Permettez-moi de commencer par répondre à la dernière partie de votre question, relative à la population de Seine-Saint-Denis. Vous l'aviez déjà posée il y a quelques jours, lors du débat en séance publique sur la dimension logistique de la stratégie vaccinale contre l'épidémie de covid-19, et je peux désormais vous apporter les précisions que je vous ai alors promises : la proportion d'habitants de Seine-Saint-Denis ayant bénéficié d'une première injection de vaccin correspond, à 1 % ou 2 % près, au taux de couverture des gens qui se sont fait vacciner dans ce département. Je partageais votre inquiétude, mais heureusement, ce sont bien les habitants de Seine-Saint-Denis qui ont bénéficié de la vaccination dans leur département, et qui continueront évidemment à en bénéficier.
S'agissant de l'ouverture des écoles en période de covid-19, vous dressez un constat que nous partageons : la France est le pays d'Europe occidentale ayant maintenu le plus longtemps l'ouverture des établissements scolaires au cours des treize derniers mois, malgré la crise sanitaire. En effet, si les établissements ont été fermés le 14 mars 2020, pendant la première phase épidémique, ils sont depuis lors restés ouverts. Grâce à l'instauration de tous les protocoles sanitaires et au travail accompli par l'éducation nationale, le ministère des solidarités et de la santé, les préfets, les agences régionales de santé (ARS), le corps enseignant, les rectorats et les parents d'élèves, nos enfants ont pu continuer de bénéficier d'un accès à l'éducation, dans les meilleures conditions possibles, alors même que dans certains pays voisins, les écoles ont été fermées pendant plus de six mois en cumulé. L'Allemagne, par exemple, a fermé ses établissements scolaires pendant plus de deux mois en 2021, alors que les écoles françaises n'ont pas fermé une seule journée.
Il est toutefois vrai que le virus circule aussi dans les établissements scolaires. Le dépistage a d'ailleurs montré que le taux de positivité des tests dans les lycées était un peu plus élevé que dans les collèges, celui de ces derniers étant supérieur à celui des écoles primaires, lui-même plus élevé que dans les écoles maternelles. Reste que le virus circule, dans tout le pays, et que cela nécessite une adaptation du protocole sanitaire, que nous avons décidée avec Jean-Michel Blanquer : désormais, afin d'éviter la diffusion du virus, une classe est fermée dès le premier cas positif détecté.
Quoi qu'il puisse advenir dans les prochains jours, nous continuerons évidemment de faire le maximum pour offrir à nos enfants des solutions éducatives ou des solutions de garde les plus adaptées à la gravité du moment.