… et j'y associe ma collègue Laëtitia Romeiro Dias, députée de l'Essonne.
Monsieur le ministre, je souhaite aborder ici, devant la représentation nationale, la question des inégalités de genre en matière de santé, inégalités qui résident notamment dans la méconnaissance des spécificités de la physiologie féminine. Je veux vous parler d'une maladie propre aux femmes, d'une maladie chronique complexe, car elle ne se développe pas de la même façon d'une patiente à l'autre, mais entraîne souvent des conséquences majeures sur leur vie personnelle et conjugale, leur vie sociale, leur vie professionnelle. Cette maladie n'a rien d'exceptionnel, puisqu'elle touche une femme sur dix ; pourtant, elle est souvent diagnostiquée par hasard, et en moyenne au bout de sept années de souffrances, durant lesquelles divers organes ont pu subir des dommages importants. Cette maladie empêche certaines d'entre nous de devenir mères ; elle a toujours existé, mais elle n'a pas échappé au tabou qui, dans toutes les sociétés, frappe le sujet des règles et des douleurs féminines, bien qu'il concerne la moitié de l'humanité.
Au surlendemain de la journée mondiale contre l'endométriose, je souhaitais mettre en lumière la souffrance quotidienne de toutes ces femmes et adresser un grand merci aux associations qui se battent pour les accompagner, pour rendre visible cette maladie.