Interventions sur "migratoire"

37 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

De toute manière, vous ne courez aucun risque de mettre au jour des fissures dans votre majorité, puisqu'il n'y aura pas de vote, ce que je trouve regrettable. Monsieur le Premier ministre, la politique migratoire de la France et de l'Europe est un sujet dont nous devons parler sans naïveté, sans angélisme, avec courage et esprit de responsabilité. Il faut donc dire la vérité aux Français : nous ne sommes pas devenus la première destination migratoire, c'est vrai, mais selon Eurostat, nous figurons à la onzième place par rapport au nombre d'habitants. Nous ne sommes d'ailleurs pas devenus non plus le pays...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...us les ans, afin de ne pas laisser l'impression qu'il y aurait quoi que ce soit à cacher, mais au contraire manifester une volonté de bâtir quelque chose en commun. Cette volonté doit d'abord s'inscrire dans un cadre européen : vous l'avez dit, je n'y reviendrai donc que brièvement. Nous avons tant tardé à partager la garde de nos frontières extérieures ! Nous ne l'avons fait que face à la crise migratoire liée aux événements en Irak et en Syrie. Le manque de volonté politique de ceux-là mêmes qui contestaient l'Europe, et lui contestaient la possibilité de protéger nos frontières, a plongé nos pays dans une crise dont certains ont bien du mal à sortir – je pense évidemment, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, à nos amis italiens. Au droit d'asile qui doit être harmonisé s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Carvounas :

Vous nous invitez aujourd'hui à un grand débat national sur la politique migratoire. Très bien. Je sais que nous sommes très nombreux dans cette assemblée à connaître ces questions dans nos circonscriptions et à avoir visité au moins une fois un camp de migrants, ce qui nous a permis de prendre conscience de leurs conditions d'hébergement. Ce débat doit être abordé avec lucidité mais avec un prisme politique qui ne peut pas être, selon moi, celui auquel nous invite le Président ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Carvounas :

Votre majorité s'érige en rempart contre l'extrême-droite, mais vous en devenez la passerelle ! La politique migratoire concerne avant tout des êtres humains, qui ont un nom, un visage et une histoire. Pour ma part, j'ai visité le centre d'accueil pour mineurs isolés de Pantin. J'étais encore, mercredi dernier, à la porte de la Chapelle à Paris, pour rencontrer les demandeurs d'asile du campement de migrants et pour me rendre sur la fameuse colline. S'agissant des campements de migrants dressés à travers la Franc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Carvounas :

On refuse d'accéder à leurs revendications sociales sous prétexte qu'ils sont en situation irrégulière. Que fait le Gouvernement contre ces grandes entreprises qui entretiennent l'esclavage moderne pour démultiplier leurs profits ? Pourquoi n'obtenons-nous pas de réponse de votre part ? Nous avons bien conscience qu'il ne suffit pas de dénoncer votre politique migratoire. C'est pourquoi nous vous proposons des solutions réalistes : instaurer un visa humanitaire européen, instituer un droit effectif de l'hospitalité, créer un fonds européen d'accompagnement des collectivités locales, anticiper les migrations climatiques, établir des coopérations médicales avec certains pays, assurer un accès effectif et gratuit aux services préfectoraux, conformément à la loi, et,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...jaunes qui voulaient, eux, parler de justice fiscale, de salaires et de service public. Comment ne pas supposer que, sans réponse sur ces sujets qui forment le premier rang des préoccupations des Français, vous songiez à dégainer la martingale d'un débat sur l'immigration ? C'est une tentation d'autant plus dangereuse que vous engagez ce débat dans la plus extrême confusion, mélangeant politique migratoire et droit d'asile, mais aussi ségrégations sociales et territoriales. La confusion vient aussi de ce que certains membres du Gouvernement déclarent attendre de ce débat qu'il « arme notre pays ». Mais contre qui faut-il s'armer ? Comment ne pas comprendre que ce sont d'abord nos compatriotes issus de l'immigration, certains depuis trois, quatre ou cinq générations, qui sont la cible d'un tel disc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Le Gendre :

Le débat que nous ouvrons aujourd'hui ne prendra pleinement son sens que s'il ouvre la voie à une refondation de la politique migratoire et de la politique d'intégration, en France et en Europe. Ce débat n'est pas seulement inédit par sa forme, appelée à devenir un rituel. Il n'est pas uniquement la réalisation de la promesse faite par le Président de la République à l'issue du grand débat national. Il n'est surtout pas un débat pour tout dire et ne rien décider.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Le Gendre :

...n, sous la quadruple influence des migrations politiques, démographiques, économiques et climatiques. Notre manière d'y répondre est aujourd'hui déphasée par rapport à ces enjeux, à leur complexité et à leur imbrication. De là vient l'impérieuse nécessité de faire preuve d'audace. C'est le deuxième point que je souhaite aborder. Il est temps que nous changions d'échelle pour appréhender le sujet migratoire dans toute sa complexité. C'est pour le groupe La République en marche l'enjeu de ce débat et, plus encore, du travail que nous souhaitons conduire avec votre gouvernement, monsieur le Premier ministre. Je n'ai aucune raison de nier les différentes sensibilités qui traversent notre famille politique, ayant toujours considéré que c'était, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, sa force et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Le Gendre :

Mais je peux ici témoigner qu'elle se retrouvera unanimement dans un projet de transformation embrassant tous les aspects de la question migratoire, y compris les plus complexes et les plus dérangeants, dès lors que ce projet s'assigne deux objectifs, auxquels je vous sais acquis : d'abord, le respect scrupuleux des valeurs qui sont les nôtres ; ensuite, la possibilité qui nous sera donnée d'échapper, enfin, aux postures, aux instrumentalisations et aux manoeuvres d'évitement qui ont fossilisé le débat public, au détriment de l'efficacité et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Le Gendre :

... moins, mais en intégrant mieux, en métropole comme outre-mer. Donnons-nous aussi les moyens de repenser notre politique en matière d'immigration économique. Posons-nous enfin la question de l'aide publique au développement. Une aide ne saurait se réduire à un chiffre, et un chiffre ne fait pas une politique. Mes chers collègues, je veux croire que ce débat permettra de donner à notre politique migratoire et d'intégration le nouvel élan que nos concitoyens attendent. Nous abandonnons bien volontiers les étendards de l'hystérie et de la stigmatisation aux partisans de la division nationale, aux obsédés de l'insécurité culturelle, aux fabricants de fantasmes. Aux discours de défiance, imposons un programme de raison et de cohésion.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...répondre clairement et sereinement à cette question que nos prédécesseurs, hélas, n'ont pas su aborder avec constance. Notre génération, qui n'a jamais exercé le pouvoir, a le devoir de rompre avec des décennies d'hésitations, d'insuffisances, de renoncements et d'aveuglement. Est-ce trop tard ? Je ne le crois pas, mais il y a urgence, car nous savons que le XXIe siècle expose la France au chaos migratoire. La géographie et la démographie nous l'annoncent. On compte aujourd'hui 510 millions d'Européens pour 1,2 milliard d'Africains. Dans trente-cinq ans, le rapport sera de 450 millions d'Européens pour 2,5 milliards d'Africains, dont les deux tiers auront moins de 30 ans. Pour que la France reste la France, nous devons reprendre le contrôle. Ce n'est pas aux juridictions, aux organisations suprana...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

J'ajoute, enfin, que nous ne devrons pas nous interdire de renégocier ou de suspendre l'application de certaines directives de l'Union européenne qui entreraient en contradiction avec la nouvelle charte constitutionnelle de l'immigration. Mes chers collègues, je mets au défi le Président Emmanuel Macron : si vous voulez stopper le chaos migratoire, ayez l'audace de suivre le chemin que, nous, Les Républicains, proposons. J'ai la conviction que les Français voudront bientôt reprendre le contrôle, pour que vive la nation et pour que vive la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez :

Pour la première fois, un débat sur la politique migratoire est organisé, en présence du Premier ministre et de plusieurs membres du Gouvernement : cette initiative mérite d'être saluée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez :

...e ceux qui sont déboutés. La situation n'est pas satisfaisante pour notre pays. Il nous faut une politique de retour plus efficace, qui se rapproche des procédures pratiquées par de nombreux pays européens. Il faut que nous, Européens, soyons solidaires des pays de destination et de ceux en première ligne pour le premier accueil : aucun pays européen ne devrait être abandonné seul face aux crises migratoires, comme cela a été le cas pour l'Italie et la Grèce.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez :

La non-gestion de la crise migratoire par l'Union européenne a eu un prix politique très lourd. Quelles que soient les difficultés, nous devons donc bâtir une véritable politique commune de l'asile en Europe, et le faire vite. Le deuxième principe découle de cela : nous devons traiter au grand jour de la question des migrations économiques. Actuellement, les migrants économiques entrent le plus souvent sur notre sol de manière illé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Vous avez donc décidé de placer à l'ordre du jour de notre assemblée une déclaration sur la politique migratoire de la France et de l'Europe. Sans vote à l'issue de cette discussion et sans la moindre prise de décision concrète, nous pouvons légitimement nous interroger sur la finalité de cette initiative, qui nous écarte des priorités exprimées par nos concitoyens – c'est le cas du devenir des retraites ou du pouvoir d'achat. Pire encore pour la majorité, cette déclaration met en évidence les limites de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Si ce budget est en augmentation ces dernières années, c'est la politique migratoire qui est à blâmer. Par ailleurs, toute remise en cause de l'accès aux soins des demandeurs d'asile serait très dangereuse. Mettez donc fin, cet après-midi et au-delà, au fameux mythe de l'appel d'air. Dites aux Français que le solde migratoire est stable, que les grandes phases de régularisation n'ont pas suscité d'appel d'air et que les diverses études réalisées, comme celle publiée en 2018 par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Le débat que nous avons aujourd'hui sur les politiques migratoires est primordial – pour l'avenir de notre pays, pour l'avenir de notre continent, pour relever un défi qui, comme cela a été dit, est largement devant nous et pour répondre aux aspirations généreuses des Français – mais aussi à leurs craintes. C'est pourquoi ce débat ne peut être ni celui des postures ni celui des impostures. Notre première responsabilité est de sortir de l'affrontement de deux c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Je me souviens que, pendant la campagne des élections européennes, la tête de liste du Rassemblement national répondait qu'elle refuserait de soigner gratuitement un enfant de migrant malade si ce dernier n'avait pas les moyens de payer. Que vous vous appeliez Bardella, Le Pen, Salvini ou Orbán, sachez que nous ferons tout pour que jamais vous n'ayez la responsabilité des politiques migratoires dans notre pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Alors au Rassemblement national et à ceux qui courent derrière lui, je le dis : votre projet n'en est pas un. Votre projet n'est qu'un rejet. Vous n'êtes que des imposteurs. Affronter les réalités, c'est au contraire rassembler les progressistes pour définir une stratégie en matière de politique migratoire. Et c'est ce que cette majorité s'emploie à faire, contre les attentes de tous ceux qui s'imaginaient que nous serions divisés. Parce que nous sommes au pouvoir, parce que nous connaissons l'importance des enjeux, nous avons su nous rassembler autour de priorités stratégiques très bien énoncées par le président Le Gendre : garantir le droit d'asile, examiner sans concession l'ensemble de nos dis...