Ce sont des questions auxquelles il faut réfléchir.
Au reste, vos mesures de lutte contre l'artificialisation des sols illustrent votre manque de courage. Vous affirmez le principe d'une non-artificialisation, mais, faute de pouvoir définir celle-ci, vous prévoyez que, pendant dix ans, nous continuerons de fonctionner selon le système antérieur, ce qui est totalement baroque sur le plan juridique.
Votre projet de loi ne rendra pas service à la planète. J'ai peur que, fils de conventionnels verts et de gilets jaunes, il n'accouche d'un bonnet rouge ou d'un bonnet d'âne – à votre choix. Votre écologie oscille entre transformation volontariste de la société et gadget symbolique. Or vous ne réussirez rien si vous ne prenez pas en considération la place de l'homme, qui est importante pour la planète mais doit l'être aussi dans vos textes. L'homme, qui s'intéresse à son travail, à sa famille, à son environnement, n'a pas envie d'être sacrifié à des politiques qui lui semblent déconnectées de sa vie de tous les jours.
C'est pourquoi, Jean-Marie Sermier, tout le groupe Les Républicains et moi-même défendrons des amendements de bon sens, tout au long de l'examen du texte, afin d'éviter que des particules nocives ne viennent se dissiper dans l'atmosphère. Nous défendrons le principe d'une écologie pragmatiste et humaniste, seule à même d'emporter l'adhésion de la grande majorité, pour faire face aux défis du XXIe siècle.