… et d'éviter qu'une disposition soit mal adaptée aux outre-mer. Quelques amendements portent évidemment sur la Guyane et les mines, domaine dans lequel nous allons pouvoir progresser. Les règles doivent en tout cas être adaptées aux particularités des territoires, et je peux vous assurer que tous les amendements qui permettront cette adaptation seront étudiés avec bienveillance par le Gouvernement.
Fiona Lazaar a elle aussi évoqué la jeunesse. Elle a mentionné les avancées permises par le texte, ce dont je la remercie. Elle a également souligné, invoquant l'exemple de son département du Val-d'Oise, combien il est difficile de déployer une politique écologique qui soit aussi une politique sociale. Les grands projets que nous avons abandonnés, comme le terminal T4 à l'aéroport de Roissy ou le complexe EuropaCity, étaient absurdes sur le plan écologique et devaient donc être interrompus, mais beaucoup d'élus et de citoyens y avaient placé de l'espoir, en pensant qu'ils allaient créer de l'emploi et de l'activité. Si l'on veut être responsable, il ne faut pas simplement se contenter d'arrêter les projets, mais réfléchir et travailler avec les élus et les habitants des territoires concernés pour leur donner des perspectives. Je suis prête à faire ce travail, pour que l'interruption d'un grand projet soit perçue comme l'occasion de favoriser le développement durable des territoires concernés et de créer de l'emploi et de l'activité, y compris pour les jeunes : je veux que l'écologie que nous défendons soit une écologie d'espoir, qui ouvre des perspectives et permette de construire de nouvelles politiques économiques, à même d'entraîner l'adhésion générale sans détruire notre environnement. Nous pouvons le faire, mais à condition de s'y employer en abandonnant les postures.
André Chassaigne estime que le projet de loi est « un simple exercice d'habillage ». Nous verrons. Il a également affirmé que ce texte nuirait à la territorialisation. Il faudra lui dire, cher monsieur Wulfranc, que c'est précisément le contraire : à travers ce projet de loi, nous mettrons de nombreux outils à la disposition des territoires. Nous en dresserons la liste ensemble et la lui transmettrons afin de le rassurer. Je rappelle que l'écologie consiste à penser global et agir local. On ne le répétera jamais assez.
L'intervention de M. le vice-président Habib, comme il l'a dit lui-même, divergeait assez nettement de celles du reste de son groupe.