Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, il y a un peu plus d'un mois, sous l'impulsion d'André Chassaigne, cinquante-trois parlementaires, députés et sénateurs, faisant abstraction de leurs différences et de leurs orientations politiques, tous élus de territoires de montagne, vous ont interpellé sur la situation de l'agriculture, et notamment de l'élevage.
Aujourd'hui, je souhaite de nouveau vous faire part de nos inquiétudes et de l'urgence d'agir. À défaut de prix rémunérateurs par rapport aux coûts de production, face à la répétition et à l'aggravation des aléas climatiques et des crises sanitaires, bon nombre d'exploitations agricoles sont en sursis.
Les éleveurs sont particulièrement touchés dans les filières de l'élevage bovin ou ovin, laitier comme allaitant ; près de 2 000 exploitations disparaissent chaque année dans le plus grand silence. Avec elles, ce sont des activités et des services essentiels à une ruralité vivante qui sont en passe de disparaître car, au-delà de la production, les exploitations agricoles regorgent de biodiversité et façonnent les paysages ouverts.
C'est pourquoi nous formulons plusieurs demandes : que les éleveurs conservent, à leur niveau actuel, les aides couplées du premier pilier de la PAC ; que les handicaps naturels des territoires continuent d'être compensés à travers une ICHN – indemnité compensatoire de handicaps naturels – forte ; …