Les amendements de Gilles Lurton pour ce dossier
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Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, ce n'est pas la première fois que nous examinons une proposition identique à celle que le groupe Nouvelle Gauche présente aujourd'hui. Déjà, en 2016, à l'occasion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, not...
… et combien elle risquait d'aggraver encore la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons. C'est ce que je vais essayer de vous démontrer. Tout d'abord, monsieur le rapporteur, une chose m'étonne dans votre proposition de loi. Je veux parler des articles 2 et 3, qui visent à organiser le tiers payant dans les centres et les maisons ...
C'est tout le contraire de ce qu'il faut faire pour inciter les jeunes médecins à s'installer en libéral et pour éviter qu'ils ne s'orientent principalement vers l'hôpital ou vers une médecine plus encadrée administrativement, dans les cabinets d'assurance par exemple. Ces articles 2 et 3, monsieur le rapporteur, sont totalement contre-product...
Fini le médecin de famille qui accepte d'assumer soixante-dix à quatre-vingts heures de travail par semaine, même si je sais qu'il en existe encore aujourd'hui, auxquels je rends hommage. Finies les gardes du week-end pour bon nombre de médecins généralistes. J'ai une conviction, celle que la coercition ne résoudra en rien le problème. Si vous...
J'ajoute que, par une telle proposition, vous prenez le risque de voir des jeunes médecins s'installer dans des zones sur-dotées, acceptant ainsi le risque d'être déconventionnés. Il pratiqueront des tarifs largement supérieurs aux tarifs normaux de remboursement de la Sécurité sociale, au détriment des patients, et accentueront ainsi ce que no...
C'est une inégalité inacceptable. Il y aura ceux qui peuvent payer et qui seront soignés, et ceux qui ne le peuvent pas. Nous ne saurions tolérer un tel recul. En conclusion, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, oui, la situation est grave. Elle est grave dans le département de la Mayenne ; elle risque aussi de le devenir dans des zone...
Je crains aussi que les universités de médecine mais également les hôpitaux dans lesquels sont accueillis les jeunes stagiaires et les internes n'aient pas la capacité d'assumer une augmentation de leur nombre.
Le sujet sur lequel nous devons nous pencher, c'est l'attractivité de la profession et la revalorisation de la situation des médecins libéraux. D'abord, par la diminution des charges administratives – tout le contraire de la généralisation du tiers payant.
Ensuite, par la facilitation de la création de maisons de santé à l'instigation des professionnels et en partenariat avec les communes ; …
… par la couverture de tout le territoire en haut débit et en téléphonie mobile, permettant le développement de la télémédecine, pour laquelle nous avons beaucoup tardé. Enfin, par la redynamisation de nos secteurs ruraux, actuellement totalement négligés. C'est la raison pour laquelle je milite avec détermination pour une loi sur la ruralité.