Cette profession, qui participe très largement à l'effort sanitaire depuis le début de la crise de la covid-19, est particulièrement inquiète du projet du Gouvernement pour l'hôpital. Les IADE ne comprennent pas pourquoi le Gouvernement reste fermé à leur reconnaissance en tant qu'auxiliaires médicaux exerçant en pratique avancée, fondée sur leurs socles de compétences – anesthésie, réanimation, urgences pré-hospitalières, soins critiques et algologie.
Les infirmiers et infirmières anesthésistes remplissent objectivement toutes les conditions d'accès au corps : niveau de diplôme, pratiques assimilables à celles d'un praticien médical, degré élevé d'autonomie déléguée, compétences cliniques, transversalité et approche globale du patient. Il s'agit d'une profession à part entière, qui se distingue de celle d'infirmier de soins généraux.
Alors que les infirmiers anesthésistes sont, une fois encore, fortement mobilisés à l'occasion de la troisième vague, du fait de la déprogrammation massive des blocs opératoires et des anesthésies, pourquoi le Gouvernement refuse-t-il toute négociation directe entre les syndicats et organisations professionnelles, le ministère de la santé et la direction générale de l'offre de soins ? Dans la période que nous traversons, compte tenu de la mobilisation et du dévouement des personnels, les portes de votre cabinet ne sauraient rester plus longtemps fermées à leurs revendications légitimes.
Monsieur le ministre, quelles mesures entendez-vous prendre afin de mieux prendre en compte le rôle des IADE ?