L'article 2 est important : il vise à placer l'éducation à l'environnement et au développement durable au coeur des enseignements scolaires, pour faire des générations futures de véritables citoyens éco-responsables. L'éducation à l'environnement n'est-elle pour autant qu'une question de compréhension et d'exercice intellectuel ? Je ne le crois pas : c'est un peu plus que cela. J'apporterai encore un peu de poésie en évoquant une récente tribune dans laquelle j'appelais à « réensauvager les coeurs » pour réussir la transition écologique. L'ensauvagement, c'est le retour à la forêt – étymologiquement, le sauvage est celui qui vit dans la forêt. « Réensauvager les coeurs » : j'entendais par là qu'il nous faut retrouver l'émotion positive que nous éprouvons au contact de la nature, pour nous sentir redevables et liés à elle. Cette émotion positive est extrêmement importante dans la fabrication de la responsabilité des plus jeunes à l'égard de l'environnement.
Chers collègues, votre goût pour la poésie me touche et, justement, je veux parler d'émotions. L'article 2 est très complet : il n'oublie aucun enjeu – qu'il soit environnemental, économique ou social – , ni la biodiversité, ni le développement durable. En revanche, il oublie toutes ces autres façons que nous avons d'apprendre, et qui sont liées à l'émotion. Afin de compléter l'article, nous proposerons donc d'y ajouter la mention d'un lien physique et émotionnel à la nature.