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Pourriez-vous m'indiquer quels sont les types de véhicules utilisés par les SDIS qui fonctionnent au gazole non routier – GNR ? Hormis quelques cas particuliers tels que les chasse-neiges, je ne vois pas quel est le champ couvert par cet amendement. Aussi s'agira-t-il probablement d'une demande de retrait ou, à défaut, d'un avis défavorable.
Je ne suis pas une spécialiste des SDIS et de leurs véhicules, mais certains, comme les véhicules à chenilles, fonctionnent au GNR.
S'agissant du gazole non routier, le secteur des carrières s'avère particulièrement victime de la réforme que vous envisagez : les véhicules – indispensables – employés à l'intérieur des carrières sont, par définition, non routiers et fortement consommateurs d'énergie. Pourquoi n'est-il pas pertinent d'augmenter la taxation du GNR pour ce type de véhicules ? D'abord car aucune alternative verte ou électrique n'existe en remplacement de ces très gros véhicules destinés aux carrières. Ensuite car, sauf erreur de ma part, le secteur des carrières ne bénéficie absolument pas des mesures transitoires que vous envisagez pour d'autres et, plus particulièrement, de mesures comme le suramortissement. Enfin car ce monde des carri...
Nous sommes ici confrontés à toute la difficulté de cet article 16, qui accompagne certains secteurs, mais en délaisse d'autres. Celui de l'extraction, qui représente 15 000 emplois au coeur de nos territoires, nous a alertés sur les conséquences dommageables que pourrait engendrer l'augmentation du prix du GNR. D'après les professionnels du secteur, les négociations avec le Gouvernement allaient d'ailleurs plutôt dans la direction inverse ; aussi cet amendement vise-t-il à concrétiser cette orientation.
...'ailleurs depuis deux ans – , il est nécessaire de soutenir l'ensemble de la filière, y compris en amont avec les matériaux. Il s'agit donc d'une question de justice, car nous oublierions complètement une filière qui représente de nombreux d'emplois sur nos territoires. Tout comme il s'agit d'un sujet de cohérence environnementale, étant donné qu'en matière d'énergie, ces carrières consomment du GNR, mais recyclent également des matériaux. Or si nous souhaitons véritablement favoriser le recyclage, il importe de pouvoir apprécier globalement les investissements et les choix opérés par ces entreprises. C'est pourquoi nous proposons cet amendement de bon sens, qui répond aux attentes du terrain.
Je souhaiterais, monsieur le ministre, une précision concernant votre dernière remarque. Nous discutions ici même, hier soir, du GNR pour les TPE-PME du BTP. La distinction entre les grandes carrières frontalières soumises à la concurrence internationale, qui font l'objet de mesures de compensation, et les petites carrières exploitées par des TPE-PME qui, en l'état actuel du texte, ne bénéficient pas de ces mesures, a pour effet de soumettre ces dernières à une double pénalité avec l'augmentation de la fiscalité relative au GN...
Je n'apprécie pas du tout l'explication fournie par M. le rapporteur général, qui a essayé de nous faire croire que toutes les carrières étaient exemptées de la hausse de la fiscalité relative au GNR et qu'une liste en attestait.
Je peux comprendre que l'on augmente la taxation sur le GNR dans le but de susciter un autre comportement et de remplacer des matériels existants par d'autres plus économes.
...té à ceux qui ont été oubliés dans le projet de loi. Or pour certains, le chemin que vous proposez est inacceptable ! Nous avons été constructifs en commission en acceptant de retirer nos amendements dans l'attente de vos propositions. Où sont-elles ? Qu'allons-nous dire lorsque nous reviendrons dans nos circonscriptions à ceux que ces mesures inquiètent ? Pour certains, la différence de prix du GNR représente l'essentiel de leur résultat annuel, c'est-à-dire que leur avenir est mis en péril.
Je réponds à M. Bazin, puisque c'est moi qui ai pris la parole en commission des finances. Je confirme que le Gouvernement a eu des échanges avec les fédérations ; j'en ai eu également. Premièrement, elles sont moins catégoriques que vous sur l'absence de solutions pour affronter la sortie progressive du GNR. Néanmoins, si l'on compare aux autres secteurs soumis à cette mesure, il est vrai que des compensations sont nécessaires. M. le ministre l'a évoqué, des discussions sont en cours. Les solutions envisagées pourraient passer par la taxe foncière sur les propriétés non bâties ou par d'autres pistes qui restent à explorer.
Le Gouvernement comme la majorité ont, je crois, pris conscience du fait qu'il fallait évoluer. Si vous maintenez la suppression de l'exonération dont bénéficie le GNR, il faut l'accompagner de solutions adaptées aux secteurs de l'extraction et des mines. L'incitation ne suffira pas à faire évoluer ces structures au plan environnemental, comme vient de le rappeler M. Éric Woerth. L'amendement no 2692 que défendra tout à l'heure Mme Peyrol offre une autre possibilité. Il permettrait une compensation, certes incomplète. Le Gouvernement pourrait accepter – ce ser...
...rmique qui passent d'un chantier à l'autre et d'une plateforme de recyclage à l'autre. Autrement dit, la taxe foncière ne s'entend pas forcément ici dans son sens ordinaire. Il faudrait donc intégrer les granulats recyclés au cours de la navette, car ils constituent un secteur d'importance croissante dans le volume exploité par les carriers. Il faut en outre avoir à l'esprit que la disparition du GNR produira sur ces granulats un effet deux fois plus important que sur les granulats naturels. Il faut donc absolument en tenir compte afin d'agir de la manière la plus juste et la plus cohérente qui soit.
...age célèbre, quand le bâtiment va, tout va. Nous devons nous occuper du secteur du bâtiment, et surtout comprendre qu'il s'agit d'un véritable sujet. Comme l'ont indiqué nos collègues, dans le contexte de la disparition du prêt à taux zéro en zone rurale, de l'évolution du crédit d'impôt transition énergétique, qui a des conséquences sur le secteur du bâtiment, et de la fin du tarif réduit sur le GNR, il faut envoyer un signal. De surcroît, notre disposition a une vocation écologique : elle permettrait au bâtiment d'avoir accès à un suramortissement en cas d'achat de matériel propre. Elle va dans le bon sens et constituerait un signal positif envoyé au secteur du bâtiment, qui souffre de la politique économique du Gouvernement.
Comme mes collègues, je souhaite étendre aux entreprises du bâtiment le bénéfice de l'alinéa 84 de l'article 16. C'est un secteur qui sera très durement touché par la suppression progressive du tarif réduit de TICPE applicable au GNR, et qui a lui aussi besoin d'aide pour amortir l'achat de matériel propre. J'en profite pour évoquer le cas de Béziers, et rebondir sur ce que disait mon collègue Marc Le Fur. Béziers souffre elle aussi gravement. Pour le premier semestre, on y a constaté un effondrement du volume des mises en vente de logements : 83 % de moins depuis la fin du dispositif Pinel, avec des conséquences dramatiques...
...ion du zonage Pinel dans des territoires où, pourtant, les besoins existaient bel et bien. C'est tout un cercle vertueux que vous mettez en danger. Derrière le logement, il y a les entreprises du bâtiment. Or, on le voit bien, les petites entreprises de ce secteur ont besoin de polyvalence. Et les travaux publics sont indispensables : autour d'une maison, il faut aménager… On utilise là aussi du GNR. Votre stratégie du rabot budgétaire pour équilibrer un budget qui restera de toute façon fortement déficitaire conduit à des injustices : nous sommes face à l'une d'elles, une profonde injustice pour le monde du bâtiment, qui a recours au GNR. Il faut la corriger, et c'est pourquoi il faut adopter ces amendements.
Il faut en effet donner un coup de pouce aux PME, qui sont les plus impliquées et qui appréhendent le plus la sortie progressive de l'avantage fiscal sur le GNR. Il est donc très souhaitable de leur donner ce signal positif du suramortissement, et je me rallie sur ce point à la position du rapporteur général.
Le transport des denrées périssables est aujourd'hui largement assuré par des engins garantissant leur sécurité sanitaire, comme le prévoit le code rural. Cette garantie repose sur le recours à des dispositifs thermiques réfrigérants qui, pour l'heure, fonctionnent essentiellement au GNR. La disparition progressive du tarif réduit de la TICPE dont bénéficiait ce carburant affectera donc fortement les entreprises qui assurent le transport de denrées périssables, et le délai de trois ans paraît insuffisant pour permettre leur adaptation. L'amendement vise ainsi à leur ouvrir le bénéfice du suramortissement prévu par l'article 16 en cas de basculement vers des énergies alternatives...
...hés publics. Ces derniers, en particulier dans le commerce de gros alimentaire, sont le plus souvent conclus pour une durée qui excède un an et sur la base de prix fermes dont la composante liée au prix du gazole ne peut faire l'objet d'une révision. Les entreprises du commerce engagées dans de tels marchés lors de l'entrée en vigueur de la suppression progressive du tarif réduit de TICPE sur le GNR et des 2 centimes de déremboursement de TICPE ne pourront équilibrer leurs charges, faute de bénéficier du mécanisme de répercussion de plein droit. C'est pourquoi cet amendement étend aux marchés publics en cours au 1er janvier 2020 et aux prestations de service le dispositif précité.