Les amendements de François Ruffin pour ce dossier
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Nous devons sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer, et moi le premier. Et, après réflexion, pour me réinventer, pour la rupture, pour sortir des sentiers battus, pour les jours heureux et tout le toutim, j'ai pensé à un truc.
On va faire des allégements de charges ! C'est du jamais vu, ça, de l'original, du disruptif ! Pour la jeunesse, pour qu'elle trouve du boulot à la rentrée, on fait quoi ? On allège les charges des entreprises. Pour relocaliser l'industrie, les médicaments, les aliments, les vêtements, on fait quoi ? On allège les charges des entreprises. Les g...
… que les charges ont déjà été allégées avant la crise. Mais c'était différent : la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune et de l'exit tax, l'instauration de la flat tax, c'étaient les allégements « d'avant »…
… alors que voici les allégements « d'après ». Ne jouons pas sur les mots, ces allégements-ci et ces allégements-là n'ont rien à voir. Vous ne saisissez pas ? Tout comme le cholestérol, désormais, les allégements peuvent être bons ou mauvais.
Avant, les allégements profitaient aux riches, aux actionnaires, aux Sanofi, Engie et compagnie – c'est là toute la différence avec les allégements « d'après ». J'ai entendu certains faire des remarques, chipoter, considérant que, plutôt que de favoriser seulement ces grandes entreprises, il faudrait mieux cibler les allégements, au profit des...
Et puis, il faut respecter le principe d'égalité, auquel nous sommes tous attachés : il me semble important qu'un traitement égal soit réservé à l'entreprise Total et à votre maraîcher bio, afin d'éviter de trop favoriser ce dernier par rapport au premier. En somme, des allégements pour tous, c'est notre projet !
François Hollande, lui aussi, a allégé les charges. Pour citer un document retrouvé dans mon bureau actuel à l'Élysée, qui date du temps où je le conseillais, le pacte de responsabilité est « fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail pour les entreprises [… ] et une contrepartie : plus d'embauche ». Nous annoncions alors qu...
Avant même le mandat de François Hollande, citons aussi cette déclaration de 2010 de Nicolas Sarkozy : « De quoi souffrait l'économie française ? [… ] De ne pas assez investir, à cause des charges qui pèsent sur les entreprises. [… ] Il était donc urgent de rétablir la compétitivité. »
Ce ne sont pas eux qui me feront taire, vous le savez, monsieur le président. Jacques Chirac, donc, déclarait en 2002 : « Aujourd'hui une vérité s'impose : c'est la baisse des charges qui est l'outil [… ] le plus puissant pour réduire le chômage. » Encore avant, Valéry Giscard d'Estaing annonçait une exonération des entreprises de l'impôt sur ...
Mais c'est sur le budget que nous sommes le plus entièrement, génialement, disruptifs. Alors que nous allégeons les charges, ce qui entraîne forcément une perte de recettes, et ajoute aux dettes de la sécurité sociale, nous lançons en même temps une cinquième branche de la sécurité sociale, pour le risque vieillesse, sans un rond. N'est-ce pas ...