Je soutiens l'amendement, non que je souhaite multiplier les étiquetages – s'ils prolifèrent, on ne saura bientôt plus ce qu'on achète – , mais parce que la juste rémunération des agriculteurs est un vrai sujet. Malgré ce qu'on a pu entendre, on constate une nouvelle fois l'échec de la loi ÉGALIM.
Je rappelle que le Conseil constitutionnel avait retoqué le tiers des articles de ce texte, et qu'il a donc fallu y revenir fin 2019, à la faveur d'une proposition de loi relative à la transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires. En outre, lors de la présentation du projet de loi, Mme de Lavergne, qui s'exprimait en tant que rapporteure de la commission spéciale pour le titre V, a précisé que la majorité présenterait en juin une nouvelle proposition de loi visant à assurer aux agriculteurs une rémunération plus équilibrée – ce qui prouve, je le répète, que la loi ÉGALIM a raté sa cible.