… afin de lui conférer un caractère écologique. Il avait raison. Je fais partie de ceux qui ont voté en faveur des lois Grenelle. Je suis aussi député breton et je suis convaincu que l'écotaxe, sujet brûlant en Bretagne, région périphérique, péninsulaire, mérite notre attention. La possibilité qui pourrait être offerte à certaines régions d'expérimenter l'écotaxe pour les poids lourds en transit n'est pas anodine : elle doit être abordée avec la plus grande précision et le plus grand sérieux – je pense à nos amis alsaciens.
S'agissant de la publicité, je ne peux que vous encourager à la réduire sur support papier. Bien sûr, comme d'autres députés, j'ai été appelé par des représentants qui recourent beaucoup à ce support. Malgré tout, à voir la quantité de publicités papier qui se trouvent dans nos boîtes aux lettres, il est possible, me semble-t-il, d'aller au-delà de ce que prévoit le texte. Je le dis à la tribune et je l'ai dit aux personnes qui m'ont sollicité.
Il y a bien sûr le contenant, le support papier, mais il y a aussi le contenu. Une chaîne de la grande distribution affirme aujourd'hui dans une publicité que, pour 21 euros, elle peut fournir vingt et un repas : autrement dit, pour 21 euros, vous pouvez manger pendant une semaine. Je n'en crois rien. Si vous utilisez des produits locaux qui respectent l'environnement, sont sains pour la santé et dont la traçabilité est assurée, cela me paraît très difficile. Le texte devrait pouvoir interdire toutes les publicités qui visent à banaliser les denrées alimentaires issues des productions agricoles françaises.
Quant aux documents d'urbanisme, nous avons débattu longuement des schémas régionaux d'aménagement et de développement durable et d'équilibre des territoires, les fameux SRADDET, nous avons débattu des SCOT – schéma de cohérence territoriale – , des PLU – plans locaux d'urbanisme – et des PLUI – plans locaux d'urbanisme intercommunaux. Je ne peux que vous encourager, madame la ministre, à faire de nous des acteurs de la simplification – je pense à nos collègues élus, maires ou présidents d'intercommunalités, pour lesquels c'est tout de même sacrément compliqué ! En tant que législateurs, nous devons être des acteurs quotidiens de la simplification.
Dans le domaine du logement, je vous soutiens, madame la ministre, au nom, je pense, de la majorité du groupe UDI et indépendants, sur la limitation et l'interdiction à terme des locations de passoires thermiques. Nous ne pouvons plus l'accepter, vous avez raison.
Je ne peux que vous encourager également à mettre de l'ordre dans ce qu'on appelle le service public de la performance énergétique de l'habitat – les fameux SPPEH – au sein duquel coexistent la marque « Faire » et le programme d'information SARE – service d'accompagnement à la rénovation énergétique – , ainsi que les plateformes territoriales de rénovation énergétique de l'habitat. C'est un fouillis, un fatras financé conjointement par l'ADEME, opérateur de l'État, et par les régions lorsque celles-ci mènent une politique volontariste. Il y a là matière à clarification, à simplification et, surtout, à optimisation de l'argent public. Le dispositif MaPrimeRénov' que vous avez créé n'atteint pas sa cible. Nombre de nos concitoyens viennent dans nos permanences, sollicitent les intercommunalités ou rencontrent les plateformes locales : ils sont perdus.
Un autre sujet dont nous aurons à débattre me tient à coeur : l'octroi de mètres carrés supplémentaires aux grandes surfaces. À l'aune des travaux que j'ai menés avec Grégory Besson-Moreau dans le cadre de la commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec leurs fournisseurs, je propose non pas d'encadrer, ni de limiter mais d'interdire