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...ailleurs occasionnels, demandeurs d'emploi – , très intéressant en termes de charges et réservé à la filière agricole. Nous proposons de supprimer la date limite de 2021, qui avait été retenue alors. Il importe d'accompagner une filière en grande difficulté, ce qui a été rappelé hier lors de la séance de questions au Gouvernement et ce que nous répétons depuis plusieurs mois. La suppression d'un allégement de charges de quelque 200 euros par saisonnier et par mois se traduirait pour les agriculteurs par une économie de 170 millions d'euros. L'enjeu de la mesure est donc considérable.
...e dispositif en vigueur, qui permet de conserver un régime de cotisation spécifique, a été bien accepté. Certains proposent de le changer alors même qu'il a été adopté l'an dernier et qu'il s'appliquera encore toute l'année prochaine. C'est suffisant pour que j'émette un avis défavorable. Je rappelle en outre qu'en 2020 les employeurs agricoles bénéficieront d'un alignement de l'assiette sur les allégements généraux – alignement plus favorable aux filières agricoles que le dispositif TODE, puisqu'il permet une exonération totale sur les cotisations inférieures à 1,2 SMIC, ainsi que la baisse des cotisations maladie et famille. Dès le 1er janvier 2019, les exploitants agricoles ont été exonérés de dix points de cotisation, preuve que le Gouvernement et la majorité ont été très sensibles à la questio...
...relier l'a défendu en commission la semaine dernière et le rapporteur général a alors souligné l'intérêt de cette mesure. Il s'agit en quelque sorte de créer un sas de décompression de charges pour les artisans qui forment un apprenti en faveur duquel ils ont investi et à qui ils ont fait confiance en lui apprenant un métier. L'objectif est que ces artisans, quels qu'ils soient, bénéficient d'un allégement dégressif de charges lorsqu'ils embauchent un apprenti en contrat à durée indéterminée.
Eh oui : soutenir l'apprentissage à Paris, c'est bien, mais encore faut-il le soutenir dans les régions ! Quoi qu'il en soit, par cet amendement, vous visez des entreprises qui bénéficient déjà d'un allégement général très important des cotisations pour tous les salaires inférieurs à 1,6 SMIC, c'est-à-dire l'immense majorité des apprentis visés par l'amendement. En outre, il est très difficile d'estimer l'incidence réelle d'une mesure dégressive dans le temps telle que vous la proposez, car elle entraînerait des effets de seuil complexes ainsi que des exonérations qui poseront de nouveau la question d...
Cet amendement, identique au précédent, vise à harmoniser les allégements de cotisations sociales entre les EHPAD des secteurs privé et public. D'ordinaire, nous ne sommes pas favorables aux allégements de cotisations mais, en l'espèce, il me semble injuste que les EHPAD du secteur public ne soient pas soumis aux mêmes règles que ceux du secteur privé.
Il est le premier d'une série portant sur le CICE, qui représente 22 milliards d'euros d'allégement de cotisations sociales, soit la plus grosse niche sociale. Nous prenons acte de la volonté du Gouvernement, exprimée par M. le ministre Gérald Darmanin, d'encadrer les niches sociales, à la suite de l'éclairant rapport de la Cour des comptes sur l'ampleur des exonérations de cotisations sociales, 90 milliards d'euros au total. Nous proposons ici de supprimer progressivement le dispositif, et c...
L'allégement de cotisations patronales auquel procède le CICE est accordé sans aucune contrepartie aux entreprises, et représente une somme rondelette de 22 milliards d'euros en 2019. À défaut d'obtenir la suppression du dispositif, nous proposons d'en limiter les effets, que nous dénonçons. Nous avons exclu les assistantes maternelles, qui auraient pourtant pu y prétendre, de l'octroi de la prime exceptionn...
...rendre le CICE un peu moins nocif. Modeste et pragmatique, l'amendement vise à mieux encadrer les aides accordées aux entreprises au titre du CICE, en les conditionnant à des engagements sociaux et environnementaux, par le biais de l'instauration d'un malus. Au regard des sommes engagées, il convient de poser de réelles contreparties au bénéfice du CICE. Celui-ci a été pérennisé, sous la forme d'allégements de charges, après avoir été temporairement multiplié par deux l'année dernière. Les sommes sont très élevées, et cet amendement de repli tend à introduire un malus sur le CICE. L'allégement des cotisations patronales serait réduit pour les entreprises ayant des pratiques non vertueuses pour l'environnement, l'emploi, les salaires ou l'investissement.
Nous proposons de concentrer les allégements de charges sur les petites et moyennes entreprises, en faveur desquelles nous avons un effort considérable à consentir pour leur permettre de rattraper leur compétitivité par rapport à leurs concurrentes des pays qui nous entourent. Il y a également un problème de transmission que tout le monde connaît. Le Conseil d'analyse économique – CAE – a remis en question, dans une note très intéressante...
...gées sur les salaires allant jusqu'à 3,5 SMIC. Cette niche sociale coûte aujourd'hui 8 milliards d'euros à la branche famille, l'État compensant cette perte de recettes. Je ne reviens pas sur le débat entre compensation et non-compensation, mais nous pourrions régler le problème autrement. Tout d'abord, le contexte économique a changé : le climat de crise qui avait motivé la mise en place de cet allégement en 2013 n'est plus d'actualité. En outre, nous devons dégager de nouvelles recettes, et il est temps d'intégrer dans cet effort les exonérations et les allégements de cotisations sociales, qui, rappelons-le, ont doublé depuis 2013, selon les chiffres officiels. L'amendement vise à rendre 4 milliards d'euros à la sécurité sociale sur les 66 milliards d'euros d'allégements. Selon un rapport de jan...
Nous proposons, également à la suite du rapport du CAE, de limiter le champ d'application de l'allégement des cotisations patronales familiales aux salaires inférieurs à 2 SMIC.
...SMIC, soit entre 3 200 et 4 500 euros par mois, les exonérations de cotisations n'ont plus d'effets. Le CAE n'est pas le seul à dresser ce constat, puisqu'aucun des organismes que nous avons auditionnés avec Pierre Person – Rexecode, France Stratégie, l'Institut des politiques publiques, la CFDT, le MEDEF et l'union des industries et métiers de la métallurgie – n'a pu prouver la pertinence de ces allégements de cotisations. Revenir sur les exonérations de cotisations sur les plus hauts salaires représenterait, pour la sécurité sociale, un gain de 3 milliards d'euros – selon l'hypothèse la plus haute, qui est celle de l'amendement no 1973 rectifié – ou de 800 millions d'euros – si la baisse est dégressive, comme le prévoit l'amendement no 1975. Les dépenses d'argent public devant être pertinentes et...
Nous avons débattu en commission du rapport du CAE remis au Gouvernement, qui traitait notamment des éventuels effets d'aubaine induits par les allégements de cotisations patronales, notamment familiales, sur les salaires supérieurs à 2,5 SMIC. Certains amendements visent la suppression complète des allégements généraux de cotisations patronales, qui aurait un impact très fort sur le coût du travail, de l'ordre de 4 à 5 milliards d'euros. Monsieur Houlié, l'adoption de votre amendement no 1973 rectifié, qui reprend celui que vous aviez déposé en ...
...es, même si votre mesure ne concerne que les salaires dépassant 2,5 SMIC et que le CAE a émis l'hypothèse d'un possible effet d'aubaine. Monsieur Houlié, je ne peux pas donner un avis favorable à vos amendements – au demeurant repoussés par la commission – , en dépit de l'intérêt de votre démarche, qui est aussi celle de vos collègues, s'agissant des effets d'aubaine susceptibles de résulter des allégements de cotisations et de la question de savoir où cibler l'effort de la nation pour créer de la richesse et de l'emploi dans notre pays.
Il faut également maintenir une visibilité pour nos entreprises, qui ne peuvent pas, du jour au lendemain, être placées en position instable en raison de modifications d'allégements de charges.
... richesse. En outre, elles ne constituent pas des niches. Au demeurant, certains travaux à leur sujet démontrent qu'elles permettent d'économiser les sommes que vous annoncez, monsieur Dharréville. Il ne s'agit pas d'une niche fiscale, disais-je, mais d'un véritable engagement présidentiel, que nous avons pris également. Il y va de la confiance que nous portent les entreprises. Par ailleurs, les allégements de charges dont nous débattons portent sur des métiers et des professions à haute valeur ajoutée. Nous devons les conserver dans notre pays et les valoriser. Nous ne sommes pas là uniquement pour valoriser – comme vous le proposez, monsieur Dharréville – les emplois à bas salaires. Nous devons être capables de valoriser toute l'échelle sociale, et toutes les capacités de nos entreprises.
Tout d'abord, j'aimerais rappeler les propos tenus par M. le ministre de l'économie et des finances, M. Bruno Le Maire, à cette tribune, il y a une semaine. Il a réitéré son engagement en faveur des entreprises, consistant, très concrètement, à ne pas modifier les allégements de charge cette année.
Ensuite, nous avons auditionné, en commission des finances, M. Philippe Martin, qui est l'un des auteurs de la note du CAE précitée. Il a dressé le constat – auquel souscrivent plusieurs économistes – selon lequel les conséquences de l'application de l'allégement de cotisations aux salaires compris entre 2,5 SMIC et 3,5 SMIC ne sont pas démontrées.
Rares sont les entrepreneurs qui envisagent, pour bénéficier de ce petit allégement de cotisations, d'ouvrir un poste d'agent de maîtrise ou de cadre. Toutefois, cette disposition a permis, très concrètement – même s'il est plus difficile de le prouver, certes – , de maintenir l'emploi, notamment l'emploi industriel.
Nous ne parlons pas ici de cadres, mais d'agents de maîtrise et de chefs d'équipe, qui perçoivent des primes et sont rémunérés à ces niveaux de salaire. Par ailleurs, je rappelle que l'un des objectifs de l'extension de cet allégement de cotisations à des salaires plus élevés, lors de son adoption en 2015, était d'accompagner l'emploi des seniors.