Nous avons déjà évoqué cette question au cours de nos débats sur l'article 1er. Encore une fois, l'enjeu est de concevoir un affichage environnemental clair, lisible et simple. Plus nous souhaiterons faire cohabiter différents types d'affichage – plusieurs labels, plusieurs étiquetages – , moins l'information sera lisible.
Prenons l'exemple type des produits agricoles, dont nous avons longuement parlé tout à l'heure. Un même produit pourrait se voir refuser le label faible intensité carbone parce qu'il ne répond pas aux attentes sur cette question tout en obtenant par ailleurs une bonne note pour son impact environnemental, mesuré à partir des critères que nous avons ajoutés – la consommation d'eau ou de ressources naturelles, par exemple.
Avec la coexistence de différents labels, nous risquons de nous retrouver face à des messages contradictoires. L'enjeu est de savoir comment parvenir à bien aiguiller le consommateur, à l'éclairer dans son acte d'achat. Si l'on fait coexister différents labels, différents étiquetages, on prend le risque d'amoindrir la portée et la clarté que nous attendons d'un affichage environnemental.
Par souci de cohérence, l'affichage – qui vient s'ajouter aux étiquetages existants, votés dans le cadre de la loi AGEC – doit être extrêmement clair. Si plusieurs types d'affichage coexistent, nous risquons d'y perdre en lisibilité. Avis défavorable.