Cette maladie trop peu connue, surtout de celles et, par définition, de ceux qui n'en souffrent pas, concerne en effet 10 % des femmes de notre pays, soit 1,5 à 2,5 millions d'entre elles. C'est une maladie de la souffrance silencieuse, souvent encore mal diagnostiquée, dont les conséquences vont bien au-delà de la douleur, puisqu'elle constitue en France la première cause d'infertilité féminine. Elle est parfois à l'origine d'un parcours du combattant, ou plutôt de la combattante, pour les femmes qui souhaitent un enfant et rencontrent des difficultés à le concevoir, ou tout simplement pour celles qui souffrent intensément au moment de leurs règles, voire en dehors de la période menstruelle, semaine après semaine, mois après mois. On leur dit que les règles peuvent faire mal : parfois, ce ne sont pas elles qui font mal, c'est l'endométriose.
Nous pouvons compter sur un réseau de scientifiques, de médecins, de soignants extrêmement dévoués à la cause et qui oeuvrent en vue d'améliorer le dépistage, le diagnostic de cette maladie, sa compréhension, la recherche thérapeutique en la matière, enfin l'accompagnement et la prise en charge pluriprofessionnelle des femmes atteintes. Je souhaite également que la mission confiée à l'eurodéputée Chrysoula Zacharopoulou – très grande spécialiste de l'endométriose, que je remercie de son concours – permette de discuter des conditions de prise en charge de cette maladie par la sécurité sociale, des actes, des soins, des parcours, que nous pourrions peut-être adapter à la gravité de la maladie. Cette mission consiste en tout cas à mener des concertations très larges, à s'appuyer sur la démocratie sanitaire, sur les associations de patientes, que j'ai rencontrées il y a quinze jours : elles sont fortement mobilisées et attendent énormément de notre part s'agissant de lutter contre ce fléau, mais surtout d'accompagner ses victimes.