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...es là pour des raisons injustifiables. Trouvons donc le moyen de ne pas inverser les rôles. Nous devons tout simplement, mais c'est fondamental, redonner confiance aux valeurs protectrices de nos institutions. Avec la loi comme étendard, il s'agit de mobiliser partout, à tous les niveaux. Chacun a un rôle à jouer si nous ne voulons plus lire dans la presse que, dans notre pays, tous les ans, une centaine de femmes sont tuées sous les coups de leurs conjoints. La grande qualité du débat en commission des lois a démontré qu'il y avait un chemin quand toutes les volontés se dressent. Pour conclure, je tiens à remercier personnellement Aurélien Pradié. Même si, je l'avoue, je regrette un peu de ne pas avoir déposé ce texte avant lui !
En 2018, cent quarante-neuf personnes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, dont cent vingt et une femmes et vingt-huit hommes. Les violences au sein de la famille tuent aussi les enfants : l'an dernier, vingt et un enfants sont ainsi décédés, tués par un de leurs parents. Ces violences s'exercent dans toutes les catégories sociales, à tous les âges et sur l'ensemble du territoire. Cette ...
...r l'ensemble des groupes. Ainsi est-on parvenu, après un examen fructueux en commission, à un texte que nous aurons su doter d'un sens profond et qui, je l'espère, sera voté à l'unanimité. Peut-être apporterai-je simplement un correctif à l'intervention de notre collègue Pradié. Ce matin, à six heures vingt, j'étais l'invité d'une chaîne de radio et l'animatrice m'a annoncé qu'il y avait non pas cent dix-sept victimes, mais cent dix-huit. Je ne sais pas si c'est le cas. Mais je sais que, malheureusement, ce décès supplémentaire risque fort de survenir bientôt. L'enjeu est bien de mettre un jour fin à ce décompte macabre ; il est aussi de comprendre et de faire comprendre qu'outre ces cent dix-huit féminicides, 220 000 actes de violence sont commis chaque année sur des femmes par leur conjoint...
Cent dix-sept : ce chiffre qui a été répété et va l'être encore aujourd'hui résonne dans nos pensées et dans l'hémicycle comme il retentit gravement dans notre société. Ce n'est pas une simple statistique : c'est le résultat effrayant de notre incapacité collective à protéger les femmes victimes d'un conjoint ou d'un ex-conjoint violent qui se transforme peu à peu en assassin. À toutes les vies ôtées...