujourd'hui – dont acte – avec un budget qui passe de 145 à 297 millions d'euros. La diminution des redevances, la ponction supplémentaire, le rattachement de l'ONCFS et des parcs nationaux : avouez, chers collègues de la majorité, que cela fait beaucoup en une seule année ! Des engagements pris seront menacés et vous constaterez dans les territoires que vous n'avez pas fini d'en entendre parler, chers collègues de la majorité !
Si celui-ci vous inspirait confiance, chers collègues, pourquoi vous sentiriez-vous obligés de préciser la date et le montant minimal du premier versement des agences de l'eau à l'AFB et à l'ONCFS ? Qu'en sera-t-il des versements suivants ? Faudra-t-il prendre d'autres dispositions législatives pour assurer les fins de mois de ces organismes ? Tout cela confirme à nos yeux la fragilité du système que le Gouvernement met en place en matière de politique de l'eau comme de la biodiversité. Mon avis personnel est donc défavorable.
Cet amendement démontre parfaitement qu'il est urgent de déterminer le financement de l'Agence française pour la biodiversité. En l'absence des financements prévus, il n'est d'autre moyen que de ponctionner en urgence les ressources des agences de l'eau pour couvrir les dépenses de l'État – par exemple en votant contre les amendements de suppression de l'article 54, comme vous venez de le faire.