Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Voici une série de quatre amendements qui cherchent à alerter sur un scandale et, j'espère, à le réparer. Comment pouvons-nous accepter non seulement la précarité, mais aussi la pauvreté des femmes et des hommes – le plus souvent des femmes – qui s'occupent de nos bébés, de nos enfants, y compris handicapés, et de nos personnes âgées ? Comment ...

J'espère, monsieur le président, que vous ne partagez pas cette espérance ! Je peux la comprendre chez Mme la rapporteure, mais vous devez garder la neutralité. On parle de millions d'emplois !

Mon sentiment, madame la ministre, madame la rapporteure, c'est que vous ne connaissez pas le dossier, car pour l'essentiel, ce ne sont pas des associations, mais des collectivités qui emploient ces personnes.

Par ailleurs, Laura n'était pas en contrat aidé ; elle était vacataire, en emploi précaire depuis des années, comme des dizaines de milliers d'animateurs périscolaires dans ce pays. Votre proposition me semble donc à côté de la plaque. Il faut aussi souligner l'injustice entre les territoires : les petites communes rurales, sans grandes ressou...

Il s'agit, en continuité avec l'amendement précédent, de proposer des mesures en faveur des assistantes maternelles. Elles seraient environ 328 000 en France ; j'emploie le féminin car il s'agit à 99 % de femmes. Ce métier se caractérise par une amplitude horaire énorme – les parents peuvent parfois déposer leur enfant à six ou sept heures du m...

Si, si : des gens qui, travaillant en CDD ou en intérim, reçoivent, comme Anne, un complément de revenu grâce à l'allocation chômage. Ma question reste la même : madame la rapporteure, madame la ministre, quel est votre projet pour sortir ces centaines de milliers de femmes de la précarité et de la pauvreté ?

Pour ce qui est du coût, on met ce qu'on peut dans ce type de gage, d'autant qu'il s'agit d'amendements d'appel. Le coût se chiffre bien sûr en milliards d'euros et dépasse peut-être les 10 milliards ; mais où est le problème ? Vous avez consacré 5 milliards d'euros à la suppression de l'impôt sur la fortune pour les actionnaires ; combien avez...

Pourtant, vous en avez trouvé, des sous, pour tout le reste ! Je le répète : il s'agit de plus de 300 000 personnes que nous laissons se débrouiller, que nous laissons chercher des contrats à droite à gauche. Nous pourrions pourtant, par exemple, prévoir un véritable plan crèche, y compris en zone rurale.

Je réclame un service public national, car nous ne devons pas laisser la précarité et le cas par cas s'installer territoire par territoire.

Cet amendement concerne, lui aussi, les métiers du tendre, les métiers de l'entraide. Il vise à construire un statut pour les auxiliaires de vie sociale. Ces personnes, généralement des femmes, s'occupent des personnes âgées à domicile – c'est, d'après l'INSEE, le métier le plus mal payé de France. Ces personnes souffrent elles aussi d'une ampl...

Vous nous dites, madame la rapporteure spéciale, que les emplois dans les services à la personne sont des emplois d'avenir. Mais à qui un tel avenir pourrait-il faire envie ? Je voudrais citer Brigitte, une auxiliaire de vie sociale : « Je cours après les heures. Je n'ai la garantie de rien, alors je prends tous les contrats. C'est sept jours ...

Vous me dites que ces propositions sont imaginaires. Mais si elles sont imaginaires, c'est parce que c'est vous qui êtes au Gouvernement, et que vous avez décidé de ne pas en faire une priorité. Si nous étions aux affaires, j'en ferais ma priorité : alors ces propositions quitteraient le domaine de l'imaginaire !

Avant-hier encore, à Évry, je rencontrais des familles d'enfants handicapés – autistes, en l'occurrence. Je sais quelle galère c'est, pour ces parents, de trouver des accompagnants pour que leurs enfants aillent à l'école. Et pour cause : ces personnes – nous en avons rencontré un grand nombre – vivent aujourd'hui avec 800 euros par mois maximu...

Je pense, moi aussi, que le degré de conscience des enjeux du handicap s'est élevé ces dernières décennies, notamment grâce aux associations, aux familles, aux parents. C'est eux qui ont fait de cette question une question politique, dont nous pouvons nous saisir dans cette assemblée. Et sur le passage d'AVS à AESH, je suis comme Stéphane Peu ...