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..., quatre-vingts, quatre-vingt-une, quatre-vingt-deux, quatre-vingt-trois, quatre-vingt-quatre, quatre-vingt-cinq, quatre-vingt-six, quatre-vingt-sept, quatre-vingt-huit, quatre-vingt-neuf, quatre-vingt-dix, quatre-vingt-onze, quatre-vingt-douze, quatre-vingt-treize, quatre-vingt-quatorze, quatre-vingt-quinze, quatre-vingt-seize, quatre-vingt-dix-sept, quatre-vingt-dix-huit, quatre-vingt-dix-neuf, cent, cent une, cent deux, cent trois, cent quatre, cent cinq, cent six, cent sept, cent huit, cent neuf, cent dix, cent onze, cent douze, cent treize, cent quatorze, cent quinze, cent seize, cent dix-sept. Je sais ce que ce décompte peut avoir de glaçant, mais il devait résonner ici, dans cette assemblée, comme il résonne depuis trop longtemps dans notre pays. Il doit nous empêcher de nous habituer....
… passer des paroles aux actes, des déclarations à l'action. Dans quelques instants, nous débattrons puis nous voterons. Si un seul d'entre nous venait à hésiter, pris d'une prudence excessive quant aux mesures à adopter, je l'invite à se remémorer un seul chiffre : cent dix-sept. Cent dix-sept femmes qui nous ramèneront à l'urgence vitale de la situation. Cent dix-sept femmes qui nous pousseront à ne pas trembler dans nos décisions. Cent dix-sept femmes qui nous rappellent qu'aujourd'hui, la République doit être à la hauteur.
...es là pour des raisons injustifiables. Trouvons donc le moyen de ne pas inverser les rôles. Nous devons tout simplement, mais c'est fondamental, redonner confiance aux valeurs protectrices de nos institutions. Avec la loi comme étendard, il s'agit de mobiliser partout, à tous les niveaux. Chacun a un rôle à jouer si nous ne voulons plus lire dans la presse que, dans notre pays, tous les ans, une centaine de femmes sont tuées sous les coups de leurs conjoints. La grande qualité du débat en commission des lois a démontré qu'il y avait un chemin quand toutes les volontés se dressent. Pour conclure, je tiens à remercier personnellement Aurélien Pradié. Même si, je l'avoue, je regrette un peu de ne pas avoir déposé ce texte avant lui !
En 2018, cent quarante-neuf personnes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, dont cent vingt et une femmes et vingt-huit hommes. Les violences au sein de la famille tuent aussi les enfants : l'an dernier, vingt et un enfants sont ainsi décédés, tués par un de leurs parents. Ces violences s'exercent dans toutes les catégories sociales, à tous les âges et sur l'ensemble du territoire. Cette ...
...r l'ensemble des groupes. Ainsi est-on parvenu, après un examen fructueux en commission, à un texte que nous aurons su doter d'un sens profond et qui, je l'espère, sera voté à l'unanimité. Peut-être apporterai-je simplement un correctif à l'intervention de notre collègue Pradié. Ce matin, à six heures vingt, j'étais l'invité d'une chaîne de radio et l'animatrice m'a annoncé qu'il y avait non pas cent dix-sept victimes, mais cent dix-huit. Je ne sais pas si c'est le cas. Mais je sais que, malheureusement, ce décès supplémentaire risque fort de survenir bientôt. L'enjeu est bien de mettre un jour fin à ce décompte macabre ; il est aussi de comprendre et de faire comprendre qu'outre ces cent dix-huit féminicides, 220 000 actes de violence sont commis chaque année sur des femmes par leur conjoint...
Cent dix-sept : ce chiffre qui a été répété et va l'être encore aujourd'hui résonne dans nos pensées et dans l'hémicycle comme il retentit gravement dans notre société. Ce n'est pas une simple statistique : c'est le résultat effrayant de notre incapacité collective à protéger les femmes victimes d'un conjoint ou d'un ex-conjoint violent qui se transforme peu à peu en assassin. À toutes les vies ôtées...
...e, pour compléter les propos de Mme Fiat, que les associations font un travail formidable. Elles font oeuvres de patience, de bienveillance et d'écoute. Elles sont là au quotidien sur le territoire, et je tenais à saluer leur rôle et leur présence. Il est important que la loi concrétise et consacre ce rôle. Je conclurai en ayant une pensée pour Fadela, habitante d'Ivry-sur-Seine, morte à 21 ans, cent-treizième victime de féminicide cette année. C'était une voisine, une amie.
M. le rapporteur a raison de mettre l'accent sur l'ordonnance de protection, une procédure qu'il faut replacer au coeur du dispositif. À l'image de M. le rapporteur et de M. Viry, nous constatons tous qu'elle n'est hélas pas autant utilisée qu'elle devrait l'être. Au moment de légiférer sur cette question, il faut se demander pourquoi, sur 70 000 affaires de violences conjugales portées devant les parquets, 3 000 ordonnances de protection s...
C'est un terrible décompte qu'a rappelé notre rapporteur au début de nos travaux : cent dix-sept femmes – et même cent dix-huit, me glisse-t-on – ont été tuées depuis le début de l'année 2019 par leur conjoint ou par leur ex-conjoint. La question que je me pose à cette heure, et que se pose la représentation nationale, c'est celle du nombre de ces cas que nous aurions pu éviter. Une proportion significative de ces cent dix-huit femmes avaient porté plainte, avaient déposé des mains...
Nous soutiendrons cet amendement pour plusieurs raisons. La première est que, si l'on se place au point de vue de la victime, notre arsenal n'est pas satisfaisant. Le fait que seule une femme sur dix porte plainte lorsqu'elle est victime de violences en est la démonstration ; le chiffre de cent dix-huit féminicides rapporté ce matin en constitue également la preuve dramatique. Cela signifie que les moyens que nous mettons en oeuvre pour accueillir la parole des victimes, pour les accueillir physiquement et recueillir les preuves ne sont pas satisfaisants. D'autre part, si nous parvenons à démontrer, par l'information que nous diffuserons à la suite de l'adoption de cette loi, combien l...