Interventions sur "danger"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Terlier :

L'ordonnance de protection est soumise à une double condition de délivrance : afin d'être prise par le juge aux affaires familiales, elle doit non seulement établir la preuve des violences commises sur la victime, mais aussi, cumulativement, établir que la victime est en situation de danger. Cette double condition cumulative est édictée aux articles 515-9 et suivants du code civil. Aujourd'hui, cette ordonnance de protection est sous-utilisée – cela a été dit – mais surtout, elle fait l'objet d'une censure dans près d'un cas sur deux. L'amendement vise à faire de cette condition cumulative – établissement des violences alléguées et de la situation de danger – une condition alternat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ue vous évoquez et que nous avons auditionnée, c'est à la juridiction pénale de trancher dès lors que les actes de violence ont cessé. Il ne faut surtout pas que le dispositif de l'ordonnance de protection serve à autre chose qu'à protéger dans l'urgence. En clair, nous sommes convaincus par l'organisation suivante : l'ordonnance de protection doit, en six jours, permettre de protéger la femme en danger, moyennant toutes les autorisations accordées dans le cadre de la procédure et des pouvoirs renforcés du juge civil ; en revanche, si des poursuites doivent être intentées hors de l'extrême urgence de la protection, elles doivent l'être au pénal. Vous mettez le doigt sur le lien insuffisant entre la matière civile et la matière pénale. Je le répète : ce point a fait l'objet d'un amendement précé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...is, si l'on se fonde sur la relation de couple, on affaiblit la protection des victimes. Si l'amendement de M. Stéphane Peu clarifie le texte, j'estime que votre sous-amendement l'affaiblit. Comment définir une relation de couple ? Une femme voyant régulièrement un homme s'inscrit-elle dans une relation de couple ? J'en doute. Elle peut pourtant avoir besoin d'être protégée, si cet homme devient dangereux pour elle, par exemple par jalousie. Il me semble que l'adoption du sous-amendement affaiblirait considérablement la capacité des juges à traiter la réalité des situations susceptibles de se produire. Les violences que l'on désigne sous l'appellation de « violences conjugales » sont le plus souvent exercées par un homme sur une femme. Elles ne s'inscrivent pas nécessairement dans la conjugali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie :

Depuis l'ouverture de nos débats, chacun tâche, par sa contribution, d'élargir un tant soit peu le champ de l'ordonnance de protection. J'aimerais évoquer la définition de la violence et du danger, en allant dans le sens de l'amendement no 142 défendu tout à l'heure par M. Terlier. La loi prévoit que l'ordonnance de protection doit être prise lorsque les violences au sein du couple mettent en danger la personne qui en est victime, ce qui laisse supposer que certaines violences – notamment celles qui relèvent du harcèlement – ne constituent pas une menace pour le conjoint qui en est l'obje...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie :

Je comprends que l'adoption de mon amendement dégraderait la définition et l'appréciation du danger. Certes, l'amendement est satisfait par la loi. En pratique, s'agissant des décisions rendues par les juges, nous devons tenir des propos très clairs. Toute violence est un danger. Les juges doivent conserver à l'esprit, en procédant à leurs appréciations, que toute violence est un danger. Je retire l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...mparfaite, lorsque vous déposez plainte, il y a de fortes chances que l'auteur présumé des violences soit prévenu dans les heures qui suivent – à un moment où la femme n'est toujours pas protégée, puisqu'elle aurait pu avoir l'idée géniale de déposer une ordonnance de protection, mais qu'elle ne l'a souvent pas eue, en raison de l'opacité du système… Le risque, c'est donc de mettre encore plus en danger les femmes ; et, aujourd'hui, il faut près d'un mois et demi pour que l'ordonnance de protection prenne effet. Le dépôt de plainte ne doit pas devenir la porte d'entrée exclusive pour qu'une femme soit protégée. Je crois profondément à l'idée de surfaciliter l'accès au juge aux affaires familiales pour que celui-ci délivre une ordonnance de protection, car là est l'urgence. Ensuite, il faut un p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

... domaine. En revanche, si des référents spécifiques sont désignés dans les commissariats ou les gendarmeries, la prise en charge des plaintes reposera toujours sur les mêmes personnes, qui ne seront pas toujours présentes au moment opportun. La lutte contre les violences conjugales doit être l'affaire de tous, pas seulement d'un référent. La formation sur ces sujets tellement complexes, épineux, dangereux et sensibles doit être dispensée à tous.