Prenons l'exemple du glyphosate – pour n'en citer qu'un : tout l'enjeu de ce projet de loi réside dans l'accomplissement des transitions, et leur temporalité. Or je pense – comme 66 millions de nos compatriotes – , que dans la France comme dans le monde, chacun doit prendre sa part.
Il y a sans nul doute des manques dans le texte : personnellement, j'aimerais que l'on aille beaucoup plus loin en matière de publicité papier, ou encore qu'on ne se contente pas de limiter le nombre de mètres carrés des grandes surfaces, mais qu'on en interdise totalement la construction pendant plusieurs années – nous en débattrons probablement cette semaine.
Mais il y a des urgences, et deux faits de l'actualité internationale nous prouvent que chaque pays, dans le monde, doit agir en matière de climat : le porte-conteneurs bloqué dans le canal de Suez, véritable symbole du gigantisme humain et de l'empreinte écologique qu'il laisse sur la planète, et l'explosion dans une raffinerie sur l'île de Java, en Indonésie. Une prise de conscience collective sur l'empreinte écologique de l'activité humaine est plus que jamais nécessaire, et le texte présenté aujourd'hui ne va probablement pas suffisamment loin.
Cependant, je me souviens très bien de ce qu'il s'est passé il y a dix ans, sous une autre majorité. Lorsque Jean-Louis Borloo a présenté les lois issues du Grenelle de l'environnement, tout le monde était d'accord avec le concept, les idées, les orientations stratégiques. La loi « Grenelle I » a même été adoptée à la quasi-unanimité.