Les amendements de Fiona Lazaar pour ce dossier

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La mobilisation importante des derniers mois, si elle a changé de nature, a pris racine dans des revendications légitimes et sincères. Dans leur diversité, et parfois leurs contradictions, elles ont mis à jour des fractures sociales, territoriales et institutionnelles profondes. Elles ont fait ressurgir des malaises anciens qui, pour beaucoup, ...

L'ambition du grand débat est bien de faire émerger des revendications citoyennes, pour trouver des solutions aux fractures qui minent notre pays. Aujourd'hui doit s'ouvrir un temps III : après celui de la mobilisation et celui du grand débat, doit venir le temps des solutions. La violence intolérable qui, chaque samedi, a blessé le pays, ne d...

Dans les réunions publiques, dans les cahiers disposés en mairie, dans les contributions écrites, vous ne trouverez pas un appel à moins de République. Non, vous entendrez l'exigence de plus de République, de plus de démocratie, de plus de citoyenneté, et de plus d'exemplarité dans la pratique de nos institutions. Nos concitoyens ont exprimé u...

La situation dont nous héritons aujourd'hui est née d'une parole publique galvaudée – celle qui promet, puis déçoit ; celle qui s'engage, puis trahit ; celle qui s'indigne sans agir. Préférons donc aujourd'hui, mes chers collègues, les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent.

Au terme des nombreux débats auxquels nous avons participé, je dessinerai trois orientations qui nous semblent prioritaires. La première des urgences est de remettre le citoyen au coeur de notre démocratie.

Cela doit passer tout d'abord par un renforcement de la démocratie délibérative au niveau local, dans les territoires, mais aussi par une plus grande participation des citoyens lorsqu'il est question des enjeux qui touchent à leur quotidien et à l'avenir du pays. Nous pourrions, par exemple, réfléchir à la création d'un forum citoyen qui pourra...

Il nous apparaît par ailleurs important de faire en sorte que les corps intermédiaires jouent leur plein rôle dans la marche du pays.

Nous soutenons ainsi les propositions qui visent à redonner sens et corps à l'engagement syndical, comme l'institution d'un chèque syndical ou la reconnaissance des parcours syndicaux. Plus largement, c'est l'engagement sous toutes ses formes – politique, syndical et associatif – qui doit être encouragé. Enfin, nous considérons que la prise en...

Ces premières orientations doivent s'accompagner de mesures visant à renforcer l'exemplarité et la transparence. C'est, en effet, une deuxième urgence : la crise de confiance envers les élus de la République doit nous interroger sur nos propres pratiques et appelle une réponse sans ambiguïté.

Cette réponse a été amorcée par la loi pour la confiance dans la vie politique, avec notamment la fin des emplois familiaux, le contrôle des dépenses des parlementaires et la fin d'avantages injustifiés.

Des mesures complémentaires sont déjà prévues dans la réforme constitutionnelle – je pense à la limitation du cumul des mandats dans le temps, à la réduction du nombre de parlementaires et à l'introduction d'une dose de proportionnelle. Ce sont des mesures attendues des Français…

Et si les oppositions n'y sont toujours pas prêtes, pourquoi ne pas envisager de les soumettre directement aux Français ?

Il y a, enfin, une troisième urgence : il faut qu'à une décision politique corresponde un changement concret pour nos concitoyens – un véritable service après vote. Pour cela, les citoyens devraient être davantage associés au contrôle et au suivi de l'application des lois.

À ce titre, ne pourrions-nous pas réfléchir à une évaluation citoyenne de l'impact des lois dans le temps ? Nous croyons également que le Parlement doit être plus efficace. Il est, à cette fin, indispensable de renforcer ses moyens de contrôle et d'évaluation des lois. Toutes ces pistes de réflexion doivent être enrichies et mises à l'épreuve...