Les amendements de Gilles Le Gendre pour ce dossier
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Qu'ils soient favorables ou opposés à la réforme des retraites, les Français ont compris que ces longues discussions seront décisives pour leur avenir et celui des générations futures.
La vérité exige d'abord de nommer cette réforme. Non, chers collègues de l'opposition, le nouveau régime universel de retraites ne sera ni de droite ni de gauche.
En l'enfermant, de part et d'autre de cet hémicycle, dans ces critères, vous courez le risque d'en trahir le sens. Cette réforme ne réinvente rien de moins que le pacte social de notre pays. Dans cette ambition, à bien des égards bouleversante, se nichent encore – c'est vrai – des motifs d'incompréhension…
Cette réforme est une réforme de justice, de solidarité, massivement redistributive et protectrice de nos concitoyens les plus fragiles.
Ceux qui disent que notre système actuel est durable se payent de mots ! Bien au contraire, il est devenu illisible et injuste, malgré les rafistolages opérés par les précédentes majorités, lesquelles n'ont jamais offert de réelles perspectives à nos concitoyens.
Nous avons le courage de mettre fin à cette hypocrisie qui fait que la défense d'avantages de moins en moins acquis sert d'alibi à un immobilisme de plus en plus inavouable.
Comment expliquer que nous soyons si peu à regarder cette réalité en face, notamment sur les bancs de cet hémicycle où, au cours de l'histoire, ont été proclamés avec la plus grande fermeté les idéaux de justice ? Cette réforme n'est ni de droite ni de gauche. C'est une réforme qui, en confiant son architecture et son application à la démocrat...
Une fois encore, comment ne pas s'étonner que cette ambition, cruciale pour rénover notre République, ne recueille pas un plus large soutien de la part de ceux qui, ici, se vantent d'en être les plus ardents défenseurs ?
Elle est le fruit d'une majorité qui a fait du dépassement de ce clivage et de la création de nouveaux droits l'épine dorsale de sa politique, depuis l'origine. Nous créons des droits réels et non pas des droits formels ! Droit réel, le fait d'intégrer dans le système des personnes qui, jusqu'ici, ne travaillaient pas suffisamment pour être pr...
Droit réel, le fait de ne laisser personne sur le bord de la route, qu'il s'agisse de nos agricultrices et de nos agriculteurs, des femmes, des mères de famille, des indépendants, ou de toutes les personnes exerçant un métier pénible.
Droits réels, les mesures d'accompagnement de cette réforme : je pense notamment à la rémunération des enseignants qui sera revalorisée. Ces nouveaux droits et d'innombrables autres que ce débat va permettre de valoriser témoignent de la force de notre ambition réformatrice. Celle-ci a déjà permis de jeter les bases de solidarités nouvelles…
… au moyen d'une politique économique et sociale dont les résultats, n'en déplaise à certains, sont positifs et tangibles.
Le chômage a baissé à son plus bas niveau, l'apprentissage décolle, les créations d'entreprise sont toujours plus nombreuses, les investissements apparaissent de plus en plus dynamiques.
Les conditions sont réunies pour continuer à agir et à conférer aux Français les droits nouveaux qu'ils méritent encore, qu'il s'agisse des patients, des foyers modestes, des personnes en situation de handicap – pour lesquelles il convient de faire mieux et plus sur le front de l'emploi – , ou des personnes dépendantes.
Face à ces défis, nous ne nous déroberons pas. Si, depuis deux ans, nous agissons pour que le travail des Français paie plus, ce n'est pas pour que leur retraite paie moins !
Depuis l'origine, les députés La République en marche, de plus en plus nombreux, ont accompagné le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye – à qui je rends ici hommage – et le Gouvernement dans la confection des projets qui nous sont soumis. C'est avec la détermination que nous autorise ce patient travail et la sérénité que nous confère la convicti...