Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier
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Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les députés, avec le texte qui nous est présenté aujourd'hui, vous instaurez une frontière sociale pour des centaines de milliers de jeunes souhaitant accéder à l'enseignement supérieur. Il n'y a en effet pas d'autre mot pour illustrer la sélection à l'université que vous mettez en...
Comme l'a expliqué tout à l'heure Sabine Rubin, il y aura de ce fait plusieurs recours pour contrer cette bizarrerie consistant à faire passer un arrêté gouvernemental avant même la fin du processus législatif – peut-être est-ce votre façon de concevoir la réalité parlementaire ? La marche forcée pour mettre en place la nouvelle plateforme a é...
Je vous invite à regarder le fond de cette réforme. Votre projet de loi est surtout un cruel aveu d'échec. Vous nous dites vouloir en finir avec le tirage au sort de la précédente plateforme APB – très bien ! Mais n'utilisez pas ce médiocre prétexte puisqu'en réalité, vous ne réglez en rien les causes du problème. Lorsque le nombre d'étudiants...
… ou bien vous poussez dehors une partie des candidats. Faute de rompre avec les dogmes de l'austérité européenne, qui empêchent tout investissement public, vous choisissez la seconde solution. Contrairement à ce que vous affirmez, les augmentations budgétaires que vous avez choisies cette année n'empêcheront pas le budget de l'université de ba...
Mais vous le faites de la manière la plus cruelle, la plus injuste et la plus lâche possible pour notre jeunesse car vous n'avez même pas le courage d'avouer la mise en place de la sélection. Vous faites donc reposer la faute sur les épaules des jeunes eux-mêmes, en pariant sur l'autocensure, le découragement ou le manque de ressources personne...
La situation que vous créez est intolérable. Toutes ces missions auraient dû êtres celles de l'État ; elles auraient dû être gratuites. Mais non, en réalité, vous instaurez un principe : plus votre fortune sera grande, plus vous pourrez passer entre les mailles du filet.
Il ne permet plus aux jeunes d'être libres d'étudier. De ce fait, vous flétrissez la possibilité pour des milliers de jeunes de s'épanouir et de s'élever intellectuellement dans les domaines qu'ils auraient choisis. Vous ne vous rendez même pas compte que la médiocrité prospère là ou les passions meurent car c'est parfois dans des filières qui ...
Avec la réforme du bac que vous préparez, qui est le complément de cette réforme, vous en finissez aussi avec la valeur nationale du bac.
Vous mettez ainsi fin à un des principes républicains en matière d'éducation : tout détenteur du bac peut accéder aux études supérieures. C'est non seulement la sélection, mais aussi l'amputation d'une liberté fondamentale. Alors oui, il existe d'autres choix. Pour répondre à M. Attal, qui a tendance à penser que seul le programme de La Républ...
… nous en avions un autre : doublement du budget de l'enseignement supérieur sur cinq ans ; allocation d'autonomie de 800 euros pour les jeunes en formation ; création de grandes universités thématiques – mer, espace – ; disposer de places à l'université pour toute personne souhaitant s'y inscrire ; enfin, le rééquilibrage du budget des grandes...
Aujourd'hui encore, la Fédération des associations générales étudiantes – la FAGE – , principal syndicat étudiant, vient de dénoncer votre projet de loi. J'espère que les jeunes feront en sorte, comme pour la loi Devaquet et les autres projets de sélection, de le faire tomber dans les oubliettes de l'histoire.
Cet amendement déposé par M. Hetzel montre l'inanité de la situation dans laquelle nous nous trouvons, en tout cas sa contradiction : dès lors qu'il n'y a pas assez de places dans les universités par rapport au nombre de bacheliers qui veulent faire des études, on organise sans le dire une sélection. Une fois que les dix choix ont été récusés, ...
Les prises de parole à l'occasion d'amendements sont parfois éclairantes. Tout à l'heure, à propos d'un amendement présenté par nos collègues Républicains, quelqu'un a dit qu'il n'y avait pas de problème puisque le recteur devait trouver à tout étudiant une place dans un établissement. Mais vous prouvez là que non seulement en est-il fini du pr...
Voilà ce que vous prouvez. On ne saurait être plus clair ! J'ai bien entendu, madame la ministre, que « l'idée » était d'accompagner le candidat sans proposition, mais on ne fait des idées ici, on fait des lois, on définit des règles. Désormais, tous les étudiants ne pourront plus s'inscrire ni dans l'université, ni dans l'une des filières de l...
Si vous voulez dire que les conseillers d'orientation – et plus généralement le personnel universitaire – ne sont pas satisfaits de la situation actuelle, vous enfoncez une porte ouverte !
Mais cette situation est due au fait que depuis dix ans, le budget de l'enseignement supérieur par tête d'étudiant baisse, particulièrement pour les universités. Voilà la réalité !
Notre pays s'est donné pour but de mener 80 % d'une tranche d'âge au bac, mais est désormais incapable d'accueillir ces bacheliers dans les facs parce que celles-ci n'ont pas été construites.
Au lieu de trouver des expédients, construisez des facs ! C'est cela qui serait une promesse d'avenir, une preuve de confiance dans l'avenir !