Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du mardi 30 mars 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Discussion générale

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Nous allons donc pouvoir travailler sur cette question importante, mais à laquelle, évidemment, ce seul texte ne suffira pas à répondre. Nous n'avons d'ailleurs pas besoin de mesures législatives pour progresser en la matière : nous pourrons également le faire à travers des textes réglementaires. La réforme de l'Office national des forêts, l'ONF, l'adaptation de la forêt au changement climatique, la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, la commande publique, ou encore le développement de la filière bois : tous ces points ne doivent pas nécessairement faire l'objet d'une loi.

Je suis très heureuse que le code minier ait été intégré dans le texte que nous examinons aujourd'hui, car après le jugement relatif au projet de la Montagne d'or et au vu des conséquences des fermetures de mines, que je connais bien pour avoir grandi dans le département du Pas-de-Calais, il apparaît clairement que nous devons réviser ce code. Cette réforme, qui traîne depuis trop longtemps, devait intervenir avant la fin du quinquennat. Qu'elle figure dans le présent projet de loi est une excellente chose.

Pierre Dharréville a qualifié le projet de loi de « texte à trous ». Je confirme que tout n'y est pas, mais j'espère qu'il compte aussi peu de trous dans la raquette que possible. M. Dharréville s'est également enquis des mesures que nous prenions pour rendre les véhicules propres accessibles. Je lui ferai parvenir une fiche récapitulative de tous les bonus et primes à la conversion – PAC – que nous avons créés : il pourra transmettre l'information à tous les citoyens de sa circonscription, qui pourront ainsi y avoir accès. Au vu du succès que rencontrent ces bonus, je crois cependant que les Français les connaissent déjà – peut-être pourront-ils lui en faire part !

Merci à Guillaume Garot d'avoir souligné les avancées qui ont déjà eu lieu en commission concernant l'artificialisation des sols, le verdissement de la commande publique ou encore les ZFE. En revanche, je m'inscris en faux contre ses propos lorsqu'il prédit que cette loi ne permettra pas à la France d'atteindre ses objectifs – j'ai déjà expliqué pourquoi tout à l'heure. À l'entendre, le texte ne prévoit pas de mesures concrètes. Nous y reviendrons ! Encore une fois, au vu du nombre de personnes qui me téléphonent pour me faire savoir que telle ou telle mesure aura de lourdes conséquences sur leur avenir, il semblerait que tout le monde ne partage pas cet avis.

Guillaume Garot, comme d'autres, a accusé le Gouvernement de se complaire dans l'autosatisfaction. Je l'ai dit tout à l'heure pendant la séance de questions au Gouvernement : en matière d'écologie, jamais je ne pourrai faire preuve d'autosatisfaction à propos d'un projet de loi ou de mesures. Pourquoi ? Parce que je sais que même en faisant du mieux possible, au vu du retard que nous avons pris et des limites auxquelles nous nous heurtons pour embarquer le plus grand nombre et garantir l'acceptabilité de notre action, ce ne sera pas assez au regard de l'urgence. Jamais, donc, je ne serai autosatisfaite.

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