… vous faites fi des dynamiques démographiques que j'évoquais tout à l'heure et des 200 000 nouveaux habitants que la France accueille chaque année. Vous exposez ainsi nos concitoyens au risque d'une crise du logement – et de fait, à un échec probable de notre objectif commun.
Enfin, je regrette les conditions dans lesquelles nous examinons ce texte. Les deux semaines d'examen en commission, week-end compris, ne nous ont même pas laissé une heure par article. Le temps législatif programmé nous permettra à peine d'évoquer plus en profondeur les sujets. Quarante-cinq heures seulement sont mobilisées pour débattre des solutions à mettre en oeuvre pour diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et pour être à la hauteur de l'enjeu du siècle – quarante-cinq heures dans l'hémicycle ! Qui eût cru que l'urgence climatique se traduirait non pas par des mesures plus ambitieuses, mais par une accélération du temps législatif et une urgence à statuer ? La démocratie parlementaire vaut-elle moins que la démocratie de 150 citoyens tirés au sort ?