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Pour les parents, l'annonce que la grossesse pourrait se conclure par la naissance d'un enfant handicapé entraîne de nombreuses questions ainsi qu'une grande détresse ; bien souvent, ils ne savent comment réagir face à cette annonce. Pour que les parents puissent envisager le handicap autrement que comme une « anomalie » pour l'enfant et un « poids » pour la famille – j'insiste sur le fait que je n'aime pas ces deux mots, que j'assortis do...
Cet amendement vise à compléter l'alinéa 10 par la phrase suivante : « Après l'annonce de ces résultats, la femme enceinte dispose d'un délai de réflexion d'une semaine avant de décider d'interrompre ou de poursuivre sa grossesse. » Cette proposition, qui a fait l'objet de débats en commission, vise à ce que la femme concernée dispose d'un temps de réflexion qui permette d'apaiser les choses, afin que la suite se passe dans les meilleures conditions.
Sur cette question, on voit et on lit malheureusement beaucoup de choses fausses. Sur les réseaux sociaux, notamment, certains ont la volonté manifeste de tromper quand ils entretiennent la confusion entre interruption volontaire de grossesse (IVG) et interruption médicale de grossesse (IMG). La seconde est toujours un drame, car elle signifie qu'une femme va devoir interrompre sa grossesse, soit parce que l'enfant qu'elle attend est porteur d'une maladie incurable, soit parce que la santé, voire la vie de la femme, est directement en danger. Imposer à la femme un délai supplémentaire dans le cas d'une IMG, alors que cela fait déjà d...
Elles ont déjà mené cette réflexion, à la fois au sein de leur couple et avec le personnel médical, et elles ont malheureusement dû se résoudre à mettre un terme à leur grossesse. Dans une loi relative à la bioéthique, donc à l'éthique, il me paraît bon d'assumer qu'il soit temps à un moment donné de mettre un terme à la grossesse, sans que cela nécessite d'infliger une douleur supplémentaire à des femmes qui souffrent déjà.
Je ne suis pas d'accord avec vous, madame Battistel, car même une transfusion in utero est un acte très invasif. Il faut justement maintenir les mots « d'une particulière gravité », même s'agissant d'une anomalie grave mais curable. Si on les supprimait, on risquerait tout d'abord de voir se multiplier les actes invasifs susceptibles d'entraîner un échec de la grossesse, donc la perte de l'enfant. D'autre part, un tel élargissement conduirait in fine à proposer ces tests à un plus grand nombre de femmes enceintes au lieu de cibler les grossesses à risque. L'avis est donc défavorable.
...collègues car, à la suite de nos discussions en commission, j'ai compris que ce délai ne devait pas avoir un caractère impératif mais facultatif. Je vous propose donc, avec cet amendement, une rédaction beaucoup plus équilibrée : « Après l'annonce des résultats de ces examens, il est proposé à la femme enceinte un délai de réflexion d'une semaine avant de décider d'interrompre ou de poursuivre sa grossesse. »