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Nous en arrivons à un fameux sujet : celui de la suppression de la prime d'activité pour les bénéficiaires des rentes consécutives à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Madame la ministre, vous nous avez expliqué, en commission élargie, qu'il n'était plus possible de verser cette prime d'activité. Or nous considérons que cela équivaut, pour les victimes, à une perte de ressources et qu'il faut par conséq...
Nous proposons également de supprimer cet article, qui fait que les pensionnés d'invalidité, qui s'étaient battus pour bénéficier de la prime d'activité, s'en trouveraient privées. Madame la ministre, vous nous avez expliqué, en commission élargie, que ces personnes ne pouvaient plus bénéficier de la prime d'activité parce que référence était faite à une prestation sociale. Or nous parlons bien, nous, de personnes en activité : ce sont des salariés. Encore une fois, en 2016, ces personnes se sont mobilisées et ont pu obtenir de percevoir cette prime d'activité, que nous jugeons ju...
Plusieurs groupes ont donc déposé des amendements de suppression de l'article 63, et je comprends bien les arguments des uns et des autres. Pour qu'il n'y ait pas de confusion, je tiens néanmoins à rappeler deux éléments. Contrairement à ce que j'ai entendu, l'allocation aux adultes handicapés est maintenue dans le calcul dérogatoire pour l'accès à la prime d'activité ; ses bénéficiaires ne sont donc pas concernés par cet article. Celui-...
Madame la rapporteure spéciale, dans mon intervention, je n'ai pas parlé de l'allocation aux adultes handicapés.
Mais j'aimerais qu'on m'explique en quoi supprimer la prime d'activité pour les bénéficiaires de prestations d'accident du travail ou de maladie professionnelle les incitera à reprendre le travail. Je ne le comprends pas du tout votre raisonnement. Il me semble que nous devrions être logiques avec nous-mêmes. Je l'ai dit en commission élargie : nous avons voté, dans le cadre du PLFSS, un amendement visant à demander au Gouvernement un rapport sur les personnes qui doivent subir des séances de dialyse et cherchent à reprendre un travail. Nous voulons en effet inciter toutes les personnes handicapées qui en ont la possibilité à reprendre le travail à temps partiel ou au moins à mi-temps. Et voilà que vous voulez supprimer un dispositif qui les incite à reprendre le travail. S'il n'est ...
...énalisez des gens qui ont subi un accident du travail, ce qui est indépendant de leur volonté. Ils n'ont pas choisi de cesser d'exercer leur activité ; c'est un accident, survenu pendant leur travail, qui leur interdit de le faire. En somme, ils subissent la double peine : non seulement ils ne peuvent plus travailler, mais on leur supprime une partie de leur revenu. C'est terriblement injuste, madame la ministre. Je vous demande de prendre cette donnée en compte et de bien vouloir avancer sur le sujet. Les sommes en jeu ne sont pas considérables, alors que l'injustice, elle, est manifeste.
Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, vous vous fixez pour objectif d'augmenter le pouvoir d'achat des Français en revalorisant les dispositifs d'incitation au travail. C'est a priori une bonne idée, tant il est urgent de se pencher sur le pouvoir d'achat des salariés les plus modestes. La situation des personnes atteintes de handicap avait retenu l'attention du Gouvernement puisqu'il s'étai...
À proprement parler, l'amendement ne tend pas à supprimer l'article, mais, sur le fond, il se rapproche des précédents. Je considère que la discussion a déjà eu lieu. J'émets donc un avis défavorable.
À la faveur de cet amendement, je reviens sur les précédents. En ce qui me concerne, sur ce sujet, madame la ministre, je n'ai jamais parlé d'allocation aux adultes handicapés, j'ai toujours exclu cette prestation de mon raisonnement. En revanche, vous nous confirmez bien que, du fait de la mesure, les 9 000 personnes percevant un revenu au titre d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, qui sont aujo...
...r, elle risquera de voir ses revenus diminués du fait de la perte de primes et elle verra sa prime d'activité baisser, puisque celle-ci ne sera plus calculée sur le même montant. En somme, c'est une triple peine. Oui, c'est très clair : pour ces 9 000 personnes, la triple peine est profondément injuste. Un accident du travail est un événement indépendant de la volonté des intéressés. Peut-être l'amendement n'est-il pas bien rédigé, peut-être son champ est-il trop vaste, mais j'aimerais qu'on fasse un geste pour éviter cette injustice profonde. Sur tous les bancs, il me semble que nous pouvons trouver une unanimité sur ce sujet.
L'article 63 propose de mettre fin à la mesure qui permettait aux salariés bénéficiaires d'une pension d'invalidité ou d'une rente pour accident du travail ou maladie professionnelle de percevoir la prime d'activité. Sur les amendements de suppression, le vote a eu lieu : l'article est maintenu. Cependant, plutôt que de supprimer ce droit en raison du taux élevé de non-recours, il serait préférable de lutter contre ce dernier en améliorant l'information en direction des publics concernés, afin qu'ils connaissent leurs droits et formulent une demande auprès de la CAF. C'est pourquoi nous proposons de décaler d'une année ...
...bénéficiaires potentiels, même s'il convient toujours de lutter contre le non-recours. Même si l'article réduit effectivement le champ du bénéfice de la prime d'activité, il n'empêchera pas les bénéficiaires des rentes AT-MP et des pensions d'invalidité d'accéder à cette prime. Il modifie simplement les paramètres de calcul de son montant. Pour ces raisons, j'émets un avis défavorable sur votre amendement.