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...aucun conflit armé ne saurait justifier des exactions d'une telle gravité. Ces circonstances sont dramatiques, mais elles sont d'autant plus intolérables lorsque l'on sait qu'elles frappent nos propres alliés. Sans les forces démocratiques syriennes, notre ennemi commun, l'État islamique, étendrait encore son influence territoriale au Levant. N'oublions jamais que c'est la présence au sol de ces combattants kurdes, arabes et syriaques qui a permis l'anéantissement du califat fantasmé de Daech.
...nse d'alors n'ait été ni précise ni convaincante. Le 8 octobre dernier, soit la veille des frappes turques, j'ai interrogé le Premier ministre pour savoir comment la France entendait protéger les populations civiles kurdes. Il m'a alors indiqué que la France veillerait « à ce que soient pris en compte les intérêts des Kurdes, dont le courage et les sacrifices nous obligent ». Or, aujourd'hui, les combattants kurdes, confrontés à une situation de guerre menaçant leur survie, n'ont pas eu d'autre choix que de se rapprocher du régime syrien de Bachar al-Assad. Monsieur le ministre, je souhaite que vous nous disiez clairement ce que vous comptez faire sur trois sujets : l'interdiction, annoncée par le président Erdogan, du sol turc à tous les Syriens en situation irrégulière à partir de ce soir – ces S...
...notre pays ne les laissera pas tomber. Les Occidentaux ont une dette morale vis-à-vis du peuple kurde qui, rappelons-le, s'est battu pour défaire militairement l'État islamique. Le président du groupe UDI, Agir et indépendants, Jean-Christophe Lagarde, qui est aussi président du groupe d'études sur les Kurdes, avait rappelé, le 15 octobre dernier dans cet hémicycle, ce que la France devait à ces combattants de la liberté. Ce sont, en effet, les Kurdes qui ont le plus payé le prix du sang ; ce sont eux qui étaient en première ligne sur le front ; ce sont eux encore qui ont pansé les blessures de leurs combattants et les souffrances morales des familles endeuillées. Malgré cette dette morale qui engage l'Occident, nos alliés kurdes ont lâchement été sacrifiés sur l'autel d'intérêts politiques. Affa...
Mercredi 9 octobre 2019, jour du lancement de l'offensive militaire turque dans le nord de la Syrie contre les combattants kurdes, les membres du groupe Libertés et territoires se sont profondément indignés, comme beaucoup d'autres dans cet hémicycle. François Pupponi et moi-même, après consultation des associations kurdes, avons proposé, en guise de première initiative, la publication d'une tribune que cinquante-huit parlementaires ont cosignée ; je tiens à nouveau à les en remercier chaleureusement. Je tiens surt...
Les Kurdes, plus grand peuple sans État au monde, sont opprimés depuis des décennies. Ce sont pourtant eux qui ont résisté et qui se sont engagés dans ce combat contre la cruauté, avec un courage forçant l'admiration ; je pense tout particulièrement à la bravoure des femmes combattantes. Oui, ce sont bien les Kurdes qui ont permis le démantèlement de l'État islamique, allant jusqu'à la prise de Raqqa. Nous sommes redevables ! Il est du devoir de la France et de l'Union européenne de défendre ceux qui se sont élevés à nos côtés contre ceux qui ne représentent rien d'autre que l'inhumanité. Comme le rappelle l'exposé des motifs de la proposition de résolution, nous déplorons dé...
Cela étant dit, nous n'allons pas décider d'autre chose que de cette condamnation, laquelle n'en pèsera pas moins lourd et sera perçue comme un réconfort par les combattants et tous ceux qui croient en la démocratie. C'est déjà énorme ! Si nous devions entrer dans les détails, sans doute nous séparerions-nous de nouveau entre des options différentes. Or il importe que ce moment d'unanimité française ait lieu. La France entretient avec la Syrie – c'est également vrai avec l'Irak – une vieille accointance. Au sortir de la première guerre mondiale, nous disposions d'...
De votre point de vue, j'estime donc qu'il s'agit d'un désastre, même s'il était prévisible de longue main. Était-il raisonnable de maintenir le Parti des travailleurs du Kurdistan – PKK – , dont je ne suis pas membre, sur la liste des organisations terroristes alors que ce dernier a constitué une force combattante décisive pour remporter la victoire ? Était-il raisonnable de laisser M. Öcalan en prison au moment où nous négociions la somme donnée aux Turcs pour garder les frontières avec l'Europe ? N'aurait-il pas mieux valu le faire libérer pour qu'il puisse reprendre la tête de ses troupes et mener la lutte contre les islamistes armés ? Était-il raisonnable de nous montrer si ambigus vis-à-vis de Daech ...