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Depuis plus de vingt ans, le Parlement se penche en moyenne tous les seize mois sur un texte lié aux questions d'immigration : questions qui figurent parmi celles qui préoccupent le plus les Français, nourrissent sans cesse les peurs et font monter les nationalismes en France et en Europe. Pourquoi ce nouveau débat ? Sûrement parce que l'augmentation de 25 % des demandes d'asile depuis 2017 n'a laissé personne indifférent. J'imagine que le Gouvernement souhaite faire passer un message de fermeté, ou peut-être faire ou...
...nt la Grèce, Chypre, Malte, qui accueillent le plus de migrants, prenant de plein fouet les accords de Dublin. Voyez dans mes propos la volonté de regarder en face une situation douloureuse pour beaucoup de nos compatriotes, peu ou mal informés, qui rencontrent des difficultés pour trouver un emploi ou un logement, voire pour être accueillis, et ne comprennent donc pas toujours notre politique d'immigration. Mais la situation est également douloureuse pour de nombreux migrants, qui s'imaginent l'Europe comme un Eldorado et doivent très vite déchanter. Pour autant, la crise migratoire est toujours là, moins violente qu'en 2015, mais bien présente. Chaque jour, des femmes, des hommes, des enfants mettent leur vie en péril pour rejoindre notre continent. Ils sont des demandeurs d'asile poussés à quitt...
Vous l'aurez compris : le Gouvernement est face à ses responsabilités sur ce sujet grave ; il importe que nous agissions avec courage, dignité, efficacité, pour devenir les moteurs de la refonte de la politique européenne d'asile et d'immigration.
Nous abordons un débat tabou en France depuis 1983, rarement appuyé sur des faits et même sur l'expérience, tant parler d'immigration déchaîne les passions les plus irrationnelles, tant s'affrontent populistes, rêveurs et laxistes – et je crains, monsieur le Premier ministre, que tel soit le sort médiatique de ce débat. Malheureusement, nous subissons l'immigration sans apprendre à la gérer collectivement. Mme Buzyn rappelait tout à l'heure, fort utilement, les fantasmes que suscite la protection sociale « accordée » aux perso...
Si un enjeu doit nous rapprocher, c'est d'apprendre à gérer ce phénomène, puisqu'il n'est pas une crise, ni même un problème, mais un état de fait. C'est la première fois qu'un débat sur l'immigration rassemble autant de membres du Gouvernement, représentant autant de secteurs : ce qui confirme la nécessité d'une stratégie globale, débattue publiquement, choisie publiquement. Je souhaite d'ailleurs, monsieur le Premier ministre, que ce débat puisse avoir lieu tous les ans, afin de ne pas laisser l'impression qu'il y aurait quoi que ce soit à cacher, mais au contraire manifester une volonté de...
Qu'il s'agisse d'économie, de relations internationales ou tout simplement de politique, le corps diplomatique est bien content d'avoir, en face de lui, des interlocuteurs formés dans notre pays. L'immigration liée au travail, quant à elle, est la plus faible en volume : quelque 30 000 visas, vous l'avez rappelé, ont été accordés à ce titre. Néanmoins, il nous semblerait opportun de réviser la liste des métiers en tension – puisqu'elle ne l'a pas été depuis 2008 alors que la réalité a bien dû évoluer depuis lors – et, surtout, Philippe Vigier l'a dit, de fixer comme au Canada des quotas par métier, par...
... Lépine : stigmatisation des Albanais, stigmatisation des Géorgiens, remise en cause de l'aide médicale d'État, quotas migratoires alors même qu'ils sont inefficaces et irréalisables. On le sait, la déferlante migratoire ou le grand remplacement ne sont que des fantasmes dangereux et morbides. En janvier 2017, le candidat Emmanuel Macron déclarait d'ailleurs au journal Le Monde : « Le sujet de l'immigration ne devrait pas inquiéter la population française. [… ] L'immigration se révèle être une chance d'un point de vue économique, culturel, social. »
Qui croire ? Le candidat Macron ou le Président Macron ? Qu'avez-vous fait durant ces deux années ? Vous avez voté la loi « asile et immigration », décriée jusque sur les bancs de votre majorité ! Vous n'avez même pas réagi lors de la nomination d'un commissaire européen à la protection de notre mode de vie. Vous avez laissé des collectivités locales complètement à l'abandon face à l'arrivée des demandeurs d'asile. Vous avez même criminalisé la solidarité. J'en profite pour réitérer mon soutien à Martine Landry, traînée devant les tribun...
...ratuit aux services préfectoraux, conformément à la loi, et, selon le souhait de plus de vingt ONG, harmoniser au niveau européen le droit d'asile, en sortant du système des « dublinés », sans dégrader pour autant l'accueil des demandeurs. Le « en même temps » ne fonctionne pas pour les valeurs. Braconner sur les terres du Rassemblement national, alors que les Français eux-mêmes ne font pas de l'immigration un thème prioritaire, ne fera que renforcer ce parti. Vous êtes vous-mêmes en train de préparer un climat délétère à l'italienne.
...epuis quarante ans ! Cela fait quarante ans que les mêmes arguments viennent sur la table, quarante ans qu'on leur oppose les mêmes répliques, quarante ans que le peuple français prend ses dispositions électorales en parfaite connaissance de cause ! Quant au Parlement, il en débat à la moyenne d'un texte par an ! Depuis le début du quinquennat, cela fait la troisième fois que nous discutons de l'immigration dans cette assemblée. Autant de bavardages aux conséquences cruelles pour ceux qui en subissent les conséquences. Et quel est le bilan de ce travail législatif ? Voilà ce dont vous ne nous avez rien dit, monsieur le Premier ministre. Quel est le bilan de toutes ces mesures ? Quand a-t-il été dressé ? Quel est, en particulier, votre propre bilan, puisque vous avez fait voter deux textes en la mat...
...alors ils se figurent que les pauvres font de même en comparant les régimes sociaux. Avec vous, les étrangers sont adulés s'ils viennent spéculer sur nos richesses, mais montrés du doigt s'ils viennent en produire par leur travail. Le pays mérite mieux. Vous nous égarez dans une direction absurde : il faut traiter les causes des problèmes qui se posent, pas se venger d'eux sur leurs victimes. L'immigration est un phénomène en voie d'expansion dans le monde – d'expansion ! Il l'est d'abord du fait des ravages des politiques libérales qui dévastent les économies de tant de pays : l'Europe, notamment, a soumis trente-deux pays africains à des accords de partenariat économique ruineux pour eux. Il l'est ensuite du fait des guerres que ces violences économiques déclenchent. Il l'est enfin, désormais, du...
...rendre tout ce qu'elle peut faire. Avec le droit du sol, le peuple français peut faire France de tout bois. Nous sommes une nation républicaine, c'est-à-dire que notre devise peut s'appliquer à tout être humain, quelle que soit sa culture ou son ethnie de départ. Nous sommes une nation universaliste, ou bien nous ne sommes plus la France. La réponse aux problèmes que soulève inévitablement toute immigration, grande ou petite, tient en peu de mots : nous n'avons pas besoin de nouveaux camps de rétention ni de nouvelles règles ni de lois ; nous avons besoin de davantage de professeurs des écoles, davantage de formation professionnelle, davantage de logements de qualité, davantage de travail à répartir ; nous avons besoin de milliers de bras et de têtes au travail, préparées à réaliser l'immense transi...
Le présent débat ne se conclura par aucun vote, ni aucune proposition. La France mérite mieux. Attention aux apprentis sorciers qui menacent de briser la matrice qui produit la patrie républicaine des Français en tapant sur le clou de l'immigration ! J'appelle les millions de binationaux et les enfants de ces longues et belles histoires de vies commencées ailleurs, ceux de la première ou de la deuxième génération, à s'exprimer pour dire qu'ils en ont assez d'être de la chair à canon électorale !
Comment ne pas être saisi d'un grand doute sur les raisons qui motivent l'irruption de ce débat sur l'immigration, sans texte ni vote ? Déjà, pendant le grand débat, le Président de la République avait – sans résultat, il faut bien l'avouer – agité ce sujet sous le nez des gilets jaunes qui voulaient, eux, parler de justice fiscale, de salaires et de service public. Comment ne pas supposer que, sans réponse sur ces sujets qui forment le premier rang des préoccupations des Français, vous songiez à dégainer l...
...n européenne, en premier lieu, dont l'actualité nous offre régulièrement des illustrations tragiques ; inefficacité des dispositifs français aussi, qui se traduit dans ce décalage croissant entre les entrées en France et en Europe ; droit d'asile détourné de son objet en raison de modes et de délais de traitement différents ; conditions d'hébergement trop souvent indignes ; difficulté à juguler l'immigration illégale ; sort non stabilisé des mineurs non accompagnés ; intégration trop lente, trop inégale et trop imparfaite des femmes et des hommes autorisés à rester sur notre territoire ; et, finalement, défiance de nos concitoyens dans leur propre capacité à rester fidèles à la tradition d'accueil dont notre pays s'est enorgueilli dans le passé. La loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asil...
...mes et de tous les hommes qui doivent les subir ou en bénéficier. Oui, l'asile est un droit, mais il nous faut veiller à identifier les failles de notre système et les abus et, le cas échéant, y mettre fin. Accueillir dignement, c'est peut-être assumer d'accueillir moins, mais en intégrant mieux, en métropole comme outre-mer. Donnons-nous aussi les moyens de repenser notre politique en matière d'immigration économique. Posons-nous enfin la question de l'aide publique au développement. Une aide ne saurait se réduire à un chiffre, et un chiffre ne fait pas une politique. Mes chers collègues, je veux croire que ce débat permettra de donner à notre politique migratoire et d'intégration le nouvel élan que nos concitoyens attendent. Nous abandonnons bien volontiers les étendards de l'hystérie et de la st...
...t. On compte aujourd'hui 510 millions d'Européens pour 1,2 milliard d'Africains. Dans trente-cinq ans, le rapport sera de 450 millions d'Européens pour 2,5 milliards d'Africains, dont les deux tiers auront moins de 30 ans. Pour que la France reste la France, nous devons reprendre le contrôle. Ce n'est pas aux juridictions, aux organisations supranationales, à la bureaucratie ou aux candidats à l'immigration eux-mêmes de décider de la politique de la France. C'est aux Français d'en décider.
...ratiques. Une rupture juridique et politique majeure est désormais nécessaire pour sortir du carcan dont les gouvernements, jusqu'alors, ont été les prisonniers volontaires. Il ne doit plus y avoir un droit des étrangers à immigrer en France, mais un droit de l'État à décider qui la France souhaite accueillir ou refuser sur le territoire de la nation. C'est pourquoi je propose qu'une charte de l'immigration, adossée à la Constitution, soit soumise au peuple français par référendum, …
… pour donner au Gouvernement, sous le contrôle de l'Assemblée nationale, des pouvoirs nouveaux : le pouvoir de décider librement, sans autre critère que celui de l'intérêt national, d'attribuer ou de retirer une carte de séjour ; le pouvoir de plafonner l'immigration par décret, et de réguler ainsi le nombre d'étrangers admis à séjourner dans notre pays ; le pouvoir de suspendre le regroupement familial ; le pouvoir de conditionner l'accès aux allocations familiales et à un logement social à dix années de travail légal en France ; le pouvoir d'expulser définitivement les délinquants étrangers et les clandestins, sans possibilité de recours. Ce nouveau cadre ...