Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

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Depuis septembre, avec mes collègues du groupe La France insoumise, nous avons tout fait pour que vous réalisiez l'ampleur des erreurs et des fautes que vous commettez avec le projet de loi de finances. Nous avons argumenté, amendé, proposé et bataillé autant que nous le pouvions, mais il n'y a rien à faire : vous persistez, vous signez et je c...

Vous signez pour désarmer un peu plus encore l'État et nos services publics, pourtant déjà en souffrance, en supprimant par exemple des postes dans des ministères aussi importants que celui de la solidarité et de la santé ou celui de la transition écologique et solidaire. Si vous persistez malgré toutes nos alertes, parfois même contre le bon ...

Oui mais voilà : à force de ronger l'État, vous êtes tombés sur un os. Vous êtes allés beaucoup trop loin, et la France craque.

Elle n'en peut plus de votre casse de l'État et de la solidarité nationale, elle n'en peut plus de la précarité généralisée, elle n'en peut plus de compter ses centimes dès le début du mois pendant que vous offrez des milliards à ceux qui en possèdent déjà trop, …

… elle n'en peut plus de vous voir faire secrétaire d'État un homme capable de mettre à pied une salariée pour une erreur de caisse de 80 centimes !

Messieurs et mesdames les membres du Gouvernement, savez-vous le mal que vous faites ? Savez-vous qu'à l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, par exemple, comme dans toute l'Île-de-France, on manque tellement de lits qu'on est obligé de transférer certains enfants vers d'autres régions, jusqu'à Reims ou Rouen, pour faire de la place ?

Savez-vous que des familles sont coupées subitement de leur enfant malade parce qu'il n'y a plus aucun lit, dans toute la région, pour les accueillir ? Bien sûr que vous le savez ! Le chiffre a explosé ! Rien qu'à Robert-Debré, au lieu des trois transferts effectués au total l'année dernière, on en compte déjà plus de vingt depuis octobre !

Vous le savez très bien, et vous en êtes les responsables, mais vous laissez aux soignants la tâche ingrate d'annoncer aux familles que leur enfant va être transféré à des dizaines voire des centaines de kilomètres.

Ces soignants derrière lesquels vous restez planqués, alors qu'ils travaillent treize heures par jour, en flux tendu, avec à peine dix minutes pour manger !

Vous le savez qu'ils n'y arrivent plus, puisque 800 chefs de service viennent de signer une pétition où ils menacent de démissionner si vous ne changez pas de politique ! Vous le savez, mais vous vous taisez car, chez vous, le silence n'est pas un oubli ; chez vous, le silence est un mépris.

Et il y en a encore des milliers d'autres, des exemples comme celui-ci, des milliers de drames que vous laissez grouiller dans les couloirs de nos hôpitaux, de nos écoles, de nos gares, de nos casernes !

Cela fait trop longtemps que nos services publics ne tiennent plus que grâce à la dévotion de leurs agents,

dévotion à laquelle vous répondez par plus de dédain et moins de moyens. Mais ces agents vont continuer à se battre contre vos décisions ineptes et pour leurs métiers, comme ces syndicalistes que j'ai rencontrés il y a dix jours dans un atelier de la SNCF, après une assemblée générale. L'un d'eux, Matthieu, m'a dit : « Nous sommes fiers d'être ...

Quant à vous, chers collègues, je vous appelle à prendre la mesure de la gravité de la situation dans laquelle est plongé notre pays. Je vous appelle à refuser d'adopter ce projet de loi de finances moribond et à réclamer avec moi un grand plan d'urgence de sauvetage de l'État.

Je vous souhaite à mon tour un bon anniversaire, monsieur Giraud, et je tiens à saluer, malgré nos désaccords, le travail que vous avez accompli avec bonhomie, tolérance et un esprit constructif : votre charge sera lourde à porter pour votre successeur !

Je serai moins agréable, vous vous en doutez, avec MM. les ministres, car je considère que ce projet de loi de finances est celui des inégalités, celui de l'affaiblissement de l'État et celui d'une mauvaise affaire économique pour le pays. J'ai compris, M. Darmanin, qu'avec la collecte à la source de l'impôt sur le revenu sur douze mois cette ...

Non, ce n'est pas faux et je vous invite à vérifier : vous trouverez l'information dans votre propre projet de loi de finances et, bientôt, dans mon rapport. En somme, on demande d'en faire toujours plus avec toujours moins de gens et d'argent. Cela n'est évidemment pas sans conséquences. On pouvait se demander pendant un temps quelles répercu...

J'ai vu que M. Le Maire estime que les Allemands font preuve de trop de rigueur budgétaire. Pourquoi penser que ce qui est mauvais pour les Allemands ne le serait pas pour nous ? On essaye toujours de nous effrayer avec la dette. Il faut arrêter de dire que la dette représente 98 % du PIB : il faut considérer ce qu'elle coûte chaque année, et ...

Nous pouvons le dire et le répéter : la dette écologique est la seule que nous ne devons pas léguer aux générations à venir – ne faisons pas de confusion avec la dette souveraine. Nous avons les moyens d'investir bien davantage ; il faudrait allouer 100 milliards à la transition écologique. Mme Valérie Rabault a évoqué tout à l'heure l'isolati...