5 interventions trouvées.
...es patients. Ceux-ci sont en effet demandeurs d'une réponse rapide en matière de diagnostic et de prise en charge pour des besoins de santé simples mais immédiats. Or le système de santé n'est pas en mesure de répondre de manière suffisamment claire et efficace à cette demande récurrente et croissante. Dès lors, les services d'urgences accueillent de plus en plus de monde : plus de 21 millions de passages en 2017 contre 10 millions en 1996. Ils assurent ainsi un volume considérable de soins non programmés qui ne devraient pas relever de leur champ d'action et c'est dans les territoires touchés par la désertification médicale – dont le Cher où se trouve ma circonscription – qu'ils subissent le plus ce phénomène. Pourtant les outils existent – ressources humaines, structures d'accueil et technique...
...'aurai plaisir à croiser durant la journée de grève du 5 décembre. Voilà huit mois que le Gouvernement feint d'écouter et apporte des solutions bancales et insuffisantes. Cette nouvelle proposition de loi a pour objectif de remédier à l'engorgement des services d'urgences, et pour cause : selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – DREES – , le nombre de passages aux urgences a augmenté de 42 % entre 2002 et 2015 pour atteindre quelque 20 millions par an. Or la Cour des comptes estime qu'il y aurait eu 3,6 millions de passages inutiles en 2017. Nous pensons quant à nous qu'il est temps de remettre les choses dans l'ordre : ces passages « inutiles » sont plutôt inadaptés car liés à des soins qui devraient être délivrés par un médecin généraliste de ville....
...bjet d'une labellisation par les ARS pour une durée de cinq ans. Si la première version de ce texte nous paraissait hasardeuse à plusieurs titres, la version réécrite nous semble alambiquée et n'apporte aucune réponse nouvelle en matière d'accès aux soins. Elle est hasardeuse car elle part d'un diagnostic très discutable des difficultés que connaît notre système de santé. Alors que le nombre de passages aux urgences a explosé au cours des dernières années, en raison notamment de la désertification médicale, vous laissez entendre qu'un nombre important de passages injustifiés à l'hôpital, de l'ordre de 20 %, pourrait être pris en charge autrement. Or une étude parue en octobre 2019 met à mal le mythe des passages abusifs aux urgences, auxquelles il n'est fait un recours inapproprié que dans 6 % ...
.... C'est pourquoi certains patients se reportent sur les urgences hospitalières : confrontés à une inquiétude légitime, ils souhaitent obtenir un diagnostic rapide, dans des délais convenables. À l'évidence, il existe donc un lien de corrélation entre le besoin d'accès immédiat aux soins des patients et l'augmentation du nombre de patients accueillis aux urgences. Entre 2002 et 2015, le nombre de passages dans les services d'urgences a augmenté de 42 % pour dépasser 20 millions, et la hausse de cette fréquentation se poursuit année après année. Il y aurait, en outre, selon la Cour des comptes, environ 3,5 millions de passages dits non pertinents – plutôt qu'inutiles – aux urgences chaque année, soit près de 20 % de la fréquentation totale et autant de prises en charge qui auraient pu être évitée...
Je remercie les orateurs et les groupes qui se sont exprimés en faveur de la proposition de la loi. À ceux qui ont encore des doutes, et notamment à M. Ratenon, qui a évoqué les grèves des services des urgences, j'aimerais dire que ce texte ne peut, ni ne veut, régler le problème des urgences. Il cherche, modestement, à les soulager, en évitant ces passages inadaptés qu'il a lui-même évoqués. On peut certes discuter des chiffres, monsieur Peu : les passages inappropriés représentent-ils plutôt 20 % ou 6 % du nombre total de passages aux urgences ? Ce qui est certain, c'est que la proposition de loi s'adresse à la médecine générale de ville, car les médecins généralistes travaillent essentiellement en ville. Nous ne cherchons pas à opposer le privé...