On m'a demandé pourquoi l'intitulé du texte incluait le mot « résilience ». Parce que nous ne pouvons plus nous contenter de limiter nos émissions de gaz à effet de serre – même s'il faut le faire : nous devons aussi faire face aux conséquences déjà visibles du réchauffement climatique, celles qui se manifestent quand une tempête frappe la vallée de la Roya, quand des maisons se craquellent dans ma région des Hauts-de-France à cause de la sécheresse, ou encore quand les étiages des fleuves baissent, avec tous les problèmes que cela pose aux écosystèmes, mais aussi en matière de politique énergétique – j'y reviendrai. Nous continuerons donc à « allier poésie et plomberie », comme vous nous y invitez, madame la députée.
Merci, monsieur Benoit, pour votre message très constructif et positif : votre envie de faire avancer les choses fait plaisir à voir. Qui veut faire de l'écologie marche toujours, en quelque sorte, sur une corde raide, mais l'essentiel, c'est que tout le monde s'y mette. J'apprécie beaucoup le fait que vous ayez mentionné la jeunesse – même si vous n'êtes pas le seul à l'avoir fait – , car c'est aussi pour elle que nous agissons. Nous sommes nombreux ici à être parents. Nos enfants sont forcés d'affronter plusieurs crises en même temps : une crise sanitaire qui les empêche de vivre, une crise économique qui les empêche, pour certains, de trouver leur premier emploi, et cette crise climatique qu'ils voient clairement poindre et face à laquelle ils nous demandent d'agir. Pour eux, nous devons tout faire pour adopter le texte le plus ambitieux possible, tout en restant acceptable socialement.
Vous avez évoqué la future interdiction de mise en location des passoires thermiques, ainsi que tous les dispositifs qui devraient accompagner cette mesure pour qu'elle soit effective. Je ne m'étendrai pas sur la question car nous aurons l'occasion d'en parler longuement, mais je tenais à vous remercier à nouveau.
Madame De Temmerman, vous avez souligné la nécessité de ne pas nous « soumettre aux injonctions ». Comme vous avez raison ! En tant que ministre de la transition écologique, je peux vous le confirmer : je reçois des injonctions de tous bords ! Heureusement, je sais d'où je viens et je connais le cap à tenir : cela me permet de faire le tri entre toutes les demandes que je reçois.
Vous avez évoqué la forêt. Dans ce domaine, certains amendements ont été déclarés recevables.